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TIROIR 64 PAQUET DEUXIÈME

Indulgences

Il se trouve dans nos archives assés peu de documens concernants soit les indulgences accordées à notre église et chapelles en particulier, soit celles attachées à des prières et pratiques de piété communes à tous les chrétiens, soint enfin les grandes indulgences des jubilés extraordinaires et des années saintes ; et c'est ce que l'on va exposer en peu de mots.

Indulgences accordées à notre église et à nos chapelles

1303

On a vu à l'article précédent N° 20 [64/1/20] que Boniface [Boniface de Challant], évêque de Sion, a accordé en 1303, à l'exemple des évêques voisins, une indulgence de 40 jours à tous les fidèles qui contribueroient quelque chose pour l'entretient de deux cierges continuellement allumés devant les reliques de saint Maurice.


1290

Aymon, évêque de Verceil, ayant consacré la chapelle de Verolliey [Vérolliez] et son autel, fixa l'anniversaire de cette dédicace au 6. des ides de septembre [8 septembre], et accorda 40 jours d'indulgences pour ladite fête et octave. Boniface [en réalité : Bertrand de Bertrandis], archevêque de Tarantaise [Tarentaise], confirma cette indulgence et en ajouta une semblable en 1320. Voyés Nottes sur la chapelle de Verolliey [Vérolliez], Nos 1° et 3° [63/4/1 et 3], où sont cottés les originaux ; item, in Vita sancti Mauritii [Vita SS. Mauritii et Sociorum MM. Thæb.], pp. 317 et 318.


64/2/1
Indulgences
Copie
1500

Indulgence perpétuelle de 100 jours, accordée par plusieurs cardinaux à ceux qui contribueront à la réparation de la chapelle de Notre-Dame du Sex [Scex], et y prieront en la visitant aux fêtes de l'Assomption, de la Nativité, de l'Annonciation de la Sainte Vierge, et au lundi de Pâques. À défaut de l'original, on cotte ici une lettre où est contenue la copie de la patente de cette indulgence.

1 document coté :
CHA 64/1/13


1642

L'abbé Jost Quartery [Jean-Jodoc Quartéry] dit, dans son livre De vita sancti Mauritii, etc. [Vita SS. Mauritii et Sociorum MM. Thæb.], pp. 167 et 168, que le nonce Farnese [Girolamo Farnese/Jérôme Farnèse] a accordé 7 ans d'indulgence et autant de quarantaines aux fidèles qui, pénitens et confessés, visiteront notre église aux jours de la révélation du corps de saint Maurice le 26. octobre, et celui de la révélation de nos saints martirs le 5. de juillet.

On cotte ici plusieurs brefs des papes pour un autel privilégié dans notre église - soit au Trésor, soit à Saint-Sébastien - pour un jour de la semaine, et pour des indulgences plénières en notre église - aux jours de saint Maurice ou de la Pentecôte - et aux chapelles de Notre-Dame du Sex [Scex], de Verolliey [Vérolliez], de Saint-Laurent et de Notre-Dame sous le Bourg, mais accordés pour ne valoir qu'ad septennium, vel ad sumum ad decenium, et par conséquent sans effet aujourd'hui puisque tous les termes en sont expirés, sans que l'on voit que ces brefs ayent été renouvellés.

On trouvera tous ces brefs dans ce tiroir, en un paquet à part.

24 documents cotés :
CHA 64/3/1
CHA 64/3/2
CHA 64/3/3
CHA 64/3/4
CHA 64/3/5
CHA 64/3/6
CHA 64/3/7
CHA 64/3/8
CHA 64/3/9
CHA 64/3/10
CHA 64/3/11
CHA 64/3/12
CHA 64/3/13
CHA 64/3/14
CHA 64/3/15
CHA 64/3/16
CHA 64/3/17
CHA 64/3/18
CHA 64/3/19
CHA 64/3/20
CHA 64/3/21
CHA 64/3/22
CHA 64/3/23
CHA 64/3/24


64/2/2
Indulgences
Original
1736

Le pape Célestin 3 [Célestin III] ayant ordonné que l'aniversaire de la dédicace de notre ancienne église seroit célébrée le 25. may chaque année, avec l'office et indulgence de 20 jours, et cette église ayant été détruite il y a passé cent ans et la nouvelle bâtie auprès, l'Abbaye, pour enlever tout doute, supplia en 1736 la Congrégation des rits [Congrégation des rites] d'accorder l'office de dite dédicace, ce qu'elle obtint d'elle le 21. avril.

N. B. La patente de ladite Congrégation [Congrégation des rites] ne fait pas mention expresse de la continuation de l'indulgence de 20 jours, mais seulement de l'office de la dédicace. Voyés le bref du pape Célestin 3 [Célestin III] de l'an 1196, cotté Privilèges des papes, N° 11 [2/1/11].

1 document coté :
CHA 64/2/2

<page 954>

64/2/3
Indulgences
Original
1741

Le pape Benoît 13 [Benoît XIII] ayant, par sa bulle du 7. des kalendes d'avril 1728 [26 mars 1728], accordé des indulgences plénières à ceux qui visiteroient les églises de la congrégation des chanoines réguliers du Saint-Sauveur [congrégation du Saint-Sauveur du Latran] aux fêtes des patrons desdites églises, de saint Augustin, de sainte Monique, et même à toutes les fêtes qu'on y célèbrent d'un culte particuliers, de plus les indulgences des stations de Rome dans les tems de Noël, Pâques, de l'Avent et du Carême, outre encore un autel priviligié perpétuel pour les âmes dans chacune des mêmes églises ; et le pape Clément 12 [Clément XII] ayant approuvé un décret de la Congrégation des rits [Congrégation des rites] du 4. février 1736, qui étendoit toutes les indulgences et privilèges accordés par ladite bulle à la congrégation des chanoines réguliers de Saint-Ruffe [congrégation de Saint-Ruf d'Avignon] ; feu M. l'abbé Claret [Jean-Joseph Claret] fit présenter en 1741 une supplique à la même Congrégation de rits [Congrégation des rites], pour la prier d'étendre ladite grâce d'un autel priviligié perpétuel à notre église de Saint-Maurice et aux autres églises paroissiales dépendentes d'elle, ce que ladite Congrégation accorda pour notre dite église abbatiale par son décret du 4e février 1741, confirmé par le pape Benoît 14 [Benoît XIV]. Le prédit abbé [Jean-Joseph Claret] annexa ensuitte le susdit privilige perpétuel d'un autel dans notre dite église à l'autel des saints Maurice et Sigismond, appellé " le Trésor ", et cela à perpétuité, comme il conste par un double de sa patente du 24. mars 1741, cotté ici N° 3o [64/2/3] avec l'original du susdit dernier décret de la Congrégation de rits et les copies soit de la susdite bulle de 1728 et du prédit décret du 4. février 1736, soit de ladite supplique de l'Abbaye.

5 documents cotés :
CHA 64/2/3~01
CHA 64/2/3~02
CHA 64/2/3~03
CHA 64/2/3~04
CHA 64/2/3~05

On pourroit être surpris que le feu dit abbé [Jean-Joseph Claret] n'ait demendé l'extension de la susdite bulle de Benoît 13 [Benoît XIII] en faveur de notre église que quand à l'autel priviligié, et non quand aux autres indulgences : mais il y a apparence qu'il ne l'a pas fait parce que notre église participoit déjà à toutes les indulgences accordées aux églises des chanoines réguliers de la congrégation de Latran [congrégation du Saint-Sauveur du Latran], en vertu des lettres patentes (qu'on cottera ci-après Associations spirituelles, N° 17 [65/2/17]) par lesquelles notre Abbaye a été aggrégée en 1716 à ladite congrégrégation [congrégation du Saint-Sauveur du Latran], et rendue participante de tous les privilèges et indulgences dont elle jouit.

Pour connoître quelles sont les fêtes où il y a indulgence plénière dans les églises de ladite congrégation de Latran [congrégation du Saint-Sauveur du Latran], et par conséquent dans la nôtre aussi selon ce que l'on vient de dire, on n'a qu'à jetter les yeux sur le kalendrier des saints qui se trouve à la tête de nos nouveaux livres d'ordre, où ces fêtes sont distinguées par une croix particulière [Le chanoine Charles reproduit à cet endroit le dessin de cette croix particulière.]. On ne doute pas qu'on n'y puisse ajouter les fêtes des patrons titulaires de chaque église particulière de la même congrégation [congrégation du Saint-Sauveur du Latran], et par conséquent celle de saint Maurice quand à notre église. On pourroit consulter sur ce sujet les bulles des papes émanées en faveur de ladite congrégation ou quelqu'un des MM. les chanoines qui la composent. Je crois d'avoir vu autrefois quelque part dans notre Abbaye un catalogue imprimé de ces indulgences, mais je ne sais actuellement où le prendre.

On n'a pas fait mention ici des indulgences qu'on peut gagner dans notre église à cause des confrairies qui y ont été établies : on en pourra parler cy-après.

<page 955>

Indulgences communes attachées à certaines œuvres de piété

64/2/4
Indulgences
Littera A
1674

INDULGENCE PLÉNIÈRE POUR L'ADORATION DU SAINT SACREMENT. Indulgence plénière accordée une fois chaque anée par le pape Clément 10 [Clément X], dans les pays soumis au roi de France, à tous les confrères et sœurs qui auront fait leur heure d'adoration du saint sacrement dans une église où la confrairie de cet adorable mistère sera érigée, et se seront confessés et auront comunié audit jour ou pendant la semaine, etc. ; à perpétuité.

1 document coté :
CHA 64/2/4~A


Littera B
1724

INDULGENCES POUR CEUX QUI RÉCITENT L'ANGÉLUS. Benoît 13 [Benoît XIII] accorde à tous les fidèles qui, confessés et communiés, auront dévotement récité à genoux et au son de la cloche - le matin, à midi et le soir - les prières dites " l'angélus ", et auront prié pour la paix entre les princes chrétiens, pour l'extirpation, etc., l'indulgence plénière perpétuelle, pour un jour de chaque mois à choisir par chaque fidèle ; et à tous ceux qui réciteront les mêmes prières aux autres jours de l'anée, étants contrits, une indulgence de 100 jours à chaque fois ; le tout à perpétuité.

1 document coté :
CHA 64/2/4~B


Littera C
1728

INDULGENCES POUR CEUX QUI, EN SE SALUANT, DISENT : " LOUÉ SOIT JÉSUS-CHRIST. ", ETC. Le même pape [Benoît XIII] renouvelle les indulgences accordées en 1587 à ceux qui, en se saluant mutuellement, diront en quelque langue que ce soit : " Loué soit Jésus-Christ. ", ou répondront : " amen ", savoir l'indulgence de 100 jours pour chaque fois que cela se pratiquera, et de 25 jours à chacun qui invoquera dévotement le nom de Jésus ou de Marie ; plus l'indulgence plénière à tous ceux qui, ayant eu accoutumé de pratiquer ces choses, invoqueront dévotement de bouche - ou au moins de cœur - à l'article de la mort les saints noms de Jésus et de Marie. Il accorde les mêmes indulgences aux prédicateurs et autres qui exhorteront les fidèles à la première de ces pratiques, et tâcheront de la faire mettre en usage. Enfin, il accorde 200 jours d'indulgences à ceux qui réciteront les litanies de la Vierge.

1 document coté :
CHA 64/2/4~C


Littera D
1735

INDULGENCES POUR LE CATÉCHISME. Le pape Clément 12 [Clément XII] accorde à perpétuité, à tous les fidèles, 7 ans et autant de quarantaines d'indulgence chaque fois qu'ils auront enseigné ou appris le catéchisme, ou y auront assisté ; et l'indulgence plénière à tous ceux qui l'auront assiduement fréquenté, l'enseignants ou l'apprenants, et qui se seront confessé et auront communié aux fêtes de Noël, de Pâques et de saint Pierre et de saint Paul, priants pour la paix, etc.

1 document coté :
CHA 64/2/4~D


Littera E
1746

INDULGENCES POUR L'ORAISON MENTALE. Benoît 14 [Benoît XIV] accorde, par son bref du 16 décembre :

1° à tous ceux qui enseignent - soit en public, soit en particulier - la méthode de l'oraison, ainsi qu'à ceux qui écoutent cette instruction, pour chaque fois qu'ils vaqueront à ces exercices, pourvu qu'ils soit vrayement pénitens et qu'ils ayent comunié, 7 années et 7 quarantaines d'indulgence ;

2° tant à ceux qui auront enseigné ou écouté assiduement cette méthode de la méditation et qui, véritablement contrits, auront semblablement communié et prié pour la paix, etc., l'indulgence plénière chaque mois, laquelle il pourront appliquer par manière de suffrage au soulagement des âmes du purgatoire ;

3° à tout ceux qui auront fait chaque jour une demi-heure - ou même un quart d'heure - d'oraison mentale pendant un mois et qui, pénitens, auront communié et prié comme dessus, une semblable indulgence plénière pour une fois chaque mois.

1 document coté :
CHA 64/2/4~E

<page 956>

Littera F
1747

INDULGENCE PLÉNIÈRE À L'ARTICLE DE LA MORT. Avant cette année, les papes n'accordoient ordinairement aux évêques le pouvoir de donner aux moribonds la bénédiction avec l'indulgence plénière que pour l'espace de 3 ans, et ne leur permettoient de subdéléguer à cet effet que pour le tems de la nuit et dans le cas d'une grande nécessité. Mais Benoît 14 [Benoît XIV], par sa bulle des nones d'avril 1747 [5 avril 1747 : " Pia Mater "], amplifie notablement ledit pouvoir, en ce que :

1° Il veut que les évêques qui ont déjà reçu ce pouvoir du Saint-Siège pour un tems déterminé puissent s'en servir pendant tout le tems qu'ils conserveront l'évêché pour lequel ils l'on reçu, avec pouvoir même de subdéléguer dans leurs villes capitales et autres endroits de leurs diocèses d'autres prêtres - soit séculiers, soit réguliers - qui ayent la faculté d'accorder ladite indulgence aux moribonds quand ils en seront eux-mêmes légitimement empêchés, et cela de jour ainsi que pendant la nuit.

2° Il ordonne qu'on accorde désormais aux nouveaux évêques qui le demenderont le même pouvoir dont on vient de parler, et dans la même étendue.

3° Il déclare que ces pouvoirs des évêques n'expireront point par la mort du pape qui les leur aura accordé, non plus que ceux des prêtres qui auront été subdélégués par les évêques n'expiront point par la mort de ceux-ci.

4° Enfin, il veut qu'on accorde à Rome aux prélats, même inférieurs, qui ont un territoire séparé avec la vraye qualité de nullius, la même faculté qu'aux évêques s'ils la demendent, à condition cependant qu'à teneur de sa bulle " Quod Sancta ", du 9. des kalendes de décembre 1740 [23 novembre 1740 : " Quod Sancta "], dans son Bullaire, t. I, n° 7, ils ayent visité les églises des apôtres à Rome dans les tems prescrits, et ayent rendu compte de l'état de leurs églises s'ils sont déjà constitués dans ces prélatures, ou s'ils reçoivent désormais ces dignités, qu'ils se trouvent avoir prêté le serment exigé par ladite bulle.

N. B. Il faudroit voir cette constitution, et examiner quel est ce serment qu'elle requiert pour juger, savoir si notre révérendissime abbé a droit de demender le susdit indulte en faveur des moribonds de ses paroisses. Comme nos abbés ne sont pas en usage de faire la visite ad limina apostolorum, etc., M. l'abbé défunt [Jean-Joseph Claret] n'a pas jugé à propos de demender le prédit indulte.

2 documents cotés :
CHA 64/1/4~F01
CHA 64/1/4~F02


Littera G
1744

INDULGENCE À CEUX QUI PRIENT POUR LES AGONISANS. Philippe Acciaivoli [Filippo Acciaiuoli], nonce à Lucerne, ordonne à tous les curés de sa nuntiature :

1° de publier qu'il accorde 40 jours d'indulgences à tous les fidèles qui, étants en état de grâce lorsqu'on sonnera la cloche des agonisans, réciteront les 3 prières qu'il indique ou, ne sachant lire, diront trois Pater et 3 Avé ;

2° de faire sonner 6 coups de cloche avant que l'agonisant soit mort.

1 document coté :
CHA 64/2/4~G


Littera H
1750

Sommaire de toutes les indulgences accordées à toutes les confréries du Saint-Sacrement, imprimé à Sion par l'autorité de Mgr l'évêque Blatter [Johann Joseph Arnold Blatter].

1 document coté :
CHA 64/2/4~H


64/2/5
Indulgences
Original

Les nonces de Lucerne étants en usage d'envoyer à l'Abbaye, entre autres bulles et brefs des papes, celles qui concernent les jubilés - soit des années saintes, soit autres - qu'ils accordent ou après leur exaltation, ou dans d'autres nécessités publiques de l'Église, on en cotte ici N° 5 [64/2/5] quelques exemplaires, et surtout de celles publiées par Benoît 14 [Benoît XIV] pour l'année sainte 1750, où l'on peut voir expliquées fort au long soit les conditions nécessaires pour gagner les grandes indulgences accordées par ces jubilés, soit les facultés accordées dans ces tems-là aux confesseurs. On y joint aussi quelques instructions publiées par nos abbés en conséquence de ces bulles.

20 documents cotés :
CHA 64/2/5~01
CHA 64/2/5~02
CHA 64/2/5~03
CHA 64/2/5~04
CHA 64/2/5~05
CHA 64/2/5~06
CHA 64/2/5~07
CHA 64/2/5~08
CHA 64/2/5~09
CHA 64/2/5~10
CHA 64/2/5~11
CHA 64/2/5~12
CHA 64/2/5~13
CHA 64/2/5~14
CHA 64/2/5~15
CHA 64/2/5~16
CHA 64/2/5~17
CHA 64/2/5~18
CHA 64/2/5~19
CHA 64/2/5~20

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