Contenu | Compromis passé entre Pierre de Savoie, d'une part, et Guillaume, comte de Genevois, et ses fils Rodolphe et Henri, d'autre part, au sujet des dommages réclamés par le premier pour son arrestation, nonobstant la trêve, et pour les voies de fait commises sur sa personne par Rodolphe, fils du comte. Ils nomment pour seul arbitre entre eux Philippe de Savoie, élu à l'archevêché de Lyon, et jurent de s'en tenir à sa sentence, ainsi qu'à ce qu'il décidera quant aux gages qu'ils remettent en ses mains. Ces gages sont les suivants : Pierre de Savoie a remis le château de Genève et celui d'Alinge; ses adversaires ont remis le même château de Genève, et ceux de Ternier, de La Roche et des Clées en Vaud, ainsi que divers fiefs, tels que Balaison, Rue et Langin, enfin tous les droits et actions qu'ils peuvent posséder depuis l'Arve jusqu'à la Dranse, et depuis la Cluse de Gex jusqu'au pont de Barges; ils exceptent toutefois le fief qu'ils possèdent sur le seigneur de Faucigny, leur château de Charousse et leurs propriétés particulières ou leurs tenures dans les villas de Pully, Grandvaud, Jolens, Prilly et dans la cité de Lausanne. L'arbitrage est accepté par Philippe qui scelle avec les parties l'acte de compromis. |