Contenu | Protestation d'une partie des hommes du prieuré de Chamonix adressée à d'autres hommes du même prieuré.- Ces derniers, au nombre de neuf et dont Jaques Pécloz paraît être le chef, sont accusés par les premiers d'avoir fait entre eux, au détriment et sans le consentement du prieur Richard, une confédération garantie par serment (juramentum), et de s'être réfugiés à Passy, près du château de Charousse, se mettant ainsi sous la protection du comte de Genevois. Les signataires de l'acte déclarent ne point vouloir s'associer à cette démarche qui est attentatoire aux droits de leur seigneur ; ils prient les réfugiés à Passy de revenir à Chamonix, afin de concourir tous ensemble à terminer le différend qu'ils ont, comme eux, avec le prieur, mais au sujet duquel ils ne veulent recourir qu'à Dieu, à l'abbaye de Cluse (en Piémont), et au prieur lui-même. Ils les invitent surtout à ne point faire de traité avec le comte de Genevois ou avec ses adhérents, car de telles alliances seraient de nature à leur causer de graves préjudices et ils ne pourraient y prêter leur concours, ni contribuer aux frais qu'elles entraîneraient. - L'acte est dressé le 19 mai par Guillaume de Chamonix, notaire, et trente-deux signataires y adhèrent successivement dès le dit jour au 4 juin suivant. Parmi les témoins des divers actes d'adhésion, on trouve : Jean de Chamonix, moine de Cluse ; Guillaume, métral de Chamonix ; Aimon de Bellegarde, près Sallanches ; Mermet, fils de feu Henri de Bellegarde; Vyon de Chamousset, damoiseau; etc. |