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TIROIR 65 PAQUET PREMIER

Confréries érigées dans l'église de l'Abbaye

1° Confrérie du Saint-Esprit

On voit par les actes suivants qu'il y a certainement eu autresfois une confrairie du Saint-Esprit à Saint-Maurice, et l'on croit pouvoir présumer avec beaucoup d'apparence que c'étoit dans notre église abbatiale qu'elle étoit érigée.

65/1/E1
Confrairie du Saint-Esprit
Original
1304

Jaquet Savari de Saint-Maurice et Perrete, sa femme, vendent à Aguesole, fille de Rolet Quartéry de Saint-Maurice, leur vigne size en Larsillex, jouxte le chemin public tendant aux vignes, soit au lieu appellé " Leyseta " d'un côté et le sex sur lequel est la vigne de la Comba appartenante à l'Abbaye de l'autre, pour le prix de 7 livres mauriçoises et 5 sous et sous le service annuel de 3 oboles dû à l'Abbaye de Saint-Maurice et une quartane de vin, payable chaque année à la confrairie du Saint-Esprit.

1 document coté :
CHA 65/1/E1


65/1/E2
Confrairie du Saint-Esprit
Original
1311

Perrusod Costens de Bex et Agnès, sa femme, la fille de Rolet Quartéry, vendent la même vigne que dessus à Henri Bonet de Saint-Maurice et et à Perrete, sa femme, fille de Martin Kallit pour 8 livres mauriçoises, 3 oboles d'aumône dus chaque année à l'Abbaye et pour une quartane de vin de rente annuelle à la confrairie du Saint-Esprit de Saint-Maurice.

1 document coté :
CHA 65/1/E2


65/1/E3
Confrairie du Saint-Esprit
Original
1341

Jean de Grion, de Saint-Maurice, et Henri Juliani, du même lieu, vendent à Guillaume Fabri et à Perronet de Margencel, une vigne contenante environ 16 fossoriers, size auprès de Saint-Maurice, dans le territoire de Larsillier, jouxte la vigne de Pierre Jolleyni au-dessus, la vigne qui fut de Perrod Badelli de Saint-Maurice au-dessous et la vigne de Pierre Corderi de Saint-Maurice de l'un de ses côtés et la vigne de la Comba de l'Abbaye de l'autre et cela pour le prix de 16 livres et 10 sous mauriçois et pour 2 sextiers de vin rouge à la confrairie du Saint-Esprit de Saint-Maurice et 1 sextier de même vin au sacristain de Saint-Maurice de rente annuelle et 2 sous, 1 obole de service annuel et 2 sous de plait à Perrod Boneti de Saint-Maurice, au nom duquel le prédit Henri Juliani a reçu desdits acquéreurs 35 sous mauriçois pour le laud dudit acquis, ratifié par Barnose, relicte de Julien dit " de Lausanne ", sœur du prédit Jean de Grion et par Félisie, sa fille, femme de Jaquemet Raimondini, notaire stipulateur du présent acte.

1 document coté :
CHA 65/1/E3


65/1/E4
Confrairie du Saint-Esprit
Original
1344

Jaquemet, Reymond et Willemod, frères et fils de feu Willaume Escofferi de Saint-Maurice, albergent à M. Pierre Régis de Monthey, prêtre, une vigne size En Vigniez, devant le pressoir de l'Abbaye, jouxte la vigne de Jean Reymondini et la vigne de Jeanod Fontana de Saint-Maurice d'un côté et le chemin public de l'autre, etc. pour 40 sous mauriçois d'introge et pour 4 sous, 6 deniers mauriçois de service annuel, payable auxdits frères, outre 12 quarterons de vin rouge, payables chaque année au sacristain de Saint-Maurice et 8 quarterons de vin par année à la confrairie du Saint-Esprit de Saint-Maurice.

N. B. Aujourd'hui on dit encore une messe pour cette confrérie, à laquelle assistent le prieur et ses confrères de Saint-Sébastien, et on bénit après des pain pour les pauvres, ce qui semble indiquer que ces confréries sont unies.

1 document coté :
CHA 65/1/E4

<page 958>


2° Confrérie des saints Fabien, Sébastien, Claude et Barbe

On ne trouve aucun document par lequel il conste en quel tems, et de quelle manière cette confrérie a été érigée dans notre église.



65/1/F1
Confrairie de Saint-Sébastien
Original
1488

Claude Richardi, prieur de dite confrérie, achète de Jean Crestu de Massonger [Massongex], 15 gros mauriçois de rente annuelle, assignées sur un pré size dans la Condémina derrier Massonger, pour le prix de 25 florins petit poids, monoye de Savoye [Savoie].

Notaire : Rudolph Cavelli, de Saint-Maurice.

1 document coté :
CHA 65/1/F1


65/1/F2
Confrairie de Saint-Sébastien
Original
1493

Acte autentique par lequel les chanoines de l'Abbaye, nommés expressément, s'engagent solemnellement, du consentement exprès de l'abbé Guillaume Bernardi [Guillaume Bernardi d'Allinges], de faire chanter à la chapelle de la confrairie une messe au vendredi de chaque semaine, de faire au 1er vendredi de chaque mois une procession par la ville, et chaque veille des fêtes des saints Fabien et Sébastien, saint Claude et sainte Barbe, patrons de la confrairie, de chanter les vêpres et aux jours de leurs fêtes dire une grand-messe et tout cela pour les rentes dues à ladite confrairie par plusieurs particuliers tous nommés dans l'acte, lesquelles rentes, les prieurs et confrères (entre lesquels sont nommés Jean de Messa, chanoine de l'Abbaye, comme prieur de la confrairie, Guillaume Ursi, prieur de Lens, chanoine de l'Abbaye et hospitalier de Saint-Maurice, Jean de Roverea [Jean de Rovérée], curé de Bagnes et official de l'évêque sous la Morge, Antoine Alingii, curé de Salvan, etc., en qualité de confrères) remettent auxdits chanoines de l'Abbaye, s'obligeants de plus à faire célébrer dans l'église de dite Abbaye 12 messes pour chaque confrère décédé, etc.

Notaires : Jean de Fago, de Saint-Gervais et Jaques Alamandi, de Saint-Maurice.

On trouvera, dans ce même paquet, les reconoissances prêtées par lesdits particuliers débiteurs, en l'année 1493 et suivante entre les mains du susdit Jean de Fago, comissaire, en faveur desdits chanoines de l'Abbaye pour les rentes dues auparavant à la confrérie, lesquelles rentes pouvoient toutes être rédimées en remboursant les capitaux.

Voir aussi Charléty, Supplementum, p. 123

2 documents cotés :
CHA 65/1/F2~01
CHA 65/1/F2~02


65/1/F3
Confrairie de Saint-Sébastien
Original
1517

Autre acte autentique par lequel les chanoines de l'Abbaye, du consentement de l'abbé Jean d'Allinge [Jean Bernardi d'Allinges], s'obligent à faire chanter chaque lundi à la chapelle de la confrérie, une grand-messe pour les confrères défunts, précédée d'un répond avec deux collectes pour la rente annuelle de 10 florins, monoye de Savoye [Savoie], rédimable par les divers débiteurs sur lesquels elle est assignée par les prieurs de dite confrérie.

Notaire : Jean de Fago, de Saint-Gervais.

N. B. Aujourd'hui, ces fondations n'ont plus lieu et la confrérie se contente de faire dire une messe basse le jour de saint Sébastien, à son autel et une autre le lendemain avec un libera me.

Voir aussi:
Charléty, p. 566
Charléty, Supplementum, p. 131

1 document coté :
CHA 65/1/F3


On joint ici aux susdits titres, quelques vieux papiers de peu de conséquence concernants des poursuittes juridiques faites par les prieurs de dite confrérie pour quelques payemens de censes dues à icelle.

N. B. Jusqu'en ces derniers tems, nos révérendissimes abbés, en qualité de recteurs de la même confrérie, retenoient devers eux, les droits et titres qui concernent ses rentes et s'en faisoient rendre compte. Mais, les choses s'étants trouvées un peu négligées et ambarrassées après la mort de feu Sr Antoine Chapelet, établi procureur de dite confrérie en 1749, le révérendissime abbé moderne, à la requête des confrères, leur a remis tous lesdits droits en 1769. La dite confrérie est actuellement unie à celle de Saint-Maurice et participe aux mêmes indulgences, comme on le verra à l'article suivant.

<page 959>


3° Confrérie de saint Maurice et saints compagnons


65/1/M1
Confrérie de Saint-Maurice
Original
1674

Lettres patentes d'Odoard Cybo [Odoardo Cibo], nonce de Lucerne, par lesquelles, à l'instance de l'abbé Franc [Joseph-Tobie Franc], il érige dans notre église une confrérie sous l'invocation desdits saints Maurice et compagnons, composée de 24 espèce de chevaliers, surtout portants une cotte d'armes rouge marquée d'une croix blanche et d'autres fidèles habillés selon qu'il sera réglé par ledit abbé, lesquels confrères accompagneront les reliques de saint Maurice dans les processions solemnelles, et s'acquitteront dans la chapelle, qui y sera destinée, ou dans ladite église, des pratiques de piété conformes aux autres confréries et qui seront réglées par le même abbé, avec pouvoir auxdits confrères de recevoir et acquérir des biens et rentes, ainsi que de les employer et régir pour le bien de dite société, suivant la manière à ordonner par le souvent dit abbé, ou qui sera convenue entre lesdits confrères et de son consentement.

Donné à Lucerne le 23. février 1674.

1 document coté :
CHA 65/1/M1


65/1/M2
Confrérie de Saint-Maurice
Original
1674

Bulle de Clément 9 [Clément IX, mais qui ne fut pape qu'entre 1667 et 1669, contrairement à Clément X, pape de 1670 à 1676 ; dans l'original : mention du seul prénom du pape], par laquelle il accorde aux confrères et sœurs de la susdite confrérie diverses indulgences, savoir :

1° indulgence plénière au jour de leur entrée en dite confrérie, s'ils se sont confessé et ont comunié ;

2° même indulgence à l'article de la mort si, confessés ou au moins contrits, ils y invoquent dévotement le nom de Jésus, de bouche ou de cœur ;

3° même indulgence à la fête de saint Maurice pourvu que, confessés et communiés, ils visitent son église et y prient pour l'exaltation de l'Église, l'extirpation, etc. ;

4° indulgence de 7 ans et de 7 quarantaines à chaque fête soit de l'invention, soit de la translation des reliques de saint Maurice, de saint Joseph et de saint Augustin si, confessés et communiés, ils visitent en ces jours ladite église ;

5° enfin, 60 jours d'indulgences pour diverses bonnes œuvres spécifiées dans la bulle et en général pour chaque œuvre de piété, de charité et de miséricorde qu'ils exerceront.

Donné le 4. des kalendes de novembre 1674 [29 octobre 1674].

4 documents cotés :
CHA 65/1/M02~01
CHA 65/1/M02~02
CHA 65/1/M02~03
CHA 65/1/M02~04


Il se trouve au commencement d'un livre rouge des copies légales desdits deux originaux, dans lequel on peut voir aussi en blanc la place où devoient être couchés les statuts de la susdite confrérie. Il contient aussi les noms des confrères et sœurs qui se sont passés de cette confrérie jusques vers l'année 1684, tant dans la ville de Fribourg que dans le Vallais [Valais]. Il paroît que le souvenir de la même confrérie auroit été - à l'égard au moins du public - enseveli avec l'abbé Franc [Joseph-Tobie Franc], si l'abbé Claret [Jean-Joseph Claret] n'avoit jugé à propos, en faisant la visite de ces confréries en 1739, d'unir la confrérie de Saint-Sébastien à celle de Saint-Maurice, pour faire ainsi jouir les confrères de la première, destituée d'indulgences, de celles accordées par le pape Clément 9 [Clément IX] à la dernière.

On n'a que le brouillon de cette union, écrit de la main dudit abbé Claret [Jean-Joseph Claret], lequel se trouve dans ledit livre (que garde M. l'abbé moderne), avec un double de la liste des indulgences accordées par ladite bulle, entre lesquelles on y joindroit mal à pros aujourd'hui le 6. article, concernant le prétendu privilège de l'autel de Saint-Sébastien pour les confrères défunts à chaque vendredi, puisque cet article n'est point contenu dans ladite bulle, et que le bref pour ce privilège accordé en 1738 n'étoit qu'ad septenium [ad septennium : pour sept ans], et n'a pas été renouvellé que je sache.

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