Contenu | L'abbaye de Saint-Maurice, dont W. est abbé, rachète de Guillaume, comte de Genevois, du consentement de son fils Humbert et moyennant trente livres genevoises, l'avouerie de Commugny. L'acte rappelle d'abord des faits antérieurs et mentionne qu'Amédée de Blonay, père de Valcherius, tenait de Saint-Maurice l'avouerie de Commugny, qu'il l'avait engagée à Aimon, comte de Genevois, et à Amédée son fils, d'où étaient provenus de grands préjudices pour l'abbaye; qu'en effet le comte, sous le prétexte de cette gagerie, venait fréquemment à Commugny, y séjournait en qualité de seigneur et d'avoué, exigeait des réceptions considérables, enfin les hommes de sa suite y commettaient de telles exactions et rapines que ceux de l'abbaye étaient forcés de fuir en abandonnant leurs champs et leurs vignes, ce dont l'église de Saint-Maurice n'a cessé de se plaindre à Dieu et au pape. Après ce récit du passé et la stipulation du rachat de la gagerie, le comte Guillaume et son fils Humbert promettent de maintenir à l'abbaye la libre circulation de leurs denrées depuis Commugny jusqu'à Port-Valais. L'abbaye, de son côté, leur donnera chaque année, pendant leur vie, un repas à Commugny, pourvu qu'ils n'y viennent pas avec une suite nombreuse, sine magno equitatu. L'acte est signé par les évêques de Genève et de Lausanne. Témoins : Gérold de Langin ; Pierre des Clés ; Guillaume de Marval; Vuifredus de Conflans; Turumbert de Lucinge; Aimon de Lully; Pierre et Etienne de Commugny. |