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TIROIR 57 PAQUET TROISIÈME

Chapellanie régulière dans l'hôpital de Bracon

57/3/1
Chapelle de Bracon
Copie
16 aoust 1327

FONDATION DE L'HÔPITAL DE BRACON. Jean, comte de Bourgogne, ayant légué par son testament entre autres choses :

1° 500 livres estevenantes ou stéphanoises destinées à acheter la place et à construire les bâtiments et chapelle d'un hôpital à Bracon ;
2° 100 livres pour les ornements de dite chapelle ;
3° 1'500 livres pour former la rente du dit hôpital voulant que la rente de la première année servit à procurer des lits et autres meubles nécessaires au dit hôpital ;
4° 1'000 livres destinées à acheter une rente pour faire une donne, soit aumone de 6 deniers à chaque pauvre advenant à chaque jour de Saint Michel ; devant la dite rente être entre les mains du chanoine de Saint-Maurice en Chablais qui devra demeurer dans le dit hôpital, et être distribué la dite donne avec le conseil du prieur de Saint-Michel de Salins par des frères mineurs appellés pour cela.

Mahaut, soit Mathilde, relaissée du dit comte, en exécution du susdit testament, après avoir acquis l'emplacement et construit les bâtimens dudit hôpital et de sa chapelle et fourni l'un et l'autre des choses nécessaires, lui assigne pour rente la cense annuelle de 322 livres 12 deniers de terre monoye estevenant, et cela partie sur la grande saunerie, partie sur d'autres rentes, biens et terres énoncées dans l'acte. Le tout du consentement et participation de sa fille Jeanne, reine de France, comme héritière de son dit mari et déjà propriétaire d'une partie de ces biens. Suivant le même acte, Jean de Capella contribua à cette bonne oeuvre en donnant la rente annuelle de 30 livres, dont 12 livres seroient pour l'entretien de l'un des trois chappellains, lesquelles seroient tous les trois perpétuellement à la nomination ou collation de ladite comtesse ou de sa dite fille et leurs successeurs, comtes de Bourgogne et seigneurs de Salins, ainsi que le recteur laïc et la maîtresse femme du dit hôpital dont ladite comtesse détaille les obligations et la manière du gouvernement dans la rente du dit acte couché dans le livre de Bourgogne, fol. 8 et suivants, et dont il ne nous reste plus qu'une simple, mais très ancienne copie en un rouleau de papier cotté ici n°1.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 8

2 documents cotés:
CHA 57/3/1~01
CHA 57/3/1~02

 

57/3/2
Chapelle de Bracon
1327, le vendredi avant la fête des saints Simon et Jude

La même comtesse, en exécution du testament prédit, assigne 1'000 livres de rente annuelle sur la saunerie de Salins pour une donnée, soit aumône, à faire à chaque fête de Saint-Michel. Le tout du consentement de sa dite fille Jeanne, reine de France, réglant ladite comtesse la manière de faire dite aumône par acte dont il nous reste un double dûment scellé.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 4

1 document coté:
CHA 57/3/2

 

57/3/3
Chapelle de Bracon
Original
2 novembre 1327

La dite comtesse, à teneur du même testament, fonde dans ledit hôpital de Bracon deux chapellanies qui devront être conférées par elle ou ses successeurs à perpétuité comtes ou comtesses de Bourgogne et seigneurs ou dames de Salins à des personnes ecclésiastiques qui soient prêtres ou qui le deviennent dans l'année, sous peine de nullité de leur collation. Lesquels chapellains seront obligés de dire la messe chaque jour dans l'hôpital et d'y administrer les sacrements aux malades à tour par semaine, en sorte que, quand ce sera la semaine de l'un pour dire la messe, l'autre sera tenu d'administrer les sacrements. Réservant la dite comtesse que l'une des ces chappellanies devra être conférée quand l'abbé de Saint-Maurice le souhaitera à un de ses chanoines qui, outre son habitation dans l'hôpital de même que l'autre chappelain séculier, y aura sa table avec le recteur et 100 sous chaque année pour son vestiaire; pendant que l'autre n'aura que son habitation et 12 livres de rente annuelle. Elle établit pour premier chapelain régulier Jean de Fondremant [Jean de Fonteromano] et règle que, lorsque l'abbé de Saint-Maurice ne voudra pas accorder un de ses chanoines, on établira un prêtre séculier avec 10 livres de rente annuelle, etc.

On a trois doubles de cet acte dont le sceau de l'un est tombé.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 6

3 documents cotés:
CHA 57/3/3~01
CHA 57/3/3~02
CHA 57/3/3~03

 

<page 842>

57/3/4
Chapellanie de Bracon
Original
Environ l'an 1340

On joint ici sous le n°4 trois lettres addressées à l'abbé de Saint-Maurice :

La première écrite en françois est de Marguerite, duchesse de Bourgogne, comtesse de Flandres, d'Artois et de Bourgogne, par laquelle elle prie le dit Abbé de retirer de l'hôpital de Bracon frère Jean Cromany ou Cromary [Jean Cromari], son moine, comme étant, à ce qu'elle a appris, de petit gouvernement et de vie et conversation dissolue, et de lui en substituer un autre. Écrit à Dijon le 23 mars.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 75

La deuxième écrite aussi en françois le 18 juillet par Philippe, roi de France, duc de Bourgogne, comte de Flandres, d'Artois et de Bourgogne, contient la même réquisition fait audit Abbé et fondée sur les mêmes raisons, après néanmoins que le droit de l'Abbé d'envoyer un de ses chanoines pour ledit hôpital y a été avoué.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 26

La troisième, latine, est de Hugues Charnol, abbé de Golia, écrite à Salins la 5e férie après la Saint-Michel. Il y recommande à l'Abbé, ledit Jean Cromery [Jean Cromari], atteste qu'il n'a jamais rien entendu contre sa conduite, qu'il est même prêt de déposer en sa faveur, en étant requis, et qu'il a même procuré de grands avantages au dit hôpital, en sorte qu'on y en peut pas établir un plus digne. Ajoutant que tout son mal vient de ce qu'il a voulu résigner la magistrature du dit hôpital entre les mains du fils d'un certain bourgeois de Salins et maintenir tant qu'il a pu les droits du même hôpital.

Ces trois lettres sont originales et dûment signées, quoique les sceaux en soient tombés.


Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 64v

N. B. Suivant l'usage de ce tems-là, elles n'ont aucune datte de l'année. Elles ne peuvent cependant avoir été écrites que du tems du règne du roi Philippe de Valois qui a duré depuis 1328 jusqu'en 1350, et même après l'année 1336 comme il conste par le n°21 de l'art. précédent. On ne sait l'effet que ces lettres ont produit. Aux trois lettres on en ajoute une quatrième du recteur de l'hôpital de Bracon qui se déclare aussi contre ledit Jean Cromany et demande un autre chanoine à l'Abbé pour lui succéder. Elle est du 19 septembre.

1379

Après la mort de Jean Quirloti [Jean Guiloti], chanoine de l'Abbaye et dernier chappellain dans l'hôpital de Bracon, l'abbé Jean Garreti confére cette chappellanie à Pierre Porterii, aussi chanoine, par ses lettres patentes du 29 novembre 1379 addressées à Théobald, seigneur de Rya, chevalier, conseiller de la comtesse de Flandre et de Bourgogne et châtelain du château de Bracon.

Cet acte est perdu.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 28v

4 documents cotés:
CHA 57/3/4~01
CHA 57/3/4~02
CHA 57/3/4~03
CHA 57/3/4~04

 

57/3/5
Chapellanie de Bracon
Original
1381

Par une vieille notte des revenus de la chapellanie régulière de l'hôpital de Bracon, on voit, qu'outre l'habitation et la table, elle rendoit au chapelain en argent environ 160 sous estevenants et sa part d'une vigne sise au territoire de Salins au lieu appellé Saint-Michel et donnée par le chanoine Jean de Fondremont [Jean de Fonteromano].

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 46

1 document coté:
CHA 57/3/5

1383

Procure donnée par l'abbé Garreti [Jean] pour aggréger à l'Abbaye Hugues Borriaux, prêtre séculier, et l'instituer ensuitte chapellain dans l'hôpital de Bracon en la place de feu Pierre Porterii, chanoine de l'Abbaye. Voyés art.précéd. n°22 [57/2/22].

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 29

Lettre du capitaine du château de Bracon à l'abbé de Saint-Maurice pour le prier de retirer chés lui Philibert Turion, religieux de l'ordre de Saint-Augustin, et de le nommer ensuitte à la chapellanie de l'hôpital de Bracon après la retraitte du religieux qui la desservoit, accusé d'être ladre.

Elle est du 20 aoust, sans datte de l'année.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 66v

30 octobre 1428

L'abbé Guillaume Villens [Guillaume Villien] donne procure à Baudouin de Charnose [Baudouin de Charnost], chanoine de l'Abbaye et prébendaire de l'hôpital de Bracon, pour exiger les rentes de 10 livres stéphanoises, etc. rière Salins dues à l'Abbaye. Voyés art. Rentes en argent à Salins n°6. Selon le n°5 ibidem ledit Charnol étoit déjà chapelain en 1420.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 30v

 

<page 843>

57/3/6
Chapelanie de Bracon
Vidimus
1442 et 1450

Les coexécuteurs du testament de Raol de Marchy, prêtre et recteur de l'hôpital de Bracon, achètent le 24 juillet 1442 pour le prix de 200 francs courants la somme de 7 livres 15 sous estevenants de rente annuelle destinée par ledit testateur à acheter bois et charbon pour le chaufage des pauvres du dit hôpital; laquelle cense avec ses assignaux, lesdits coexécuteurs remettent le 7 may 1450 à Baudin de Charnol [Baudouin de Charnost], chanoine de Saint-Maurice et mansionaire actuel audit hôpital, pour l'employer lui et ses successeurs au susdit usage, etc.

Copie autentique par vidimus duement signée et scellée.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 32v

Environ 1477, 6 may

Martin Roland, religieux de l'Abbaye et mansionaire de Bracon étant décédé, Jeanne de Bourbon, princesse d'Orange, en l'absence du prince, son mari, gouverneur de Bourgogne, écrit à l'Abbé pour le prier de lui faire succéder dans cette chapellanie Jean Oudecte [Jean Oudette], prêtre, son serviteur et chapelain, après l'avoir reçu au nombre des religieux de l'Abbaye.

Cette lettre qui ne se trouve plus, sinon copiée au livre de Bourgogne, étoit écrite le 6 may sans mention de l'année. On verra aux nottes Sel de Salins que le prince d'Orange étoit gouverneur de Bourgogne vers 1477.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 64

1 document coté:
CHA 57/3/6

 

57/3/7
Chapellanie de Bracon
Original
11 mars 1522

Claude de Valle, chanoine de l'Abbaye et chapellain dans l'hôpital de Bracon, s'étant rendu coupable d'homicide et sa chapellanie étant par là devenue vacante, Barthélemi Sostion, abbé élu avec 8 de ses chanoines nommés dans l'acte, la confère à Amédé de Collumberio, aussi chanoine de l'Abbaye et cela dans toutes les formes. Le 11 mars 1522.

Original signé et scellé.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 44v

1 document coté:
CHA 57/3/7

 

57/3/8
Chapellanie de Bracon
Original
1551 et 155

Par deux lettres écrites en ces années par monsieur Colin, Maître de l'hôpital de Bracon, à l'abbé de Saint-Maurice, on voit que le chapellain régulier dudit hôpital étant mort en 1551, ledit maître prétendoit contre l'Abbé que le spolium dudit religieux devoit rester à l'hôpital et de plus, que dans l'institution accordée à monsieur Frechière, aussi religieux, pour dite chapellanie, l'Abbé auroit dû faire mention du droit de présentation que le prédit maître croyoit être attaché à sa charge. Il est aussi dans ces lettres qu'il n'y avoit pas d'espérence que les 4 livres stephanoises de cense dues sur la chauderette des salines fussent payées pour le passé, mais qu'elles le seroient à l'avenir. Enfin ledit Maître marque à l'Abbé qu'il n'y a pas apparence que l'Abbaye puisse s'exempter de payer à la grande saunerie les gabelles et péages pour la rente du sel, à moins d'entrer dans un procès long et fort dispendieux.

On a ces lettres originales.

4 documents cotés:
CHA 57/3/8~01
CHA 57/3/8~02

 

57/3/9
Chapellanie de Bracon
Original
8 septembre 1560

Jean Frechery, chapellain régulier de Bracon et possédant en outre un oratoire, soit chapelle régulière de la nomination du prévot du Montjoux et valante 10 francs de rente, étant décédé, monsieur Marceret, chargé de l'expédition de notre sel à Salins, prie l'Abbé de s'intérresser auprès dudit prévot de Saint-Bernard en faveur de son frère religieux en Gollie, abbaye du même ordre, pour lui faire obtenir la collation dudit petit bénéfice de cet oratoire, exhortant d'ailleur l'Abbé d'envoyer un de ses religieux pour la chapellanie régulière de l'hôpital vacante.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 48

1 document coté:
CHA 57/3/9

 

<page 844>

57/3/10
Chapellanie de Bracon
Original
7 septembre 1560

M. Colin, maître de Bracon, prie de son côté l'abbé de Saint-Maurice d'instituer dans la chapellanie de l'hôpital de Bracon, en place de Jean Frechier, un pauvre chapellain nommé Bernard Poncet qu'il lui a envoyé et dont l'entrée en ce bénéfice fera plaisir à tous les officiers de la saunerie, etc. Il lui marque aussi un mot de l'oratoire nommé Notre Dame de Montjoux, de la collation du prévôt de Saint-Bernard, conseillant audit Abbé de la prendre pour lui affin d'en pouvoir faire plaisir à quelque homme de bien.

Lettre originale.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 49

1 document coté:
CHA 57/3/10

 

57/3/11
Chapellanie de Bracon
Original
1560

L'abbé Miles [Jean], à la prière du dit administrateur Colin, confère la prédite chapelle vacante par la mort du dit religieux Jean Frechier à Bernard Poncet, originaire de Salins, du même ordre, et s'en met en possession par acte duement signé et scellé, mais où la place du lieu où l'acte a été fait et de la date reste en blanc.

N. B. Il paroît que depuis cette époque, l'Abbaye a négligé son droit sur ladite chapellanie, lequel droit, au reste, selon les lettres de fondation de ces deux chapellanies - ci-dessus n°3 - n'étoit point un vrai droit de collation, quoique les abbés se le soient arrogé depuis, mais un simple droit de présenter au seigneur de Salins un de leurs religieux pour l'une de ces chapellanies en cas de vacance d'icelle.

1 document coté:
CHA 57/3/11

 

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