SIÈGE VACANT


1213 - 1214

 

PIERRE, ÉVÊQUE ÉLU

 



Après la promotion de Bernard Chabert à l'archevêché d'Embrun, un ecclésiastique du nom de Pierre fut élu évêque de Genève. Les diverses listes l'appellent Pierre de Cessons, ou de Sessons, lieu d'origine ou de famille qu'il faudrait peut-être lire Cessens (en Genevois), ou Fessons (en Tarentaise).


On ne possède sur cet évêque qu'une charte scellée par lui comme élu de Genève, et une lettre qui lui fut adressée en la même qualité par le pape Innocent III. Pierre s'était, en effet, adressé au souverain pontife, au sujet du voeu qu'il avait prononcé publiquement, et en mains de l'évêque de Grenoble, d'entrer en religion dans un délai déterminé, engagement qu'il n'avait point accompli au moment de son élection. Le pape lui répond qu'il doit refuser la vocation qui lui est adressée, satisfaire à son voeu, et mettre ainsi sa conscience en repos, ajoutant néanmoins que, si plus tard le chapitre de Genève l'élisait de nouveau, il serait libre d'accepter une élection faite dans de telles conditions. On ignore ce qui suivit cette décision, mais il ne ressort d'aucun document que Pierre de Cessons ait occupé définitivement le siège de Genève ; d'autre part, Aimon de Grandson paraît, dans plusieurs chartes récemment publiées, comme évêque dès l'année 1215 : elle était donc erronée, l'opinion des anciens historiens genevois, d'après laquelle l'enquête contre un évêque de Genève, conservée dans les Archives et éditée par Spon (II, p. 401), aurait concerné Pierre de Cessons. Ed. Mallet a démontré encore par d'autres indices qu'elle devait se rapporter à l'année 1227 environ, et qu'elle était dirigée contre Aimon de Grandson.


Liste de la Bible de Saint-Pierre, dans Bonivard, Chron. édit. Dunant, I, p. 185, - Besson, p. 24. - Blavignac, M. D. G. t. VII, p. 39. - Mallet, ibid. p. 347 et suiv.