Bibliographie | Le récit de Wippo, Vita Conradi Salici, se trouve aussi dans Pistorius, Script, rerum Germ. Francofurti 1583, folio, p. 439 et suiv.; Duchesne, III, p. 479, et D. Bouquet, XI, p. 4.- Cf. Hermanni Contracti Chronicon (ad ann. 1036) ap. D. Bouquet, XI, p. 18, et Pertz, Script. V, p. 121. Gérold, indiqué comme prince de la région où Genève est située, paraît avoir été allié par sa mère avec la famille des Rodolphiens, ce qui expliquerait l'opposition qu'il fit, avec Eudes de Champagne, aux prétentions de l'empereur. Cette alliance n'est, il est vrai, mentionnée que par un seul chroniqueur, ou, plus exactement, par le simple fragment d'une lettre sans date, fragment inséré dans le cartulaire manuscrit de Dijon, à la suite du texte de la chronique de Flodoard, puis imprimé dans les éditions successives de cette chronique. Ce document n'ayant été contredit par aucun autre, et rendant assez bien compte de plusieurs faits historiques du commencement du onzième siècle, a été accepté généralement comme vrai par les historiens qui se sont occupés de la maison de Genève. Il porte : Sed de genealogia, seu de parentela, quam me presente narrare volebas, quod inde novi, litteris tibi mea cura mandat. Mathildis et Alberada filiae fuerunt Gerbergae. De Maihilde processit Rodulfus rex et Mathildis soror ejus. De Alberada, Ermentrudis. De Mathilde filia Mathildis, Berta. De Ermentrude, Agnes. De Berta, Geraldvs genevensis. De Agnete, Vido. Ce qui revient à ceci : Gerberge (femme de Louis d'Outremer) a eu deux filles, Mathilde et Alberada. La première a été mère de Rodolphe III et de sa soeur Mathilde ; puis celle-ci a eu pour fille Berthe, mère de Gérold de Genève. D'autre part, Alberada a été mère d'Ermentrude, et celle-ci a eu pour fille Agnès, mère de Guy. - Les commentateurs estiment que cette lettre a été écrite par un Renaut, comte de Ponthieu (en Bourgogne), et qu'elle était adressée à Guy-Geffroy ou Guillaume VIII, duc d'Aquitaine vers 1050, et le dernier nommé dans cette note généalogique. Ce serait lui qui l'aurait demandée dans l'intérêt de sa soeur Agnès, femme de l'empereur Henri III. Quoi qu'il en soit, il résulte de ce document, ainsi qu'on peut le voir dans le tableau généalogique des rois Rodolphiens, que Gérold de Genève était, par sa mère Berthe, arrière-petit-fils de Conrad le Pacifique et petit-neveu de Rodolphe III. En admettant l'exactitude de ces données, on serait conduit à rechercher quel a été le mari de Berthe, mais aucun document historique quelconque n'a pu conduire à la solution de ce problème. - Flodoardi Chronicon, ap. Pithou, Bibliotheca, Francofurti 1594, in-12, t. II, p. 198; Duchesne, II, p. 693, et Pertz, Script. III, p. 407. - Lévrier, I, p. 62; Gautier, dans Spon, I, p. 35, note; Scheidius, Orig. Guelf. I, p. 63, et l'Art de vérifier les dates, folio, III, p. 600, ou 8°, t. XVII, p. 120, admettent l'exactitude de la note généalogique dont il s'agit. Quant à Burchard, archevêque de Lyon, indiqué aussi comme adversaire de Conrad le Salique, c'était l'ancien évêque d'Aoste qui, en 1031, avait succédé sur le siège de Lyon à Burchard, frère de Rodolphe III. Voy. [171]. D'après M. de Gingins, qui l'appelle Burchard III, il aurait aussi appartenu à la famille Rodolphienne, et aurait été frère de Berthe, mère de Gérold de Genève. |