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0098B Suite aux différends survenus entre l'abbaye d'Ainay et celle de Saint-Maurice au sujet de l'église Saint-Maurice d'Aigle, Nantelme, abbé de Saint-Maurice, reçoit de Guillaume, abbé d'Ainay, l'église Saint-Jacques d'Aigle, et, pour un cens de 50 sous mauriçois, les droits sur l'église Saint-Maurice, charge au prieur de Saint-Pierre-de-Clages de verser le cens dû au chapitre de Sion pour l'église Saint-Jacques. Il stipule en outre une association spirituelle entre son abbaye et celle d'Ainay et le prieuré de Saint-Pierre-de-Clages.

99 Sentence arbitrale de dix prud'hommes des Ormonts, de Leysin et d'Ollon pour appaiser un différend survenu entre Manfred, ses fils et neveux, chevaliers d'Aigle, et l'abbé de Saint-Maurice au sujet des alpages sis aux Ormonts et à Leysin. Les prud'hommes reconnaissent que les alpages appartiennent indubitablement à l'abbaye.

100 Thomas, comte de Savoie, donne à saint Maurice et au monastère une rente annuelle de 100 sous mauriçois à percevoir sur les moulins de Saint-Maurice pour l'entretien d'un cierge à brûler perpétuellement devant la châsse de saint Maurice.

101 Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et le couvent choisissent Pierre prieur de l'abbaye, Pierre prieur de Semur, Jacques sacristain, Jean procureur et Jacques prieur de Saint-Michel, en qualité d'arbitres pour régler les dettes de l'abbaye et déterminer la répartition des rentes entre l'abbé et la communauté.

102 Pierre prieur de l'abbaye, Pierre prieur de Semur, Jacques sacristain, Jean procureur et Jacques prieur de Saint-Michel de Tarentaise, choisis comme arbitres par l'abbé Nantelme et le chapitre, procèdent à la répartition des revenus entre les menses abbatiale et conventuelle.

103 Suite à un différend survenu entre Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et les métraux de la vallée de Bagnes, au sujet de la maréchaussée, des pâturages, des étrangers, des chevauchées et des feudataires, les châtelains de Conthey, Chillon et Saxon ordonnèrent aux parties de choisir douze rapporteurs qui stipulèrent les droits et obligations de chacun.

104 Rodolphe, avec le consentement de sa mère Agnès et de ses frères Guillaume et Pierre, vend pour 100 sous au chapitre d'Agaune un cens d'un demi muid de vin assis sur deux vignes.

105 Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et le chapitre reçoivent Jeannette, femme d'Uldric métral de Villeneuve, à titre de soeur, lui accordent le bénéfice de la vêture et de la sépulture dans leur monastère ; celle-ci constitue une rente de 8 setiers de vin à Vétroz pour son anniversaire.

106 Pierre et Jacques de Saillon, frères, renoncent en faveur de l'abbaye de Saint-Maurice à leurs prétentions sur la part de la dîme de Vigniez que Pierre de Vico avait donnée à l'abbaye pour son anniversaire. Ils lui cèdent de plus tous leurs droits sur le bien-fonds abbatial situé dans la paroisse d'Aigle. L'abbaye s'engage pour sa part à lever l'excommunication qui les frappaient.

107 Accord entre Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et Guy de Pontverre par lequel l'abbé et le couvent versent 4 livres mauriçoises à Guy de Pontverre pour une aumône annuelle de 10 sous et 4 béliers châtrés, effectuée par Julienne de Bayart, son épouse. De plus Guy renonce à la dîme sur 3 vignes qu'il revendiquait.

108 Suite à un différend survenu entre Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et Martin, chevalier de Bagnes, et ses fils Jean et Uldric au sujet de certaines tenures que l'abbé et le couvent exigeaient d'eux, Martin et ses fils donnent à l'abbaye 4 muids de céréales, et reçoivent en fief l'alpe de Lavasse pour 12 deniers de service et 2 sous de plait.

109 Jacques, fils de Pierre métral d'Ollon, vend à l'abbaye de Saint-Maurice quelques terres allodiales situées à Panex pour la somme de 8 livres mauriçoises. Maurice, forgeron d'Ollon, reconnaît tenir de l'abbaye deux pièces de terre qu'il lui a données et s'engage à verser annuellement un muid de froment.

110 Amédée, obédiencier de Vétroz, avec le consentement de l'abbé et du chapitre de Saint-Maurice, donne à Pierre de Conthey la vigne dite de Bagnes et une pièce de terre et 15 sous mauriçois, en contrepartie de la vigne de Saint-Paul et d'un pré sis au lieu-dit Moneta.

111 Rodolphe, sacristain de Sion, cède au chapitre de Saint-Maurice, l'église Saint-Jacques d'Aigle, dépendance de l'abbaye d'Ainay, pour un cens annuel jusqu'à sa mort de 8 livres mauriçoises.

112 Nantelme, abbé de Saint-Maurice, assure Martin, fils de Berthe, serviteur de l'abbaye, qui part pour la croisade, qu'il retrouvera son emploi à son retour.

113 Pierre, chevalier de Charpigny, met en gage à l'abbaye de Saint-Maurice 2 muids de froments recevables sur la dîme d'Ollon pour 6 livres 10 sous mauriçois.

114 Pierre, fils de Païen de Bex, et Gentil de Villy mettent en gage à l'abbaye de Saint-Maurice 14 coupes de froment de la dîme de Villy et Sala pour 70 sous mauriçois.

115 Aymon, fils de feu Thomas comte de Savoie, désireux d'honorer pleinement l'aumône annuelle constituée par son père pour l'entretien d'un cierge devant la châsse de saint Maurice, remplace les 100 sous assis sur les moulins de Saint-Maurice par ceux perçus sur le droit de gîte d'Ollon et de Vouvry.

116 Petite bulle du pape Grégoire IX, adressée aux fidèles des diocèses de Sion, Lausanne et Genève, par laquelle il les exhorte à contribuer par leurs aumônes à la reconstruction de l'église de Saint-Maurice, et accorde 20 jours d'indulgence à tous ceux qui exerceront cette bonne oeuvre.

117 Pierre de Leonetto donne à l'abbaye de Saint-Maurice pour le salut de son père et le sien 6 sous mauriçois que l'abbaye lui devait sur le gîte d'Ollon.

118 Jean, comte de Bourgogne et sire de Salins, prête hommage, en présence d'Amédée de Savoie et d'Hartmann de Kibourg, à Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et reconnaît tenir en fief Bracon, le Val de Mièges, La Chaux d'Alliés, Aresche, Chamblay, Usier, le château Saint-Maurice de Cicon et les censiers (censuarios) de Pontarlier.

119 Marie la Chagnessa et son fils Girod vendent à Etienne, fils de feu Renaud Magnin, et à Pierre, fils de feu Pierre Magnin, pour 11 livres et un chaudron, leur vigne de Vigniez, qui doit un denier de service à l'abbaye de Saint-Maurice.

120 Sentence arbitrale par laquelle le différend survenu entre Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et Guy, chevalier de Saint-Triphon, au sujet de la levée du foin et de la garde, est aplani. Guy, son épouse et son fils Pierre cèdent à l'abbaye la redevance en foin pour le salut de leur âme et conviennent que le droit de garde ne sera exigé que lorsqu'il sera nécessaire pour la conservation de la personne et des biens du seigneur. Guy reçoit de l'abbé pour cet accord 12 livres mauriçoises.

121 Guillaume, chevalier d'Ayent, vend à l'abbaye de Saint-Maurice son droit sur les hommes de Montagnier pour 12 livres mauriçoises.

122 Claire, fils de feu Maurice Clair, vend pour 7 livres 10 sous mauriçois à Nicolas, aumônier de Saint-Maurice, le fief acquis d'Hugues Gorgi, et le remet à ce dernier qui en investit l'aumônier pour 4 deniers de service annuel et 11 sous de plait. Girold de Vérossaz qui tient le fief doit l'hommage lige, 12 deniers de service et 10 sous de plait.

123 Suite à un différend survenu entre le monastère de Saint-Maurice et la commune d'Agaune au sujet des modalités de versement des 4 muids de froment dus à l'abbaye et des 8 autres dus à l'hôpital, un accord réglant l'ensemble des cas de figure est conclu.

124 Pierre de la Tour assigne sur sa taille d'Ollon 20 sous qu'il devait à l'abbaye de Saint-Maurice pour l'aumône d'Agnès de Granges.

125 Pierre, prieur de Saint-Maurice, et le couvent achètent à Pierre, métral d'Yvorne, six pauses de terre sises à Yvorne pour 105 sous mauriçois et les remettent au dit métral sous un cens annuel d'un demi muid de froment.

126 Thorenc, chapelain de Châtillens, et Guillaume de Palézieux, chevalier, choisis comme arbitres dans le conflit qui oppose l'abbaye de Saint-Maurice à celle d'Hautcrêt au sujet de leurs droits dans la région d'Oron, entendent les parties, enquêtent auprès des habitants et fixent les droits de chacun.

127 Maurice, frère de Jacques sautier, cède à son frère Rodolphe tout son bien, soit une vigne en Cries, une autre en Vigniez, deux parts du cellier sis au-dessus du cimetière et son droit sur la sauterie pour 13 livres mauriçoises, 12 deniers de plait et 4 deniers de service annuel. Maurice donne en aumône à l'abbaye de Saint-Maurice le plait et le service pour l'entretien du luminaire.

128 Guillaume, donzel de Bex, vend à l'abbaye de Saint-Maurice pour 4 sous mauriçois un service annuel d'un quartier de mouton et un plait d'une livre de poivre qui lui étaient dus pour quatre journaux de terre que Poncia et son fils Pierre avaient donnés en aumône à l'abbaye.

129 Guibert d'Ollon vend à l'abbaye de Saint-Maurice pour une somme de 5 livres 10 sous mauriçois, 6 coupes de froment recevables chaque année et assises sur des terres que tenaient Jean Borgoyn qui devait 4 coupes à Ollon et Martin le Corniour qui en devait 2 livrables à Saint-Maurice.

130 Suite à plusieurs différends survenus entre Jean, sacristain de Saint-Maurice, et des habitants de Villy, il est convenu que la grange de Sala possède toute la tenure de Boson de Villy que lui contestaient Pierre, Gentil, et leurs épouses, Rufa et Blanche, filles de Boson de Villy. D'autre part Martin de Sala est tenu de payer 12 deniers de plait à Gentil et trois deniers de service annuel pour le compte de la grange de Sala. Pierre et Gentil reçoivent du sacristain 30 sous pour clore la dispute. Enfin, Pierre, fils de feu Girold de Villy, et sa soeur Pétronille cèdent à la sacristie tous les biens de leur père que le sacristain avait achetés à Girold de Villy de son vivant, et reçoivent 15 sous.

131 Suite à de multiples chicanes survenues entre Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et Enguerrand, chevalier de Salins, au sujet d'une rente de 4 livres stéphanoises moins deux sous, Enguerrand s'engage à verser cette somme chaque année à la Saint-André.

132 Guillaume, vidamne d'Anniviers, vend à Amédée, chapelain de Vétroz, pour 10 livres mauriçoises, tout son droit dans le fief de Thorencus de Vétroz, soit la vigne et maison qui jouxtent la maison du chapelain, 2 bêchées de vigne et un pré.

133 Nantelme, abbé de Saint-Maurice, concède en fief à Pierre, métral de Salvan, l'alpage de Barberine en se réservant le droit d'alpéage.

134 Jean, comte de Bourgogne et sire de Salins, donne à l'abbaye de Saint-Maurice et aux chanoines, en pure aumône et pour le salut de son âme et celle de ses prédécesseurs, 20 charges de gros sel qui se fait dans son puits du bourg de Salins, à percevoir annuellement aux Brandons, et les exempte de péage pour les 20 charges. L'abbé et les chanoines promettent de célébrer un anniversaire solennel chaque année pour le salut de son âme et de l'associer aux bienfaits spirituels de leur église.

135 Nicolas de Macello vend à l'abbaye de Saint-Maurice tous ses prés de Vérolliez pour 26 livres mauriçoises moins 5 sous.

136 Nantelme, abbé de Saint-Maurice, cède au prieuré de Lutry les droits qu'il possédait sur l'alpage d'Onne (Una) pour un cens annuel de 15 sous, réservant à ceux de la Tour et d'Ollon les droits qu'il leur avait déjà remis.

137 Rodolphe, fils de feu Pierre Magny, vend à l'aumônier Nicolas sa part d'une vigne, verger et pressoir sis en Cries pour 32 sous mauriçois. L'abbé Nantelme et le chapitre approuvent cette acquisition et cèdent à l'aumônier leur droit de none et dîme sur cette vigne et sur celle qui lui est contiguë contre une pause de terre sise près de la condémine d'Epinassay.

138 Nantelme, abbé de Saint-Maurice, et le chapitre réforment le régime alimentaire de la communauté, et imposent des règles au pitancier.

139 Petite bulle d'Innocent IV, adressée à Nantelme, abbé de Saint-Maurice, par laquelle il lui accorde à perpétuité le droit de porter la mitre, l'anneau et tous les autres ornements pontificaux.

140 Guillaume II, comte de Genevois, pour le salut de son âme, de son épouse Alix et de ses enfants, exempte l'abbaye de Saint-Maurice des droits de péage qu'il possède au château des Clées.

141 Amédée IV, comte de Savoie, confirme, en faveur de l'abbaye de Saint-Maurice, la faculté de faire dresser des documents authentiques dans le Chablais, le Valais, l'Entremont et la châtellenie de Chillon.

142 Boson, tailleur, de Saint-Triphon vend pour 70 sous mauriçois à l'abbaye de Saint-Maurice 4 coupes de froment de cens assignées sur 3 pièces de terre.

143 Suite à un différend survenu entre Guy, chevalier d'Aigle, d'une part, et l'abbaye de Saint-Maurice et Pierre d'Illarsaz, d'autre part, au sujet de la sixième partie de la dîme des Ormonts, Guy d'Aigle cède ce droit pour 20 sous à Nantelme, abbé de Saint-Maurice, qui en investit Pierre d'Illarsaz contre un cens annuel d'un muid de froment.

144 Suite à un différend survenu entre Jean, recteur de l'hôpital de Saint-Maurice et Guillaume, chevalier de Bex, au sujet de la moitié de la dîme de deux arpents de terre sis à la Croix de Bex, Guillaume donne en aumône à l'hôpital la dîme et tous les biens qui relevaient de sa tenure et dont l'hôpital était investi pour 4 sous mauriçois.

145 Pierre, sénéchal de Lausanne, confesse devoir l'hommage à l'abbé de Saint-Maurice pour les 10 sous qu'il tient de ce dernier à Saint-Saphorin sur les hommes et tenures de Plait et reconnaît devoir pour ce fief des éperons.

146 Nantelme, abbé de Saint-Maurice, concède nourriture et vestiaire à Jacques dit Vitillat, qui a donné à l'abbaye sa maison et son jardin.

147 Aymon de La Tour, chevalier et croisé, partant pour la Terre Sainte, met en gage auprès de Nantelme, abbé de Saint-Maurice, tout son bien d'Ollon pour 50 livres mauriçoises, et, s'il venait à mourir, lègue à l'abbaye pour son anniversaire 30 livres supplémentaires, pour autant que le métral d'Ollon verse 5 sous à l'église d'Ollon pour l'entretien d'un cierge. Par la suite, il donne à l'abbaye tout son bien sis à Ottan d'une valeur de 25 livres pour son anniversaire.

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