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TIROIR 17 PAQUET CINQUIÈME

Nottes des papiers concernant la prébende et aumône prétendue par les bourgeois de Saint-Maurice

La bourgeoisie de Saint-Maurice a souvent prétendu, depuis une centaine d'années, que l'Abbaye a reçu des fondations en vertu desquelles elle est obligée de livrer à ses bourgeois chaque jour une prébende, soit portion d'un chanoine.
L'Abbaye, au contraire, a toujours soutenu que, par cette prébende, on ne devoit entendre que l'aumône ordinaire qu'elle est obligée de faire come toute autre comunauté et famille, suivant ses facultés, et qu'elle a toujour été maîtresse de distribuer quand, coment et à qui il lui plaisoit, selon sa conscience et les règles de la charité.
En exposant ici d'où l'aumône de l'Abbaye a prit le nom de prébende, et ce qui s'est passé entre elle et la bourgeoisie à ce sujet, on donnera lieu de juger ce qu'il faut penser de cette question.
M. l'abbé Claret [Jean-Joseph Claret], dans son information faite à ce sujet (vide hic infra N° 6 [17/5/6]), dit que le prévôt Guido [Wido], élu l'an 1108, a fixé pour l'aumône de l'Abbaye, possédée alors par des chanoines séculiers, la dizième des denrées qu'elle percevoit.

Je n'ai pas encore vu cet acte, mais peut-être se trouvera-t-il.

1368

En cette anée, on donnoit aussi cette dizième des fruits à l'aumônier, pour les distribuer aux pauvres, et en outre, on distribuoit chaque jour quelque peu d'argent par charité, jusqu'à la concurrence de 8 livres mauriçoises pendant l'année ; et cette somme, on l'appelloit prébende, comme égalante celle que l'on donnoit à chaque chanoine pour son vestiaire ; le marguillier en avoit une semblable. Voilà l'origine du nom de la prébende en question.

Ceci est tiré d'un acte authentique d'inventaire, où sont marqués tous les revenus et les charges de la maison, au tiroir des Décimes papales. Voyés la susdite information de l'abbé Claret [Jean-Joseph Claret]. L'original est cotté Décimes papales, N° 17 [5/2/17].

Voir aussi Charléty, p. 460

17/5/1
Prébende
Copie signée
1618

Un statut capitulaire de cette année, approuvé par Mgr l'évêque de Sion, règle que la dizième du pain et autres denrées continuera d'être livrée à l'aumônier pour les aumônes. Ce statut contient plusieurs autres règlemens.

On joint sous ce nombre une petite notte, où il est marqué que l'abbé Miles [Jean Miles] comença, dans un tems de grande disette, à faire porter aux pauvres bourgeois honteux la prébende, soit les denrées destinées pour l'aumône.


1640

Voyés au Tiroir 5, Taxe et frais des bulles des abbés, N° 2 [5/3/2], la supplique addressée (1640) au pape pour la diminution de la taxe, où, entre autres charges, il n'est fait mention de cette prébende.


1656

Voyés à l'article précédent N° 6 [17/4B/6] ce qui s'est passé devant Leurs Excellences au sujet de cette prébende.

2 documents cotés :
CHA 17/5/1~01
CHA 17/5/1~02

 

17/5/2
Prébende
Copie légale
1657

MM. les bourgeois protestèrent en cette année devant Leurs Excellences :
1° que l'Abbaye continue à payer pour le collège, ce qui a été ordonné ci-devant ;
2° que la louable coutume de la prébende ou aumône volontaire ne vienne à manquer.
L'Abbaye contre-protesta.

1694 et 1698

MM. les bourgeois portèrent en ces années devant Leurs Excellences, et devant Mgr le nonce, entre autres griefs contre l'Abbaye, celui de la cessassion, depuis 25 ans, des aumônes obligatoires, appellées prébende, ainsi qu'on le verra en son lieu. Ils se fondoient uniquement sur le possessoir.

Voir aussi Actes des procès avec la bourgeoisie, infra N° 3 [18/3/3]

<page 330>

1695

Le seigneur grand ballif de la Place, dans son jugement du 14 novembre, s'exprime ainsi au sujet de la prébende:
Pour la prébende, l'Abbaye la donnera, pendant ce tems de misère, aux bourgeois qui la demenderont; et quand l'Abbaye sera un peu remise, elle s'en acquitera charitablement.

Vide infra...

1708

Dans le prétendu traitté de Bagnes de cette année, il n'est fait aucune mention de la prébende en question, marque que la bourgeoisie y renonçoit.

2 documents cotés :
CHA 17/5/2~01
CHA 17/5/2~02

 

17/5/3
Prébende
Copie
1710 et 11

Monseigneur l'évêque de Sion ayant refusé le 1er décembre 1710 un mandat que la bourgeoisie demendoit pour intimer à l'Abbaye l'examen à faire de plusieurs témoins touchant la prébende, elle eut recours en avril 1711 au seigneur gouverneur, qui l'accorda, et auquel l'Abbaye, ayant répondu qu'elle protestoit pour ses immunités dans une affaire spirituelle, l'examen ne laissa pas d'avoir lieu; plusieurs ne furent pas uniformes.

Voyés une copie de ces dépositions avec le mandat du gouverneur et la lettre de monseigneur l'évêque, N° 3.
Monseigneur. l'abbé Claret [Jean Joseph Claret] réfute ces témoignages dans son information que l'on peut voir cottée ci-bas N° 6 [17/5/6] et où l'on en peut voir la singularité.

4 documents cotés :
CHA 17/5/3~01
CHA 17/5/3~02
CHA 17/5/3~03
CHA 17/5/3~04

 

17/5/4
Prébende
Copie
1711

LL. EE. ayant ordonné dans la diète de may que les difficultés entre la bourgeoisie fussent décidées par un compromis où les arbitres revissent le traitté prétendu de Bagnes, ce compromis eut lieu le 27 décembre de cette année. L'Abbaye y fut fort maltraittée, particulièrement quand à la prébende, y ayant été ordonné qu'elle auroit généralement lieu deux fois l'année et, de plus, que les bourgeois ne seront obligés de choisir (à leur gré encore) un religieux dans l'Abbaye pour régent qu'à déffaut d'un bourgeois capable, que l'Abbaye n'aura droit à la souste qu'à défaut des bourgeois et enfin que dans tout le reste le traitté de Bagnes sera observé. Il est vrai que ce jugement n'a été porté qu'à bien plaire et que les droits des parties y ont été réservés. On verra en effet que l'Abbaye s'y est opposée, cy-après dans l'exposé historique de tous ces Procès avec la bourgeoisie, N° 21 [18/3/21], 22 [18/3/22] et 23 [18/3/23].

2 documents cotés :
CHA 17/5/4~01
CHA 17/5/4~02

 

17/5/5
Prébende
Copie
1732 et 33

La bourgeoisie recomença en cette année les brouilleries, nottament au sujet de la prébende, en obtenant du seigneur gouverneur deux mandats fulminants pour l'exécution de la susdite sentence de 1711 sur l'article en question. Cela occasionna diverses lettres entre le nonce et l'Etat, qui aboutirent enfin en 1733 à faire consentir LL. EE. à établir un nouveau tribunal mixte, où toutes ces difficultés fussent vuidées.

Voyés les copies de ces mandats et lettres cottées ici ensemble N° 5.

1741

Ledit tribunal mixte, composé de seigneurs juges ecclésiastiques et laïcs, n'eut lieu qu'en 1741, où il fut souverainement décidé, art. 6e, que la bourgeoisie ne devoit plus molester l'Abbaye touchant cette prébende, laissant cela à la disposition et conscience de celle-ci.

9 documents cotés :
CHA 17/5/5~01
CHA 17/5/5~02
CHA 17/5/5~03
CHA 17/5/5~04
CHA 17/5/5~05
CHA 17/5/5~06
CHA 17/5/5~07
CHA 17/5/5~08
CHA 17/5/5~09

 

17/5/6
Prébende

On cotte ici l'information faite alors par Monseigneur l'abbé Claret [Jean Joseph Claret] sur cette prébende.

2 documents cotés :
CHA 17/5/6~01
CHA 17/5/6~02

 

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