Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice image de texte ancien
La Fondation
Archives de l'Abbaye
Fonds d'archives
Rechercher
Inventaires
Thésaurus
Edition de sources
Publications
Plan du site
Liens

 

Vous êtes ici : CH > EDIT > REG > 000 > 000 > 001 > 0186

Fiche précédenteFiche suivante

REG 0/0/1/186

Vous êtes au niveau : Pièce

IDENTIFICATION

Date début01.01.1034
Date de fin31.12.1034
CoteREG 186

CONTENU

ContenuL'empereur Conrad, apprenant que le comte de Champagne n'a pas tenu ses engagements, et qu'il prétend conserver une partie de la Bourgogne, vient de nouveau dans ce pays avec une grande armée qu'il conduit jusqu'au Rhône ; il y est rejoint par un corps de troupes italiennes qui avaient passé le Grand-Saint-Bernard sous la conduite de l'archevêque de Milan et de Upert ou Humbert, comte de Bourgogne. Ensuite il se dirige sur Genève et soumet à son autorité Gérold, prince de cette région, ainsi que Burchard, archevêque de Lyon, et plusieurs autres de ses ennemis. Durant son passage à Genève, Conrad reçoit, le jour de la fête de Saint-Pierre-aux-Liens (1er Août), les hommages d'Héribert, archevêque de Milan, ainsi que des grands d'Italie et de Bourgogne, et il est proclamé roi de ce dernier pays. Teutones ex una parte, ex altera Archiepiscopus Mediolanensis Heribertus et caeteri Italici, ductu Huperti comitis de Burgundia usque ad Rhodanum fluvium convenerunt. Augustus veniens ad Genevensem civitatem, Geroldum principem regionis illius et archiepiscopum Lugdunensem, atque alios quam plures subegit (Wippo, Vita Conradi Salici, ap. Pertz, Script. XI, p. 270). Chuonradus Imperator iterum Burgundiam cum exercitu intravit, et omnia municipia cum civibus usque ad Rodanum fluvium suae ditioni subegit, Genevamque pervenit. Ibi vero ab Heriberto Mediolanensi archiepiscopo, caeterisque Italiae et Burgundiae principibus honorifice susceptus, in festivitate S. Petri ad vincula coronatus producitur, et in regnum Burgundionum rex eligitur (Ann. Sangall. Ibid. I, p. 83). - Après ces événements, l'empereur s'empare du château de Morat, qui tenait encore pour Eudes, met en fuite les partisans de celui-ci, et ne rentre en Allemagne qu'après avoir reçu des otages de la plupart des grands de Bourgogne. Reversus, castrum Murat cum fortissimis militibus Odonis munitum obsidens vi cepit, et quos intus invenerat, captivos duxit. Caeteri fautores Odonis hoc audientes, sub timore Caesaris fugerunt ; quos persecutus Caesar, omnino exterminavit de regno, et acceptis de principibus Burgundiae multis obsidibus, rediit per Alsatiam ad imperatricem (Wippo, ibid. XI, p. 270). Omnes terres illius Principes, cum Lugdunensi Primate, in deditionem accepit, ducensque secum obsides terrae in pace repedavit (Ottonis Frising. Chron. ap. D. Bouquet XI, p. 260).

SOURCES

BibliographieLe récit de Wippo, Vita Conradi Salici, se trouve aussi dans Pistorius, Script, rerum Germ. Francofurti 1583, folio, p. 439 et suiv.; Duchesne, III, p. 479, et D. Bouquet, XI, p. 4.- Cf. Hermanni Contracti Chronicon (ad ann. 1036) ap. D. Bouquet, XI, p. 18, et Pertz, Script. V, p. 121. Gérold, indiqué comme prince de la région où Genève est située, paraît avoir été allié par sa mère avec la famille des Rodolphiens, ce qui expliquerait l'opposition qu'il fit, avec Eudes de Champagne, aux prétentions de l'empereur. Cette alliance n'est, il est vrai, mentionnée que par un seul chroniqueur, ou, plus exactement, par le simple fragment d'une lettre sans date, fragment inséré dans le cartulaire manuscrit de Dijon, à la suite du texte de la chronique de Flodoard, puis imprimé dans les éditions successives de cette chronique. Ce document n'ayant été contredit par aucun autre, et rendant assez bien compte de plusieurs faits historiques du commencement du onzième siècle, a été accepté généralement comme vrai par les historiens qui se sont occupés de la maison de Genève. Il porte : Sed de genealogia, seu de parentela, quam me presente narrare volebas, quod inde novi, litteris tibi mea cura mandat. Mathildis et Alberada filiae fuerunt Gerbergae. De Maihilde processit Rodulfus rex et Mathildis soror ejus. De Alberada, Ermentrudis. De Mathilde filia Mathildis, Berta. De Ermentrude, Agnes. De Berta, Geraldvs genevensis. De Agnete, Vido. Ce qui revient à ceci : Gerberge (femme de Louis d'Outremer) a eu deux filles, Mathilde et Alberada. La première a été mère de Rodolphe III et de sa soeur Mathilde ; puis celle-ci a eu pour fille Berthe, mère de Gérold de Genève. D'autre part, Alberada a été mère d'Ermentrude, et celle-ci a eu pour fille Agnès, mère de Guy. - Les commentateurs estiment que cette lettre a été écrite par un Renaut, comte de Ponthieu (en Bourgogne), et qu'elle était adressée à Guy-Geffroy ou Guillaume VIII, duc d'Aquitaine vers 1050, et le dernier nommé dans cette note généalogique. Ce serait lui qui l'aurait demandée dans l'intérêt de sa soeur Agnès, femme de l'empereur Henri III. Quoi qu'il en soit, il résulte de ce document, ainsi qu'on peut le voir dans le tableau généalogique des rois Rodolphiens, que Gérold de Genève était, par sa mère Berthe, arrière-petit-fils de Conrad le Pacifique et petit-neveu de Rodolphe III. En admettant l'exactitude de ces données, on serait conduit à rechercher quel a été le mari de Berthe, mais aucun document historique quelconque n'a pu conduire à la solution de ce problème. - Flodoardi Chronicon, ap. Pithou, Bibliotheca, Francofurti 1594, in-12, t. II, p. 198; Duchesne, II, p. 693, et Pertz, Script. III, p. 407. - Lévrier, I, p. 62; Gautier, dans Spon, I, p. 35, note; Scheidius, Orig. Guelf. I, p. 63, et l'Art de vérifier les dates, folio, III, p. 600, ou 8°, t. XVII, p. 120, admettent l'exactitude de la note généalogique dont il s'agit. Quant à Burchard, archevêque de Lyon, indiqué aussi comme adversaire de Conrad le Salique, c'était l'ancien évêque d'Aoste qui, en 1031, avait succédé sur le siège de Lyon à Burchard, frère de Rodolphe III. Voy. [171]. D'après M. de Gingins, qui l'appelle Burchard III, il aurait aussi appartenu à la famille Rodolphienne, et aurait été frère de Berthe, mère de Gérold de Genève.




Retour au sommet de la page