Bibliographie | Chorier, Etat politique du Dauphiné, II, p. 87. -Salvaing, De l'usage des fiefs, etc. Grenoble 1693, p. 142, et édit. de 1731, p. 192. - Dessaix, Savoie hist. et pitt. I, p. 165. - La date de cette charte, qui n'est déterminée que par les termes extrêmes de l'épiscopat de Humbert, ne peut être précisée ; il parait toutefois naturel de rapprocher cette pièce de la précédente, dont la date est connue et dans laquelle Manassès est aussi qualifié comte. - Cranve-Sales, Bonne, Fillinge, Lucinge et Machilly, sont des communes occupant le bas des versants sud et ouest de la montagne des Voirons, à 2 et 3 lieues à l'est de Genève. La contrée dont la délimitation topographique est donnée dans l'acte avec tant de précision, a formé plus tard les châtellenies de Bonne et d'Alinge, soit toute la partie occidentale du bas Faucigny. - Quelques historiens, entre autres Cibrario, dans l'art. Savoie du Dict. de la conversation, et dans Documenti, sigilli et monete, Rapp. p. 65, ont cru que Manassès était comte de Savoie et que sa femme Ermengarde devint la seconde épouse de Rodolphe III, mais ces deux conjectures ne paraissent nullement démontrées. Le savant historien ci-dessus mentionné a lui-même (Storia della monarchia di Savoia, I, p. 41 ) renoncé à la première hypothèse; quant à la seconde, elle est dénuée de preuves et même de probabilités, vu la fréquence du nom d'Ermengarde à l'époque dont il s'agit. D'après la position et l'étendue des propriétés acquises par Manassès, peut-être serait-on plus près de la vérité en rattachant à ce personnage la maison des sires de Faucigny; toutefois, aucun autre acte n'a encore été découvert à l'appui de cette supposition. |