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Date début01.01.0001
Date de fin01.01.0001
CoteREG 9

CONTENU

Contenu62 av. J.-C. : Jules-César vient à Genève et s'oppose au passage du Rhône par les Helvétiens. Dans ses commentaires (De bello gallico, I, c. 6-8), il rend compte comme suit de la position de Genève et des événements accomplis aux environs de cette ville.

SOURCES

BibliographieComp. : Suétone, Vie de César, c. 54. - Tacite, Ann. XI, c. 23.- Tite-Live, Epitome CIII. - Plutarque, Vie de César, c. 18.- Orose, VI, c. 7.- Florus, III, c. 10.- Eutrope, VI.- Dion Cassius, XXXVIII, c. 31.- Voy. sur le séjour de César à Genève et plus spécialement sur la construction d'un retranchement: J.-R. Butini, Dissertation, etc. dans Spon, t. II, p. 289. - Baulacre, aeuvres hist. et litt. t. I, p. 179.- Napoléon, Précis des guerres de César, écrit par Marchand, etc. Paris 1836, in-8°. - E.-H. Gaullieur, Bull, de l'Institut genevois, t. I, p. 239.- G.-H. Dufour, ibid. p. 499. - De Saulcy, Revue arch. sept. et oct. 1860, et Les campagnes de J. César dans les Gaules. Paris 1862, Didier, in-8°p. 227. - Henri Fazy, Lettre sur un art. de M. de Saulcy : Revue arch. 1860, déc. - L.Fallue, Analyse rais. des camp. de J. César, Paris 1862, in-8°. - Wurstemberger, Geschichte der alten Landschaft Bern, 1862, t. I, p. 65. - Jules César étant le premier auteur qui mentionne Genève, voyez, quant au nom de cette ville : H. Valésius, Notitia Galliarum, Paris 1675, fol. p. 229. - J.-A. Galiffe, Matériaux, etc. t.I, p. 3. - Am. Thierry, Hist. des Gaul. t. II, p. 33. - E. Mallet, M. D. G t. I, part. 2, p. 139. - Blavignac, ibid. VI, p. 353. - Glück, Keltische Namen bei Caesar, Munchen 1857, in-8°, p. 104.
NotesCitation du texte : Ch. VI. " Il y avait en tout deux chemins par lesquels les Helvètes (ou Helvétiens) pouvaient sortir de chez eux : l'un à travers le pays des Séquanes, étroit et difficile, tracé entre le mont Jura et le Rhône, et par lequel un seul chariot pouvait à peine passer : une montagne très élevée le dominait, de façon que très peu de monde pouvait le fermer; l'autre, à travers notre Province, était beaucoup plus facile et plus commode, parce que le Rhône coule entre les territoires des Helvètes et des Allobroges, qui venaient de déposer les armes, Helvetiorum inter fines et Allobrogum, qui nuper pacati erant, Rhodanus fluit, et parce qu'en certains endroits on peut traverser ce fleuve à gué. Genève est le dernier oppide des Allobroges, et elle touche au pays des Helvètes, extremum oppidum Allobrogum est proximumque Helvetiorum finibus Geneva. Un pont réunit cet oppide et la rive des Helvètes, ex eo oppido, pons ad Helvetios pertinet. Ils supposaient qu'ils persuaderaient les Allobroges, parce que ceux-ci ne paraissaient pas encore animés de bons sentiments envers le peuple romain, ou qu'ils les contraindraient par la force, de leur livrer passage à travers leur pays. Toutes choses étant prêtes pour le départ, ils fixèrent le jour auquel ils se réuniraient tous sur le rivage du Rhône; ce jour était le 5 des Calendes d'avril (28 mars), L. Pison et A. Gabinius étant consuls. " Ch. VII " Aussitôt que César apprit qu'ils faisaient leurs efforts pour cheminer à travers notre Province, il se hâta de quitter Rome ; marchant à grandes journées, il se rendit dans la Gaule ultérieure et arriva à Genève. Il ordonna de lever dans toute la Province le plus grand nombre de troupes possible (il y avait en tout une légion dans la Gaule ultérieure) ; il fait couper le pont qui tenait à Genève. Dès que les Helvètes sont assurés de son arrivée, ils lui envoient une ambassade composée de personnages les plus nobles de la cité, et à la tête de laquelle étaient Nameius et Verudoctius, avec mission de lui dire qu'ils avaient le projet de traverser la province sans y causer aucun préjudice, parce qu'ils n'avaient aucune autre route à prendre, et de le prier de leur accorder la permission de suivre cette voie. César, qui se rappelait la mort du consul L. Cassius et le désastre de son armée , que les Helvètes avaient fait passer sous le joug, n'était nullement d'avis de leur accorder ce qu'ils demandaient, et il ne pensait pas que des hommes animés d'un esprit hostile pussent, une fois la permission de traverser la Province obtenue, s'abstenir de commettre des violences et des dégâts. Cependant, pour gagner du temps et pour permettre d'arriver aux levées qu'il avait ordonnées, il répondit aux envoyés qu'il prendrait le temps de la réflexion et que, s'ils persistaient dans leurs desseins, ils eussent à revenir le jour des Ides d'avril (13 avril). " Ch. VIII. " Pendant ce temps-là, avec la légion qu'il avait avec lui et avec les recrues qui étaient arrivées de la Province, il fit construire, à partir du lac Léman, qui se déverse dans le Rhône, jusqu'au mont Jura, qui sépare le territoire des Séquanes de celui des Helvètes, un retranchement, murum, de 19,000 pas de longueur, de 16 pieds de hauteur et muni d'un fossé. Ce travail achevé, il dispose des garnisons et fortifie des redoutes, afin de pouvoir plus facilement les empêcher de passer s'ils tentaient de le faire malgré lui. Lorsque arriva le jour convenu avec les envoyés, ceux-ci se présentèrent de nouveau devant lui ; il leur déclara qu'il lui était interdit par la coutume et l'exemple du peuple Romain, de donner le passage à personne à travers la Province, et il ajouta que s'ils tentaient de passer de vive force, il les en empêcherait. Les Helvètes, voyant leur espoir déçu, relièrent entre eux des bateaux et construisirent un grand nombre de radeaux ; d'autres, cherchant les points où les eaux du Rhône étaient les plus basses pour les passer à gué, s'efforçaient quelquefois pendant le jour, plus souvent pendant la nuit, de rompre l'obstacle établi devant eux. Repoussés par la force du retranchement et par les sorties et les traits des soldats romains, ils renoncèrent à cette entreprise. " - (Trad. de M. F. de Saulcy.). NB. : Il ne faut pas tenir compte des indications "Date de début" et "Date de fin", les événements ici décrits se sont passés avant Jésus-Christ.




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