Contenu | Premier sermon, sur la surdité spirituelle (p. 5-13) : depuis la chute d'Adam, l'homme se laisse infecter de toutes les maladies, et il n'y a qu'un seul médecin qui pourra l'en guérir, Jésus; c'est ainsi qu'il guérit le sourd-muet de l'évangile de Marc. Or sans l'ouïe, l'homme ne saurait avoir accès aux lumières divines ; de même manière, la surdité spirituelle empêche d'entendre la prédication, et le mutisme spirituel empêche la confession. Mais au jour où ces sourds-muets volontaires appelleront Dieu, c'est lui qui ne voudra plus les entendre. Noter que le Christ fait autant aujourd'hui en infusant sa grâce dans nos âmes que lorsqu'il opérait ces miracles. Deuxième sermon, sur les deux commandements les plus importants (p. 14-20) : aimer Dieu de tout son cœur, et son prochain comme soi-même. S'il refuse de les mettre en pratique, l'homme sera seul coupable de son malheur. Pourtant, Dieu a tout fait à double pour se faire aimer des hommes, jusqu'à se faire leur semblable pour faciliter leur compréhension. Mais nous accordons plus d'amour aux créatures qu'à leur créateur. Pourquoi l'homme est-il alors au sommet de la Création ? En outre, pour pouvoir aimer, il faut d'abord connaître; ce peu d'amour des hommes pour Dieu n'est donc pas étonnant. Enfin, l'amour porté à Dieu l'est trop souvent en vue d'obtenir des récompenses, et non pour lui-même. Sur les feuiles de gardes : fragments de sermon sur la passion (?) |