TIROIR 51 PAQUET CINQUIÈME

Admodiations tant des dîmes en particulier, que de toutes les droitures en général de la seigneurie d'Auboranges

51/5/1
Admodiations des dîmes d'Auboranges
Original
1412, 1590, 1648, etc.

ADMODIATIONS DES DÎMES. On range ici sous le n°1 des actes d'admodiations des dîmes d'Echiens [Eschiens] et d'Écublens et quelques fois en même tems d'Auboranges et de Ferlens, appartenantes en partie à l'Abbaye pour les anées 1412, 1590 et suivantes, 1648, 49 et 50, 1656, 57 et 58, 1662, 1663 et suivantes, 1673 et 1674. Selon lesquels actes, l'Abbaye percevoit odinairement, et une année comportant l'autre, pour sa part desdites dîmes sur tout lorsque chaque admodiation les comprenoit toutes environ 12 sacs en bled et passé autant en avoine, y compris les pois, le tout mesure de Vevey et rendable en cette ville.

N. B. En 1672, les particules de dîmes appartenantes à l'Abbaye rière tout le territoire d'Auboranges (sauf Echiens et Ecublens) ont été admodiées pour 12 sacs de graines à us de dîmes, savoir : 3 sacs de froment, 3 sacs de messel, et 6 sacs d'avoine outre un sac de pois. Cette admodiation étoit faite pour les années 1672, 73 et 74 mais il paroît qu'elle n'a pas eu lieu en ces deux dernières anées.

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Admodiations des droitures d'Auboranges
1685, 1697, etc.

ADMODIATIONS GÉNÉRALES DES DÎMES, CENSES, USAGES. On cotte ici sous le n°2 les admodiations faites en général tant des dîmes que censières, usages et focages appartenants à l'Abbaye rière Auboranges et annexes où elle ne se réservoit que la jurisdiction et les laods, et dans la 1ère de 1685 faite pour 6 ans, la moitié des sommes qu'on tireroit pour la passation des communiers. Voici la substance de ces admodiations.

En 1685, prédits droits admodiés pour 6 ans par le Chapitre en l'absence de l'Abbé à la commune d'Auboranges pour 40 pistoles d'Espagne d'or et de poid, payables à l'Abbaye outre un sac de pois blancs rendables à Vevey.

En 1697, admodiation faite sur le même pied par le Chapitre (tant à cause, y dit le même Chapitre, de notre sacristie qu'en vertu de la sépération de mense nouvellement faite avec M. notre Rme abbé) en faveur de Bernard Pittet, curé de Vollège [Vollèges].

En 1712 et 1714, la même admodiation précédente fut confirmée par l'abbé Camanis [Nicolas François] audit Rd Bernard Pittet, soit à son neveux Guillaume sous les mêmes conditions, à la réserve qu'il devoit désormais payer anuellement 45 pistoles, outre 3 louis d'or de régale audit Abbé pour les 3 ans.

N. B. Ceux d'Auboranges se plaignoient amèrement contre ledit curé Pittet de ce que toutes les pailles des dîmes sortoient hors du lieu et qu'il refusoit de leur vendre des graines pour payer leurs censes autrement qu'à un prix exorbitant, selon leurs suppliques dressées à ce sujet et qu'on joint ici.

<page 748>

En 1717, l'abbé de Fago [François Défago] admodia à la commune d'Auboranges tous les susdits droits pour le prix annuel de 48 pistoles d'Espagne, à batz 112 1/2 la pistole, payables dans l'Abbaye, et 1 sac de pois blancs rendables à Vevey et cela pour 1718, 19 et 20.

En 1721, M. Riche, chanoine et procureur général, confirme au nom de l'Abbé à la même commune la même ferme pour 1721, 22 et 23 moyenant la rente annuelle de 45 pistoles à raison de 3 bazoires la pistole.

En 1724, le procureur Claret, du consentement de l'Abbé et du prieur, confirme la même admodiation à Pierre Bovet, et fils et à Pierre Crausaz pour les anées 1724, 25 et 26 pour le prix de 40 pistoles à 3 bazoire la pistole, compris un sac de pois moitié verts et moitié blancs pour la valeur de écus blancs. La même reconfirmée aux mêmes sous les mêmes clauses.

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Admodiations à Auboranges

Enfin, on ajoute ici n°3 divers papiers de peu de conséquence, comme ne concernants que des laods, ou bans et offenses de vielle date et antérieurs aux dernières reconoissances ; et d'ailleur on ne voit pas que l'on en puisse tirer aucune connoissance qui fût de quelque utilité.

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Finis 28a
Maii 1748.


[d'une autre main : Le procureur Cortey ayant, du consentement de l'Abbé et Chapitre, confirmé la même admodiation au Sr lieutenant Bovet pour la moitié et au Sr Jean Crausaz pour l'autre moitié, pour le prix annuel dès 1774, sans y comprendre les lauds et seigneuries : écus petit poids 344.

Le procureur Esquis [Joseph-Gaspard Exquis] en 1794, ayant confirmé ladite ferme au Sr Jean, fils de Noé Creusaz, lieutenant d'Auboranges, pour les trois quarts et l'autre quart à Anne Creusaz, veuve de François Pache, y compris le cens féodal dû annuellement par l'abbaye d'Hauterive pour le mas et maison de Sâles et six florins de cens pour le moulin de Coppet, pour le prix annuel de louis d'or neufs 44, ou écus petit poids 352.]