TIROIR 13 PAQUET TROISIEME

Arrière-fiefs de l'Abbaye rière Bagnes

[1°] D'Ayent

13/3/1
Arrière-fief des d'Ayent à Bagnes
Original
1238

Guillaume, chevallier de Ayent, vend à l'abbé Nantelme et à l'Abbaye tout le droit qu'il avoit sur les hommes de Montagnié [Montagnier] pour le prix de 12 livres mauriçoises.

1 document coté :
CHA 13/3/1

1315

Vide supra Fief à Bagnes N° 40 [12/1/40] une reconnoissance de Nantermet d'Ayent entièrement semblable à la suivante.

 

13/3/2
Arrière-fief des d'Ayent à Bagnes
Original à double
1336

François, fils de Nantermet d'Ayent, donzel, confesse tenir en vrai fief sept familles des nommés Lachinal, ses hommes liges avec leurs abbergemens et tenemens et, en outre, sa part de la montagne de Planoz de Verbier avec ses droits et appartenances, et devoir pour tout cela 4 perdrix ou 12 deniers de service annuel et 2 sous plait à changement de seigneur et vassal, outre l'hommage de main et de bouche et l'omnimode de fidélité pour les choses prédites, exceptés deux seigneurs lequel hommage ledit François a rendu.


1 document coté :
CHA 13/3/2

 


[2°] Fief de Guillaume de Bagnes

13/3/3
Arrière-fief des d'Ayent à Bagnes
Original
12 kal. de mai 1294

Guillaume de Bagnes, chevallier faisant son testament, après avoir nommé sa femme Guigone son héritière universelle à la charge de payer toutes ses dettes, lui substitue en après de son décès pour héritier dans le fief de l'abbaye de Saint-Maurice, Aymonet de Sambrancher [Sembrancher], son neveux et, dans celui du seigneur de Quarto, son autre neveux, Joannet de Martigni [Martigny], les chargeant tous les deux de la fidélité et usages respectifs dus etc. A moins, cependant, que ces deux fiefs ne fussent nécessaires pour le payement de ses créanciers, auquel cas il veut que ladite Guigone en dispose à cet effet, ne voulant point que sa dotte y soit employée.

1 document coté :
CHA 13/3/3

 

13/3/4
Arrière-fief des de Bagnes à Bagnes
Original
1er juin 1294

Ledit Guillaume de Bagnes étant mort peu de tems après avoir fait ledit testament, l'abbé Jaques [Jacques d'Ayent] prétendit aussitôt contre Guigone, sa relaissée, que ledit Guillaume, vassal de l'Abbaye en son vivant ayant aliéné plusieurs biens, fiefs et en particulier la moitié de la métralie de Bagnes, sans la permission de l'Abbaye de l'arrière-fief de laquelle toutes ces choses relevoient, tous les biens dudit Guillaume que possédoit actuellement ladite veuve et qui se trouvaient être mouvant de dite Abbaye, savoir environ 12 fiefs particuliers outre une maison, grange, appartenances et prés tous spécifiés, lui étoient tombés <page 236> en commise ce que ladite Guigone ne pouvoit nier. Mais en fin, on en vint à un accord le 1er juin 1294 en vertu duquel la susdite Guigone, en vigueur du pouvoir qu'elle en avoit par le testament de son mari, abandonna, remit et vendit au susdit abbé tous les biens, possessions et fiefs susdésignés pour le prix de 54 livres mauriçoises.

1 document coté :
CHA 13/3/4

 

13/3/5
Arrière-fief des de Bagnes
Original
2 juin 1294

Le lendemain du susdit acquis, le même abbé [Jacques d'Ayent] et son Chapitre firent une déclaration en faveur de ladite dame Guigone par laquelle ils la laissaient, pendant sa vie, dans la tranquille possession de la partie du fief de feu son dit mari qu'ils n'avoient pas acquis par ladite transaction, excepté la métralie, et les biens des fiefs de l'Abbaye qui se pourraient encore trouver avoir été aliénés par ledit Guillaume, à moins que ladite Guigone ne s'en trouvât de nouveau en possession avec la réserve qu'elle pourra jouir pendant sa vie de ladite partie de fief sans payer aucun usage à l'Abbaye; mais que, si elle vouloit vendre le tout ou une partie de ce qu'on lui laissoit, l'Abbaye pourroit l'acheter avant tout autre au prix à régler par des arbitres choisis. En sorte, cependant, que si celle-ci ne pouvoit ou ne vouloit alors se charger de cet acquis, la susdite veuve pourroit vendre cette partie de fief à d'autres sous un service compétent et un plait en faveur de l'Abbaye à régler par des arbitres.

N. B. Ledit abbé [jacques d'Ayent] et Chapitre avoient déjà, vers la fin du mois de mai précédent, acquis par accord de la même Guigone tout le droit qu'elle avoit sur le rivage de la Drance et sur la métralie de Bagnes pour 36 livres mauriçoises. Vide supra Métralie de Bagnes N° 3 [9/3/3] et 4 [9/3/4].

Voir aussi Liber vallis de Bagnes, fol. 7v

1 document coté :
CHA 13/3/5

 


[3°] Fief des de Ridda

13/3/6
Arrière-fief des de Bagnes à Bagnes
Original
1295

Jean, fils de dame Guigone de Ridda, soeur de feu Guillaume de Bagnes, chevallier, confesse tenir en fief de l'Abbaye tout ce que lui Jean, Jaques et Aymon, ses frères, possèdent dans tout le territoire de Verbier. Item tout ce qu'ils tienent dans le territoire de Bruson. Item, ils tienent les hommes de Champsec. Item, l'abbergement de Pra Rossier. Item, tout ce que les Reiiez tiennent des mêmes frères sur les noves qui se perçoivent au-dessus du chemin public de la Jorassy et dessus le chemin tendant vers Sambrancher [Sembrancher] ([D'une autre main]: Prato Rossier, item quidquid ipsi fratres tenent et possident in territorio de Brusom ... Item quidquid Li Neyez tenent ab eisdem fratribus in novis quoe percipiuntur supra viam publicam de La Jorassy et supra viam per quam itur versus Sanctum Brancherium), excepté le fief de Quarto pour lequel fief de l'Abbaye et pour celui du seigneur de Quarto, lesdits frères doivent 2 livres poivre de service et 30 sous plait à changement de seigneur et de tenancier.


Voir aussi:
Liber vallis de Bagnes, fol. 9
Charléty, p. 263

1 document coté :
CHA 13/3/6

 

13/3/7
Arrière-fief des de Bagnes à Bagnes
Original
1315

L'abbé Barthelemi [Barthélémy de Bartholomeis] laude et confirme l'affranchissement de Nicolas du Perrey, de Champsec, fait par Guillaume de Bagnes pour 66? sous d'introge et 3 sous 1/2 service et 5 sous plait.


1 document coté :
CHA 13/3/7

 


On voit par les titres que l'on vient d'extraire qu'une grande partie du fief de Guillaume de Bagnes a été réunie avec la métralie au domaine de l'Abbaye et que l'autre partie a passé dans la famille des de Ridda restant toujour de l'arrière-fief d'icelle.

<page 237>

[4°] Fief de Montheolo

La famille des MM. de Montex, ou Majoris de Montheolo, tenoit aussi en 1296 et 1377 des fiefs qui relevoient de l'Abbaye sous certains services et que ces MM. s'engageoient de reconoître spécifiquement en sa faveur, outre les métralies de Bagnes et de Vollège [Vollèges] et même outre le fief de Jocerand acquis par donation en 1303 (v. s.), ainsi qu'on le peut voir plus haut Métralie de Bagnes, N° 5 [9/3/5] et 9 [9/3/9]. On trouvera dans les archives sous leurs étiquettes quelques titres et reconnoissances concernants ces fiefs.Voyés aussi Reconnoissances de Bagnes générales N° 1 [9/4/1], 3 [9/4/3] et 5 [9/4/5] et Fief de l'Abbaye N° 31.

[5°] Fiefe de Coudré etc.

Il paroît aussi par un gros rouleau de reconnoissances de 1441 en faveur des MM. de Coudré pour un tier de Matthieu Rolini et de Pierre Escofferii et sa femme pour les 2 autres tiers que ce fief étoit du rière-fief de l'Abbaye puisqu'il y est dit qu'il provenoit d'un certain François, vidame, apparement de la famille des Morestel dont tous les biens et droitures étoient reconnus mouvants de l'Abbaye; ce qui paroît d'ailleur assez quand à M. de Coudré par la lettre du comte de Genève à l'abbé Wuilliens [Guillaume Villien] de 1433 (cottée Traittés avec la Maison de Savoye [Savoie], N° 17 [8/1/17]) selon laquelle ledit de Coudré s'offroit de donner caution audit abbé pour ses droits sur les biens qui étoient parvenus audit Coudré rière Bagnes.

De tout ce que l'on a exposé jusqu'ici, il suit que presque tous les anciens fiefs rière la vallée de Bagnes dans les 13e, 14e et 15e siècles, ou appartenoient à l'Abbaye et à ses membres, ou lui ont été réunis et relevoient même la plupart d'elle comme ceux attachés aux vidonats et métralies de Bagnes et de Vollège [Vollèges], des de Sassons [Saxon], des Porta de Bex, des Morestels, des de la Tour, des Lostans, de Rolini ou, enfin, étoient au moins mouvants de son arrière-fief comme ceux des d'Ayents, de Guillaume de Bagnes, des Montheolo etc. comme on vient de le voir.

[6° Fief allodial de Quarto]

13/3/8
Fief allodial de Quarto à Bagnes
Original

On ne voit qu'il y eut d'excepté de ce que l'on vient de dire que la dîme ou même une partie de la dîme de Vollège [Vollèges] qui relevoit des comtes de Savoye [Savoie] par ses limites que l'on peut voir dans les actes de reconnoissances cottés Fief de Lostan, N° 3 [13/3/3] et 6 [13/3/6] et le fief des seigneurs de Quarto, lequel, selon l'accord fait en 1374 (cotté déjà Vidonat de Bagnes, N° 7 [9/1/7]) avec Henri de Quarto, ne relevoit plus de l'Abbaye quoiqu'il en eut relevé plus aucunement (Vide ibidem N° 3 [9/1/3] et Liber vallis de Bagnes, fol. 18).
On a déjà extrait ci-dessus (Fief de Morestel, N° 13 [13/1/13]), les confins et limites qui, selon le même Henri de Quarto, séparent son fief de celui de l'Abbaye, en 1359. Il se trouvent rapportés dans le susdit accord de 1374 dont on cote encore ici un double N° 8. Et voici les modifications et éclaircissements qu'on y donne à ces confins, lesquels on disputoit:
Item quod omnes res, possessiones, terræ et abbergamenta infra confines supra designatos, existentes et per dictum dominum de Quarto, petitæ sint et remaneant dicto domino de Quarto et suis heredibus in futurum exceptis rebus, terris, pratis et possessionibus que sunt in territorio de Planajour, videlicet a Saxo Albo tendendo ex obliquo per casale domus superius quæ fuit Martini dou Chabloz quondam usque ad finem territorii de Planajour et initium territorii de Possagier, quæ terra, possessiones, prata existentia in territorio de Planajour inter dictos confines aequaliter dividantur inter dominum abbatem et dominum de Quarto secundum qualitatem, quantitatem et <page 238> valorem possessionum prædictarum per lungitudinem a dicto Saxo Albo usque ad finem et initium dictorum territoriorum de Possagier et Planajour. Item quod pars inferior a parte de Champsec cedat et remaneat dicto de Quarto, et pars superior a parte joriæ cedat et remaneat domino abbati et monasterio predictis, et excepto etiam loco et territorio de Munsyn a terminis seu bornis pascuorum inferius prout a pascuis prædictis per dictos terminos secernitur seu separatur qui Louis de Muruyn a dictis terminis inferius ad ipsos dominum abbatem et dominum de Quarto æqualiter pertineat et inter ipsos dividi debeat attentis qualitate, quantitate et bonitate possessionum, ita ut pars inferior cedat domino de Quarto et superior domino abbati.
Tels étoient les confins du fief allodial des seigneurs de Quarto valdôtains et qui tiraient leur nom du château ainsi appelé qu'ils possédaient in Valdoste. Il paroît que tous les autres fiefs rière Bagnes placés hors des dites limites appartenoient dans ces tems-là, comme on l'a remarqué, à l'Abbaye, ou en relevoient.

1 document coté :
CHA 13/3/8

 


[7° Arrière-fief de Riedmatten]

13/3/9
Arrière-fief de Riedmatten à Bagnes
Original

Ainsi, il ne faut pas trop s'étonner si feu Monseigneur l'abbé, qui s'apercevoit sans doute que quelques seigneurs particuliers possédoient des fiefs rière Bagnes hors desdites limites, a entreprit de travailler à faire reconoître ces fiefs comme mouvants de l'arrière-fief de l'Abbaye et s'il a même en 1752 obtenu de son Excellence M. Bourguener comme commissaire général de la République un mandat pour obliger MM. de Riedmatten à reconnoître leur fief de Bagnes comme relevant de l'Abbaye, et à en acquiter les charges. Mais on ne voit pas que cette démarche ait eu aucun effet. Apparemment qu'il y a eu trop de changemens de main et que l'on a trouvé qu'il falloit faire remonter trop haut les reconnoissances. Voyés ledit mandat qui a été intimé avec deux notes qui le concernent, cotés ici N° 9.

3 documents cotés :
CHA 13/3/9~01
CHA 13/3/9~02
CHA 13/3/9~03

 


[8° Fief de Paypone et de Mageran]

13/3/10
Fief de Paypone et de Mageran
1714

On ajoute ici sous le N° 10 une information des Bagnards contre M. Valdin au sujet des laods que celui-ci vouloit faire payer à cause de son fief provenu du cardinal Schiner et antérieurement de Mrs de Paypone savoyards, ainsi que quelques papiers de peu de conséquence concernant le fief de Mageran acheté par les communes de Bagnes et de Vollège en 1714.

N. B. Le fief de Paypone rière Bagnes est provenu des de Liddes par Andrée, fille de Willelmod de Liddes et femme de Caspard de Paypone, ainsi qu'il appert par un rouleau de reconnoissances de l'année 1409, prêtées en faveur de ladite Andrée et que l'on peut voir dans nos archives sous son étiquette.

7 documents cotés :
CHA 13/3/10~01
CHA 13/3/10~02
CHA 13/3/10~03
CHA 13/3/10~04
CHA 13/3/10~05
CHA 13/3/10~06
CHA 13/3/10~07