3 mai 1850

Monsieur,

Vous m’aviez exprimé le désir d’occuper le poste de ministre à Naples ; je suis heureux de pouvoir vous adresser aujourd’hui vos lettres de créance près de S.M. Napolitaine.

Avant que vous ne vous éloigniez de Florence je désire que vous ayez connaissance de la démarche faite auprès de moi par un riche négociant de Turin ami d’un Mr J..ty français établi à Florence. Il résulte du rapport qui m’a été fait que ce français s’étant présenté à votre légation pour quelque réclamation, dont j’ignore le motif, aurait été rudoyé et renvoyé avec violence par des gens à votre service ; vous ignorez, peut-être, ces faits ; mais je ne doute pas que s’ils sont venus à votre connaissance, et que la plainte se trouve fondée, vous n’ayez pris les mesures convenables pour donner raison à qui de droit. Veuillez m’en écrire un mot pour que je puisse répondre avec connaissance de cause si l’on faisait une nouvelle démarche auprès de moi.

Veuillez recevoir, Monsieur, l’assurance de ma haute considération et de mon sentiment bien sincère.