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TIROIR 17 PAQUET QUATRIÈME

Nottes des titres et papiers concernants le collège et la pension pour le collège de Saint-Maurice

17/4/B1
Collège
Copie
1419

L'abbé Sostion [Jean Sostion], suivant le droit qu'il dit avoir de nommer des régents d'écoles depuis le Saint-Bernard jusqu'à l'eau froide de Villeneuve, confère la régence d'école pour la gramaire à Saint-Maurice à Rodulph Bardin.

Voir aussi Liber Agaunensis, fol. 23v

1 document coté :
CHA 17/4B/1

 

17/4/B2
Collège de Saint-Maurice
Original et copie
1448

Autre nomination à peu près semblable faite pour la même régence par l'abbé Michel Bernardi [Michel Bernardi d'Allinges].

Il y a dans ce document la preuve certaine (d'autres documents nombreux la fournissent aussi) de la jurisdiction spirituelle de l'Abbaye sur des paroisses, et la glose exprimant la portée réelle du diocesis Sedunensis, que l'on trouve comme indication topographique au commencement de beaucoup de documents.

Voir aussi Liber Agaunensis, fol. 24v

1 document coté :
CHA 17/4B/2

 

17/4/B3
Collège de Saint-Maurice
Copie authentique
1559

Quoiqu'il y eût déjà un régent de grammaire à Saint-Maurice, comme on vient de le voir, cependant LL. EE. du Vallais, ayants formé le dessein d'ériger dans ladite ville, pour la commodité des jeunes gens du pays et épargner la dépense de les envoyer hors du pays, un collège, et voyants que les fonds assignés à Saint-Maurice pour les régents ne suffisoient pas et que la pauvreté de la bourgeoisie ne lui permettoit pas de les augmenter, elles ordonnèrent, en priant à l'abbé Miles [Jean Miles] (sans vouloir cependant déroger aux droits de l'Abbaye), de livrer anuellement à un régent un char de vin, au sacristain d'en livrer un autre char, et à l'hospitalier 6 coupes froment pour l'entretient dudit régent.

Le 23. novembre ; copie légale.

1 document coté :
CHA 17/4B/3

 

17/4/B4
Collège de Saint-Maurice
Copie légale
1575

L'Abbaye ne se soumettant apparemment pas au susdit ordre, LL. EE. le renouvellèrent en cette année, ordonants à l'abbé de payer 10 sextiers, au sacristain 10, à l'aumônier 5 et au marguiller 3, en tout 28 sextiers de vin pour les régents, aussi longtems que ceux-ci se comporteroient bien qu'il plairoit à LL. EE.

N. B. Cet ordre a derechef été donné, inaudita Abbatia. Il n'y est pas fait mention de l'hôpital.

Voir aussi Liber Agaunensis, fol. 25v

2 documents cotés :
CHA 17/4B/4~01
CHA 17/4B/4~02

 

17/4/B5
Collège de Saint-Maurice
Copie légale
1586

Le même ordre fut derechef renouvellé en cette année le 19 novembre, de la même façon quand à l'Abbaye, mais on n'y oublia pas les 6 coupes froment pour l'hôpital. On y ajouta 2 muids de grains, un de froment et un de blé, payables par le gouverneur. de Monthey, 2 pistolles par chaque banière du Bas-Vallais [Bas-Valais] et 4 pistoles par les sindics et procureurs du gouvernement de Monthey. Cet ordre est aussi à bien plaire de LL. EE. et accordé à la requête de la bourgeoisie.

1 document coté :
CHA 17/4B/5

1644 et 1649

On peut voir dans le Livre de Saint-Maurice, fol. 26 et sqq. [Liber Agaunensis] les copies de quelques lettres addressées en ces anées à l'abbé Pierre Odet [Pierre Maurice Odet], d'où il conste que cet abbé avoit beaucoup de part dans le choix des régents de Saint-Maurice.

 

<page 326>

17/4/B6
Collège de Saint Maurice
Copie
1656

MM. les bourgeois portèrent en cette année deux griefs devant Leurs Excellences contre l'Abbaye : le 1er au sujet de la prébende que l'abbé Odet [Pierre Maurice Odet] avoit cessé de distribuer ; lequel alléguoit qu'on ne pouvoit l'y obliger, à moins qu'on en fît conster par de bons titres, offrant au reste de la continuer pour l'amour de Dieu et par aumône envers les pauvres, mais non à l'égard des riches. Sur cet article, Leurs Excellences décrétèrent que l'abbé continueroit à doner cette prébende gracieusement et par charité, comme ses prédécesseurs, et que tant les bourgeois que les habitans la recevroient gratieusement. Par le 2e grief, les bourgeois se plaignoient que l'Abbaye refusoit de payer les 28 setiers de vin au régent ; et l'abbé répondant qu'il les livreroit à condition que le régent fût nommé à son choix, et à celui de ses successeurs, comme du passé (cum illius et successorum placito). Sur quoi, la diète ordonna que l'Abbaye payeroit les 28 setiers ; et régla que le régent seroit nommé du consentement commun de l'abbé et de son Chapitre, et de la bourgeoisie, et qu'il recevroit la collation du seigneur gouverneur de Saint Maurice.

N. B. Le gouverneur de Montey [Monthey], les communes dudit gouvernement et les bannières de celui de Saint Maurice payoient encore alors pour le régent, suivant cet acte.

À cette occasion, l'Abbaye s'étoit aussi plainte contre les bourgeois de ce qu'ils ne payoient ni les censes ni les dîmes, qu'ils détruisoient et gâtoient ses prés et champs, etc. La diette ordonna au gouverneur de Saint Maurice d'examiner ces choses, d'y mettre ordre, et en cas de besoin, d'en faire son rapport à Leurs Excellences.

1 document coté :
CHA 17/4B/6

 

17/4/B7
Collège de Saint Maurice
Copie allemande signée avec un extrait en françois
1660

En cette année, Leurs Excellences fondèrent le collège des jésuites de Brigue, qu'elles crurent avec raison plus utile au pays que celui de Saint Maurice, et y appliquèrent les revenus destinés jusqu'ici par elles à l'entretient des régens de celui de Saint Maurice, comme elles pouvoient le faire sans aucune injustice, ne les ayant accordé en faveur de celui ci que pour aussi longtems qu'il leur plairoit, comme il conste par leurs ordonances cy dessus Nos 3 [17/4/B3], 4 [17/4/B4] et 5 [17/4/B5]. Il est vrai qu'il n'est pas expressément dit dans l'acte de la fondation du collège de Brigue que les 28 setiers de vin de l'Abbaye et les 6 coupes de froment de l'hôpital y fussent tranportés il n'y est fait mention que de la rente de 14 pistoles imposée à l'Abbaye en place du repas de la diète de may , mais on va voir dans les nos suivants que ladite Abbaye en a bien payé l'équivalent pour ledit collège de Brigue (vide infra, N° 10 [17/4/B10]).

1 document coté :
CHA 17/4B/7

 

17/4/B8
Collège de Saint Maurice
Copie légale
1679

Que toutes les rentes assignées autresfois par Leurs Excellences au collège de Saint Maurice ayent été transportées au collège de Brigue, il en conste par la démarche de MM. les bourgeois, faite en cette anée auprès de la diète, où ils représentèrent que, par l'enlèvement de ces rentes, leur collège alloit tomber en ruine. Ils n'ignoroient pas que l'Abbaye s'étoit obligée de payer, ou qu'elle avoit déjà commencé à payer 300 pistolles aux jésuites de Brigue, en place du vin et du grain qu'elle fournissoit ci devant au régent de Saint Maurice, et cela en conséquence dudit transport. Cependant, ils eurent la témérité de solliciter ladite diète d'obliger l'Abbaye à continuer de payer à Saint Maurice les 2 chars de vin accoutumés, et l'hôpital les 6 coupes de froment. Et ce qu'il y a de plus surprenant est que Leurs Excellences furent assés faciles à leur accorder cette injuste demende, et à fouler ainsi l'Abbaye par ce nouvel impôt.

1 document coté :
CHA 17/4B/8

 

<page 327>

17/4/B9
Collège de Saint Maurice
Copie légale
1684

Come l'ordre souverain dont on vient de parler avoit été obtenu inaudita parte, et subrepticement, l'Abbaye ne l'exécutoit pas, ce qui donna occasion à MM. les bourgeois de recourir de nouveau devant Leurs Excellences en leur diète de Noël 1684, où ils obtinrent la permission de retenir les 6 sacs de froment dus annuellement à l'Abbaye par la bourgeoisie, en place du vin et grain que celle ci prétendoit pour le collège, et cela jusqu'après droit dit, et que la chose fût décidée à la diète suivante, où l'Abbaye fut citée à comparoître au sujet de cette difficulté. Intimé à l'Abbaye le 18 avril 1685.

On joint sous ce N° 9 [17/4/B9] deux lettres de l'abbé Franc [Joseph Tobie Franc], du 21 décembre 1684, qui ont quelque rapport avec ce que l'on vient de dire, mais cependant de peu de conséquence. On y joint aussi un mandat, intimé aux bourgeois en avril 1685, de l'instance de l'Abbaye, pour le payement du grain à elle dû pour l'anée précédente.

4 documents cotés :
CHA 17/4B/9~01
CHA 17/4B/9~02
CHA 17/4B/9~03
CHA 17/4B/9~04

 

17/4/B10
Collège de Saint Maurice
Copie légale
1686

Par un Abscheit de cette anée, on apprend que l'Abbaye s'étant engagée de payer aux jésuites de Brigue 200 pistoles pour leur fondation, et 100 pour les prix des écoliers de capital, ou 15 pistoles par anée de cense, lesdits jésuites représentèrent à Leurs Excellences que le capital des 200 pistoles avoient été payé par l'Abbaye, mais non les cens de ce capital, ni les autres 100 pistoles de l'autre capital, ni ses cens ; et qu'ainsi, ils prioient Leurs Excellences de leur faire acquitter le tout. Leurs Excellences leur répondirent qu'ils auroient dû se taire sur l'article des cens, et quand aux 100 pistoles restantes, elles tâcheroient de les leur faire payer.

1695

Entre les ordres que M. le grand ballif de la place donna en cette anée pour arranger les difficultés entre l'Abbaye et la bourgeoisie, le second porte que " pour les écoles...quand la bourgeoisie rétablira le second maître d'école, l'Abbaye y assistera de ses forces, à moins que les parties s'en soient accordées autrement ci devant " ; ce qui prouve que la compensation des 6 sacs de froment contre les 28 setiers, etc., n'étoit pas encore en force, ni jugée à teneur de l'acte cy dessu N° 9 [17/4/B9] (voyés cette ordonance dudit ballif infra).

2 documents cotés :
CHA 17/4B/10~01
CHA 17/4B/10~02

 

17/4/B11
Collège de Saint Maurice
Copie légale
1695

En cette même année, M. le gouverneur des vignes proposa à l'Abbaye, de la part des seigneurs qui avoient été députés à la nonciature par l'État ecclésiastique et séculier du Vallais [Valais], les 3 articles suivants, savoir :

1° si elle se soumettoit à payer aux jésuites 6 pistoles par an au nom des 6 dizains d'en haut, et une à celui de Sion pour être délivrée du repas annuel qu'elle devoit à l'État à la diète de may ? ;

2° si elle promettoit de n'admettre plus d'étrangers pour chanoines à l'Abbaye, selon l'ordonance du nonce Cantelmi ? ;

3° si, selon le même nonce, elle vouloit charger ses religieux de tenir trois classes, en dispensant ceux qui enseigneroient de l'assistance au chœur ?

On cotte l'acte qui contient ces proposition ici N° 11 [17/4/B11], auquel on ajoute un brouillard de lettre de M. l'abbé P. F. Odet [Pierre François Odet], dans laquelle il ne répond qu'au 1er article, en disant que son prédécesseur avoit déjà payé en 1683 pour les jésuites et pour ledit prétendu repas.

Voir aussi Actes des procès avec la bourgeoisie, infra, N° 6 [18/3/6]

2 documents cotés :
CHA 17/4B/11~01
CHA 17/4B/11~02

 

<page 328>

17/4/B12
Collège de Saint Maurice
Original
1697

M. Supersaxo, capitaine du dizain de Brigue, confesse avoir reçu de l'abbé le 15. décembre, d'ordre de Leurs Excellences, 24 pistoles que l'Abbaye devoit aux jésuites pour les prix des écoliers. La ville de Sion en devoit avoir ensuitte la 7e partie pour sa rate part.

N. B. C'est Antoine Putilard [Putallaz], fermier de l'Abbaye, que l'on avoit obligé de fournir cette somme au nom de ladite Abbaye.

1 document coté :
CHA 17/4B/12

 

17/4/B13
Collège de Saint Maurice
Original
1699

Le 25. may, le nonce deffend sous de rigoureuses peines audit Antoine Puttalat [Putallaz], et à M. Roch, curé de Vétroz, son associé en dite ferme, de payer les 24 pistoles qu'on leur demende, cette exaction violant l'immunité ecclésiastique.

On voit par là que l'Abbaye ne se soumettoit point encore à payer davantage pour les jésuites.

1 document coté :
CHA 17/4B/13

 

17/4/B14
Collège de Saint Maurice
Original
1708

Quittance du Père Recteur des jésuites de Brigue, du 16 may, par laquelle il avoue avoir reçu de M. l'abbé de Saint Maurice la somme de 51 pistoles, en déduction de la somme que Leurs Excellences avoient assignée au collège des jésuites dans la dernière diète de may.

1 document coté :
CHA 17/4B/14

1711

Vide : articulo sequenti, N° 4 [17/5/4].

 

De ce que l'on vient de dire aux Nos 10 [17/4/B10], 12 [17/4/B12] et 14 [17/4/B14], on en doit déjà conclure que le collège des jésuites de Brigue a coûté à l'Abbaye 275 pistoles d'Espagne. On verra de plus dans les Nottes sur Sion qu'outre 140 pistoles payées en 1683 à l'État pour le repas de la diète de may, l'Abbaye en a payé, en 1714, encore 140 autres pistoles pour les prix des écoliers. Il est vrai que, moyenant cette dernière somme, l'Abbaye devoit être délivrée des frais du repas à l'arrivée des seigneurs gouverneurs : mais quand il a été question de recevoir les quittances de cette somme, la réserve de la continuation de ce repas s'y est trouvée insérée par apostille ; ainsi, ce n'est point l'État qui a fourni cette somme aux jésuites, laquelle, jointe aux précédentes, prouve que l'Abbaye a contribué seule au moins la somme de 415 pistoles d'Espagne pour l'établissement des jésuites à Brigue.

N. B. On parlera plus exactement de toutes ces choses dans les Nottes sur Sion.

17/4/B15
Collège de Saint Maurice
Original

Après une contribution si onéreuse pour le collège de Brigue, l'Abbaye se flattoit que Leurs Excellences, qui l'y avoient obligé, la déchargeroient de tout impôt pour le collège de Saint Maurice, et ordonneroient en 1741 à la bourgeoisie dudit lieu de recommencer à lui payer les 6 sacs de froment qu'elle lui devoit. La justice l'exigeoit ainsi, comme le prouvoit M. l'abbé Claret [Jean Joseph Claret] dans les informations que l'on cotte ici N° 15 [17/4/B15] :

1° parce que ces impôts s'étoient tous fait incompétament sur les biens d'Église, sans l'autorité du Saint Siège, contre les privilèges particuliers de l'Abbaye, et même contre les engagements où étoient entrées Leurs Excellences en 1571 et 1683 de protéger l'Abbaye, et de lui conserver ses biens sans diminution (vide : Nottes sur Sion) ;

2° parce que, Leurs Excellences ayants transporté les rentes assignées au collège de Saint Maurice à celui de Brigue, et l'Abbaye ayant si exorbitament fourni pour ce dernier, l'équité ne permettoit pas qu'elle continuât à entretenir le premier, d'autant plus que, contre ses engagement, la bourgeoisie n'entretenoit qu'un régent déjà assés fondé, et que d'ailleur, elle privoit l'Abbaye de son droit de nomination, etc. (vide supra : Nos 1 [17/4/B1], 2 [17/4/B2] et 6 [17/4/B6]).

Malgré toutes ces raisons, l'Abbaye fut condamnée en 1741 [cf. 18/3/34] à relâcher à la bourgeoisie la rente de 6 sacs de froment, en place des 28 setiers de vin en faveur du collège.

1 document coté :
CHA 17/4B/15

 

 

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