Contenu | Réponse de l'archevêque de Vienne (Briand de Lagnieu) à la lettre qui lui avait été écrite par l'évêque de Genève. - Celui-ci, comme on le voit par la réponse, avait exposé à l'archevêque la situation faite à l'église de Genève par les derniers événements, et avait combattu l'appréciation inexacte portée sur eux par le métropolitain, appréciation provenant sans doute des récits émanés des partisans du comte de Savoie. L'évêque avait insisté en particulier sur le fait de l'occupation par Edouard du palais épiscopal et du château de Genève, fief de l'église, sur les graves préjudices qu'entraînait pour celles-ci une telle occupation par des troupes armées, enfin sur les périls personnels qu'elle lui faisait courir. - L'archevêque répond qu'il n'ajamais eu l'intention de favoriser, dans leur méchanceté, ceux qui font du tort aux églises, ou qui usurpent leurs droits; qu'au contraire il s'emploiera de tout son pouvoir à les ramener dans les voies de la justice et à leur faire réparer leurs fautes; qu'en particulier il veut faire observer dans toute sa province les statuts du concile de Vienne, que nul ne doit témérairement enfreindre. En conséquence, s'il lui est arrivé d'écrire quelques lettres qui fussent contraires à l'évêque de Genève, à son église, ou au dit concile, ce n'a dû être que moyennant la réserve usitée en pareil cas, qui s'exprime en ces termes : " S'il en est ainsi, ou si vos demandes sont conformes à la vérité (si ita est, vel si preces veritate nitantur). " L'archevêque ajoute enfin que, dans le cas où cette réserve n'aurait pas été insérée dans ses lettres, celles-ci auraient été obtenues en lui dissimulant la vérité, que dès lors elles étaient comme non avenues. |