TIROIR 14 PAQUET QUATRIÈME

Droit de reçu rière Liddes

14/4/L1
Droit de reçu à Liddes
Vidimus authentique
1er décembre 1332

Echange par lequel l'Abbaye a remi à Aymon, comte de Savoye [Aimon le Pacifique, comte de Savoie], le vidonnat d'Ollon sous plusieurs réserves et conditions détaillées aux Nottes sur Ollon, art. "Jurisdiction et Vidonat d'Ollon", N° 20 [41/1/20], entre lesquelles est celle-ci, savoir que ledit comte assigne à l'Abbaye 7 livres mauriçoises de rente annuelle sur son droit de reçu rière la parroisse d'Orsières, en sorte cependant que si l'Abbaye ne pouvoit les percevoir, ledit comte seroit obligé d'y supplier ailleur.

Voir aussi:
Liber vallis de Bagnes, fol. 128
Charléty, p. 381

1er décembre 1332

Le même comte Aymon [Aimon le Pacifique, comte de Savoie] assigne à l'Abbaye lesdites 7 livres mauriçoises de rente annuelle due à elle à teneur du susdit échange sur son droit de reçu qu'il a rière Liddes.

N. B. Voilà donc Liddes substitué à Orsières pour cette redevance, apparemment parce qu'on a d'abord fait réflexion que le recept d'Orsières étoit déjà chargé de 13 livres mauriçoises en faveur de l'Abbaye, comme on le verra à l'article suivant. Cela paroît d'ailleur par la confrontation de ces deux actes.

Original cotté ci-bas N° 4 [14/4/4].

Voir aussi:
Liber vallis de Bagnes, fol. 133
Charléty, p. 384

2 documents cotés :
CHA 14/4/L01~01
CHA 14/4/L01~02

 

14/4/L2
Droit de reçu à Liddes
Original
30 décembre 1332

Ledit comte [Aimon le Pacifique, comte de Savoie] ordonne à son châtelain de Sambrancher [Sembrancher] de payer à l'abbé 7 livres mauriçoises qu'il lui doit pour l'anée passée comencée à Noël l'année 1331 à raison du susdit échange sur le subside dû audit comte par les hommes de l'abbé rière Bagnes. De plus, après lui avoir déclaré qu'il a assigné par le susdit échange à l'Abbaye ladite rente anuelle de 7 livres sur son recept de Liddes, il lui commande de la lui abandoner à l'avenir et même de la lui rembourser s'il l'a déjà perçue pour l'année courrante en la levant de son compte.

Voir aussi:
Liber vallis de Bagnes, fol. 131v
Charléty, p. 385

1 document coté :
CHA 14/4/L02

1348

Sur les plaintes de l'Abbaye que les châtellains du comte recevoient eux-mêmes lesdites 7 livres sur les usages de Liddes, sous prétexte de les remettre eux-mêmes à ladite Abbaye, le comte Amédé [Amédée VI le Comte Vert] ordonne à ses officiers de laisser retirer à l'Abbaye elle-même cette rente et à ses receveurs de rayer cette rente de leurs livres de comptes. Le châtelain de Sambrancher [Sembrancher] a intimé cet ordre à ceux de Liddes.
2 originaux cottés cy-bas N° 4.

Voir aussi:
Liber vallis de Bagnes, fol. 134
Charléty, p. 406

 

 

14/4/L3
Droit de reçu à Liddes
Original
1357

Supplique de l'abbé au sujet de la même rente et ordre du comte [Amédée VI le Comte Vert] à son juge du Chablais et à son châtelain de l'Entremont d'exécuter et faire exécuter ponctuellement les volontés du comte Aimon [Aimon le Pacifique], son père, sur cet article en faveur de l'Abbaye, deffendant de lui donner aucun sujet de se plaindre de nouveau là-dessus à l'avenir.

Voir aussi:
Liber vallis de Bagnes, fol. 136
Charléty, p. 416

1 document coté :
CHA 14/4/L03

 

14/4/L4
Droit de reçu à Liddes
Original
1390

Bone de Bourbon, comtesse de Savoye [Bonne de Bourbon, comtesse de Savoie], réitère à tous ses maîtres des comptes l'ordre de rayer chaque année de leurs livres la susdite rente annuelle de 7 livres en faveur de l'Abbaye à qui elle a été accordée et est due.

On cotte ici cet acte, avec les précédents du 1er décembre 1332 et de 1348 qui y sont attachés, sous le N° 4.

Voir aussi Liber vallis de Bagnes, fol. 135

N. B. Lesdites 7 livres mauriçoises. devroient encore valoir aujourd'hui 35 florins petit poids et on ne voit pas bien pourquoi on ne paye cependant annuellement que 23 florins 4 sous. Je conjecture que la manière de compter par florins étant venue plus à la mode dans les derniers tems de la domination de la Savoye, on aura peu à peu substitué dans les rentiers auxdites 7 livres mauriçoises. 23 florins 4 sous, ce qui étoit le même en sous, entendant des florins de Savoye [Savoie], et que depuis le dernier changement de domination, les florins petit poids étants inventés auront pris insensiblement, par deffaut d'attention des procureurs, la place des florins de Savoye. Cette réflexion peut avoir lieu aussi touchant l'article suivant d'Orsières et autres.

1 document coté :
CHA 14/4/L04

 

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