Contenu | L'abbé de Saint-Michel de la Cluse, au diocèse de Turin, confirme l'abergement fait par Richard, prieur de Chamonix, de la moitié de la vallée de Valorsine (vallis ursine) aux Allemands (theutonicis) habitant cette vallée et à leurs héritiers. Les terres albergées sont comprises, d'une part, entre l'eau dite Barberine et la colline appelée Salansson; d'autre part, entre la source de l'Eau noire et la limite du territoire de Martigny. Les Allemands et leurs héritiers seront hommes-liges du prieuré de Chamonix, et lui payeront chaque année huit deniers comme hommage (pro servicio), et quatre livres comme cense; il est en outre stipulé que, si l'un d'eux veut quitter cette vallée, il pourra librement emporter ses biens meubles, mais ne pourra vendre ses possessions qu'à des hommes-liges du prieuré ; ils sont du reste exempts des ménaydes, tailles, corvées et autres redevances en usage envers l'église de Chamonix. |