TIROIR 16 PAQUET 1

Délimitation de la jurisdiction de Salvan et difficultés survenues à ce sujet


On a vu ci-dessus art.1, N° 1 [15/1/1] les limites que les reconnoissances générales des hommes de Salvan donnent à la jurisdiction de l'Abbaye rière ledit lieu, tant du côté de Martigni [Martigny] que de ceux de la Savoye [Savoie] et de Saint-Maurice. On verra ici ce qui regarde cette délimitation en particulier.

Vers le Rhône et le Trient

16/1/1
Délimitation de Salvan
Original
1417

Il s'éleva en cette année un grand différend au sujet des digues du Rhône rière Verneyaz [Vernayaz] et Miéville, où ledit fleuve fait limite à la jurisdiction de Salvan. Girard Albi, vice-châtelain, et ceux de Saint-Maurice ayants fait faire du côté opposé du Rhône une digue offensive pour jetter le Rhône par un bras contre les possession de ceux de Verneyaz et le faire tomber sur le pas de la porte de la Balmaz et fortifier ainsi ce lieu, ceux de Verneyaz firent une contre-digue pour contenir le Rhône dans son ancien cours en droiture et tâcher de préserver leurs possessions sises entre le Rhône et le grand chemin tendant à Martigni [Martigny]. Ledit vice-châtelain, accompagné de divers ouvriers de Saint-Maurices, se disant autorisé à cela de part le duc de Savoye [Savoie], se transporta sur les lieux pour faire détruire au bas du Trient ladite contredigue de ceux de Salvan et faire entrer le Rhône de ce côté-là. l'abbé et le sacristain, seigneurs d'Ottonel [Ottanelle] et de Miéville, s'étants apperçus de cela, s'y transportèrent aussi pour, avec ceux de Salvan, empêcher ce désordre. Il y eut à ce sujet une grande dispute. Enfin, l'abbé et le sacristain, comme seigneurs de jurisdiction dans ledit lieu, deffendirent audit vice-châtelain et à ceux de Saint-Maurice de toucher à ladite contre-digue et à ce terrain, sous peine de 10 livres contre chaque contrevenant, et protestèrent pour tous les dommages qui en arriveroient tant aux possessions des particuliers qu'aux droits de fief et de jurisdiction en changeant le cours du Rhône. Sur quoi, ledit vice-châtelain ordonna de son côté à ses gens de Saint-Maurice de travailler incessament à la destruction de dite contre-digue etc. C'est de quoi l'abbé fit faire un verbal par Jaques Madée, notaire, présent avec témoins, affin de pouvoir demender ensuitte justice contre les infracteurs de sa jurisdiction et de ses droits.

On joint à cet acte un vieux plan fait apparement en ce tems-là, qui représente l'ancien cours du Rhône, le nouveau lit qu'on vouloit lui donner et qu'il suit aujourd'hui et les susdites digues avec un autres bras plus bas, où l'abbé consentoit qu'on introduisît le Rhône quand il seroit grand pour la fortification du pas de la Balmaz.

2 documents cotés :
CHA 16/1/1~01
CHA 16/1/1~02

 

16/1/2
Délimitation de Salvan
Copie
1514

Ceux de Salvan voulants barrer et travailler pour remttre l'eau du Trient dans son cours ordinaire d'où elle étoit sortie et avoit inondé leurs possessions et le chemin royal, le châtelain de Martigni [Martigny] leur fit deffendre sous de grosses peines de barrer ou de faire des digues sur les communs ou possessions propres, de quoi les sindics de Salvan, ayants porté leurs plaintes à Jean Verraz, seigneur gouverneur de Saint-Maurice, celui-ci leur permet, nonobstant lesdites deffenses et de part le cardinal, évêque de Sion, de barrer et faire des digues où il sera à propos pour remettre ladite eau dans son lit ordinaire.

Copie duement signée sur laquelle il est marqué que l'original se trouve à Salvan.

Voir aussi Liber Salvani, fol 50

<page 270a>

Cahier contenant une copie réalisée par Joseph Lugon, d'une copie réalisée par le notaire Stephanus Ganioz, notaire, du limitage de la Savoie et du Valais fait par le roi de Sardaigne et l'Abbaye le 9 août 1738
Copie du limitage fait entre sa Majesté roi Sardaigne et les députés de la royale Abaye d'Agaune de Saint-Maurice, concernant les limites de la Savoie et du Vallais [Valais]

Nous, Claude François Goybet seigneur de Lutrin, intendant de Genève et Antoine Laurent de Favier, intendant du Faussigny [Faucigny], député de Sa Majesté, roi de Sardaigne, d'une part, François Joseph Bourguener, colonel et vice-baillif de la République du Vallais [Valais] et Cristiens François Wegner, benderet du Dixain de Brigue, substitué à Monsieur Jhacinte de Courten, major et banderet du dixain de Sierre en vertus des pleins pouvoirs du 24 juillet 1738 dernier, signé secrétaire d'Etat duement députés de Leurs Excellences les seigneurs de la République du Vallais [Valais] d'autre part, assisté du D. D. S. Charle Odet et noble Gaspard Bernadin de Kalbermaten, députés de révérendissime seigneur abbé de la royale Abbaye de Saint-Maurice d'Agaune et du pays du Vallais [Valais]. Savoir fesons qu'en suite du traité conclus à Turin le 3 juillet de l'année dernière 1737, Sa Majesté le roi de Sardaigne et Leurs Excellences Seigneurs de la République du Vallais [Valais] ratifie de part et d'autre, nous transportant déjà au mois d'octobre de laditte année sur les lieux limitrophes entre le Faussigny [Faucigny] et le Vallay [Valais] pour procéder aux limitages <page 270b>des montagnes contestées dans ledit lieu où le mauvais temps et la quantités de neige survenue n'ayant pas permis de travailler, après nous être respectivment communiqués nos pleins pouvoirs, nous convenons de nous rendre sur les limitrophes d'Abondance en Chablay [Chablais] et de Monthey en Vallay [Valais] pour les les mêmes fins, à forme dudit traité , le tout suivant le verbal fait à Saint-Maurice le 9 dudit octobre, par lequel fut résolu la difficulté que les venants, Messieurs les Députés de Saint-Maurice, au sujet des bornes qu'on tante déposer au-delà du Pont de Lille, suivant les termes du traité et désigné sur la carte de la Balme, soit Catogne, par la lettre C, ayant été convenu qu'on ne prétendait pas que cette borne qui se trouvent plantée sur la juridiction des titres Seigneurs Abbés de l'Abbaye de Saint-Maurice, servi d'aucune proteste à ceux de Martigny pour empiéter sur la juridiction des premiers, et autrement comme par ledit verbale auquel on s'en rapporte; après quoi, nous étant transportés sur ledit lieu limitrophe d'Abondance et de Monthey, il nous réussit de faire la déterminatioin ainsi que par le verbale du 19 du même mois d'octobre, laquelle n'a eu son effet qu'après la limitation de la Balma, soit de la <page 270c> montagne de Catogne et autres limites mentionnées ainsi où nous convînmes de nous rendre l'année courante, nous y étant transportés en l'assistance du seigneur Pilliande Sa Majesté, roi de Sardaigne et noble Isac Gamaillet de Roveraz, seigneur de leur excelences de la République du Vallay [Valais], accompagnés des seigneurs députés de Saint-Maurice, après avoir terminés les montagnes de Balme et Catogne, nous avons procédés le 8 du courant mois d'août à la limitation de celle d'Emousson [Emosson], soit le hery [?] appartenant à l'Abbaye de Saint-Maurice et des montagnes de Ténevérge [Tenneverge]et Prarion [Prazon ?] de la dépendance de l'Abbaye de Sixt en Faussigny [Faucigny], et fait planter des bornes qui séparent entre les deux Etats, en conformité des traités, sur lesquelles bornes ont empreintes du côté marchant sur la commune de Vallorsine [Vallorcine], Chamonix et Sixt, les armories de Sa Majesté roi Sarde, plus une croix dans un écusson, du côté opposé, les armes de la République du Vallais [Valais] et celle de ladite Abbaye, dans un écusson partie, où se trouvent à droite, les 7 étoiles qui sont les armories du Vallay [Valais], et à gauche, la croix de Saint-Maurice surmontée d'une crosse et une mitre, de la manière la plus distinguée. Premièrement, nous étant transportés au fond de la plaine d'Emousson [Emosson], à l'endroit où l'eau venant de la montagne Babarine [Barberine] tombe entre les deux rochers, à la <page 270d> distance de 7 toises desdits rochers, là où l'on a planté une borne de pierre grise dernier une grosse pierre au bord de ladite eau, de la longueur de 3 pieds et demi de large et d'un pied et 3 pouces, et 6 pouces d'épaisseur, avec les armes de Savoie du côté de Vallorsine [Vallorcine], et celle du Vallais [Valais] et de l'Abbaye de Saint-Maurice du côté opposé, avec une amesson porté avec le millésime 1738, entourés de maçonneries de deux pieds d'hauteur et de deux pieds et demis de carrés, et comme ladite borne pourrait être emportée par une inondation, on a gravé à un petit roc à main gauche, en montant contre l'eau, à la distance de 7 toises de la prédite borne des susdites armes et le même milléssime du susdit petit rocher à la distance de 7 toises se trouvent par la limitation sur le territoire de Savoie. Secondement, et de la susdite borne en suivant la ligne rouge tracée sur la carte, à la distance de 56 toises et demis, on a gravé à un grand rocher, à la hauteur de 4 pieds de terre , les armes de Savoie et du Vallais [Valais] avec le même milléssime. Troisièmement, d'après cette borne, suivant toujours ladite ligne rouge à l'endroit marqué sur la carte par la lettre O,où ils se trouvent une vieille croix indiquées, on a gravé sur le rocher à 5 pieds de ladite croix, les armes de Savoie dans <page 270e> un écusson et celle du Vallais [Valais] et de l'abbaye de Saint-Maurice dans une autre partie comme cy-devant, avec aussi le milléssime de 1738.

Le terrain ne permettant pas de planter d'autres bornes, parce qu'il n'y a plus que des rochers escarpés et inaxcessibles, on s'en rapporte par la limitation et tout, à la ligne rouge tracée sur la carte, où ils se trouvent un peu au-dessus de la brousailles du côté du Vallais [Valais] et Prarion [Prazon ?] du côté de Sixt en Savoie, au moyen de quoi la présente limittation se trouve faite suivant les cartes respectives et en conformités du susdit traité, de tous quoi nous nous sommes respectivement acte et dressé le présent verbal, que nous avons dressé et signé à double avec lesdits députés de monseigneur l'abbé de Saint-Maurice et les seigneurs et y-ceux scellés et contresignés par nos secrétaires.

<page 270f>

Fait à Vallorsine [Vallorcine] dans la maison près Biserals dudit lieu 9 août 1738
Signatures de Leurs Excellences députés au nom des deux parties, sont savoir

Goybet, sigislateur de Favier, gislateur
Bourguener, sigislateur Weguener, idem
Oddet, idem de Kalbermatten
Joseph Pillon, gislateur Isaac Gamaillet de Rovereraz

Copiavi predictum copiam de verbo ad verbum in quorum fidem Sthephanus Ganioz notarium.
Copié par Joseph Lugon

1 document coté :
CHA 16/1/2

 

<page 270>

16/1/3
Délimitation de Salvan
Copie
1748

Le cours du Trient s'étant insensiblement trop élevé s'étoit enfin jetté du côté de Martigni [Martigny] : ceux de La Battiaz [La Bâtiaz] prétendoient que l'eau devoit être remise dans son vieux cours, ce que ceux de Salvan leur contestoient et prétendoient être impossible. M. Blatter, secrétaire d'Etat, député de monseigneur l'évêque, MM. Rotten et Preux, députés de l'Etat avec M. Andenmatten, gouverneur de Saint-Maurice, s'étants transportés sur les lieux prononcèrent que l'eau du Trient devoit demeurer dans son cours actuel sous les explications suivantes : 1° que ceux de Salvan laisseront périr les barrières qu'ils avoient faites dans le vieux cours du Trient et n'en feront que sur les vielles du côté de Saint-Maurice ; 2° que ceux de la Batiaz [La Bâtiaz] come acquisiteurs de l'isle de M. Quartéry continueront et suivront les barrières depuis celles que maintient la commune de Martigni [Martigny] ; 3° que les barrières faites par MM. Quartéry pour la deffense de leur isle ne seront plus maintenues ; 4° que la largeur du lit du Trient vers le Rhône sera de 14 toises en traversant contre Martigni [Martigny] depuis la 1ère barre de ceux de Salvan etc. ; 5° que plus haut sis vis-à-vis d'un pomier existant dans ladite possession la largeur sera de 12 toises et que plus haut à 40 toises plus bas que le pont ceux de la Batiaz [La Bâtiaz] barreront en droiture de celle de Martigni [Martigny] sans laisser d'interruption.

N. B. Cette prononciation acceptée par les parties a été confirmée dans la diètte de maii.
Copie signée ; original entre le mains de ceux de Salvan

Voir aussi Liber Salvani, fol 128

Vers Charavey [Charavex]

1 document coté :
CHA 16/1/3

 

16/1/4
Délimitation de Salvan
Copies
1318

Délimitation de la jurisdiction de Salvan du côté de Martigni [Martigny] depuis le pont du Trient par dessous Charavey [Charavex] faite par les députés de l'évêque et de l'abbé selon laquelle le confin passe par le fond du Tchant de Tendere qui divise le grand et le petit Gauvroz par le pied du grand Saxellard, par Lessert Salterii, par le Lengloz du milieu, par le somet du Souppli, par le somet du Sex Blanc, vers une maison en Planna Jeur, par Plana Jeur traversant ensuitte vers l'eau du Trient. Il est ajouté dans le même acte que le Gauvroz, par accord amiable appartiendra en commun aux deux parties; et, de plus, que le métral de Salvan payera annuellement une livre de gingembre à l'évêque uniquement cependant pour bien de paix et nullement comme une marque que l'Abbaye tienne la partie qui lui reste du mont de Salvan en fief ou en abbergement de l'Eglise de Sion.

On n'a que de simples copies de cette délimitation. Ceux de Salvan ont peut-être l'original.

2 documents cotés :
CHA 16/1/4~01
CHA 16/1/4~02

 

16/1/5
Délimitation de Salvan
Original
1320

On voit par un acte donné par l'évêque de Sion à son nom et à celui de l'abbé qu'il y avoit alors des difficultés entre les gens de Martigni [Martigny] et de Salvan et qu'il y avoit des arbitres choisis pour les lever, mais on ne voit pas en quoi les différens consistoient.

1 document coté :
CHA 16/1/5

 

16/1/6
Délimitation de Salvan
Copie
1342

Autre limitage entre les deux communes de Martigni [Martigny] et de Salvan rière le mont de Charavey [Charavex] par lequel , après protestes faites de part et d'autre qu'il ne doit porter aucun préjudice aux droits de leurs seigneurs respectifs, on plante dans ces lieux 11 bornes partie nouvelles et partie les mêmes que ci-dessus N° 4 [16/1/4].

On cotte ici une simple copie de ce nouveau partage.

Voir aussi:
Liber Salvani, fol. 15v
Charléty, p. 394


1381

Le comte Amédé [Amédée VI] quitte les homes de Salvan touchant certaines échutes encourues pour certains biens de son fief rière Ottonel [Ottanelle] et la moitié de mont du Gauroz [Gueuroz] et cela pour le prix de 5 florins d'or.

Voir aussi Liber Salvani, fol. 17


<page 271>

1450

Selon un traitté fait en cette année touchant les pâturages communs entre ceux de Salvan et d'Ottans, il est déclaré que le lieu du Gouroz [Gueuroz], quoiqu'au-delà du Trient, appartient en entier à ceux de Salvan.

Voir aussi Liber Salvani, fol. 168

2 documents cotés :
CHA 16/1/6~01
CHA 16/1/6~02

 

16/1/7
Délimitation de Salvan
Copie légale
1536, 1584 et 1622

Copies légales de trois reconnoissances prêtées en ces anées par certains métraux, sindics et procureurs de Salvan qui confessent tenir de la manse épiscopale de Sion des biens autrefois reconnus en faveur des ducs de Savoye [Savoie], savoir Le Gauroz [Gueuroz] sis au territoire de Martigni [Martigny] sous 6 sous de cense annuelle et le plait qui sera trouvé être dû.

N. B. A la fin desdites copies de reconnoissances signées Columbinus, notaire, se trouve un brouillard de lettre signée Petrus Mauritius Odet [Pierre Maurice Odet], abbas agaunensis, et addressée à Monseigneur de Sion, par laquelle il lui représente que ces reconoissances, étants prêtées par des particuliers sans procure de leurs seigneurs et du peuple, ne peuvent nuire aux droits et au possessoir de l'Abbaye sur le lieu en question, et ainsi le supplie de fixer un jour pour y faire examiner les droits de part et d'autre par des arbitres d'une manière amiable. On pourroit s'informer à Salvan si ces reconnoissances se font encore.

1 document coté :
CHA 16/1/7

 


Délimitation du côté de la Savoye [Savoie] ou du Faussigni [Faucigny]

16/1/8
Délimitation de Salvan
Copies légales
1264

Richard, prieur de Chamoni [Chamonix], abberge à certains Theutoniens (Allemands) la moitié de Vallorsine [Vallorcine] et donne pour limites, d'un côté l'eau qui s'appelle Barbarina [Barberine], d'un autre le col qui s'appelle Sallanson et enfin, d'autre part, le lieu où l'eau noir e a sa source jusqu'à la délimitation qui divise le territoir de Martigni [Martigny].

Copie produite et comuniquée par les commissaires savoyards en 1733 lors du limitage entre la Savoye [Savoie] et le Vallais [Valais].

3 documents cotés :
CHA 16/1/8~01
CHA 16/1/8~02
CHA 16/1/8~03

 

16/1/9
Délimitation de Salvan
Original
1299

Simon de Montbéliard, seigneur de Monton, agissant au nom de Bone, fille de Philippe, comte de Savoye [Philippe I, comte de Savoie], dame de Faussigni [Bonne de Savoie, dame de Faucigny], fait un accord avec ceux de Salvan et de Finiaux [Finhaut], hommes de l'abbé de Saint-Maurice, en vertu duquel il promet auxdits hommes de les maintenir eux et leurs biens de bone foi en paix et de ne donner retraitte ni permettre de demeurer dans le Faussigni à aucun homme qui leur auroit fait du tord aussi longtems que lesdits hommes de Salvan et Figneaux ne troubleront point la terre du Faussigni et ne recevront ni souffriront chés eux ceux qui y auroient fait quelque tord.

Cet acte prouve que la jurisdiction de Salvan ne dépendoit en aucune façon des seigneurs du Faussigni.

Voir aussi:
Liber Salvani, fol. 60

1 document coté :
CHA 16/1/9

 

Charléty, p. 293

16/1/10
Délimitation de Salvan
Original et copie
1307

Il s'étoit élevé les années précédentes entre ceux de Salvan et Figneaux [Finhaut] et les Vallorsins [Vallorcins] une difficulté qui avoit occasioné plusieurs injures, torts et violences parmi eux. Les premiers prétendoient que leurs pâturages s'étendoient rière Emousson [Emosson] jusqu'à la Ravine Blanche et au Chantel du Perron; les seconds prétendoient au contraire que le domaine et territoire de Vallorsine [Vallorcine] s'étendoit en Emousson jusqu'à l'eau de Barbarina [Barberine]. Enfin, comme on ne trouvoit plus les vielles bornes, on en vint amiablement à un nouveau limitage selon lequel on établit pour confins entre les pâturages et jurisdiction de part et d'autre, savoir un rocher qui est sur l'Echerchyn par le pied dedit rocher, avec une croix ou borne qu'on y doit planter, et un autre grand rocher qui suit vers l'eau de Barbarine, en sorte que ce qui est dessus ces limites appartient à l'abbé et à Salvan et le dessous, tendant toujour par la frête dudit rocher, est de Vallorsine.

Original et 3 copies légales avec la figure de dite croix à leurs dos.

Voir aussi:
Liber Salvani, fol. 60v
Charléty, p. 305

4 documents cotés :
CHA 16/1/10~01
CHA 16/1/10~02
CHA 16/1/10~03
CHA 16/1/10~04

 

<page 272>

16/1/11
Délimitation de Salvan
Copies légales
1318, 1706

Extraits authentiques des privilèges et reconnoissances de l'Abbaye de six communiqués par les Savoyards en 1733, par lesquels il conste que les alpes agaunoises servent de limites entre les montagnes de l'Abbaye de six et celles d'Emousson [Emosson] et de Barbarina [Barberine] et, par l'acte de 1706, qu'elle étoient appellées les alpes agaunoises de Salvan.

3 documents cotés :
CHA 16/1/11~01
CHA 16/1/11~02
CHA 16/1/11~03

 

16/1/12
Délimitation de Salvan
Original et copie légale
1323 [D'une autre main, corrigé en 1324]

Il se commit derechef vers ce tems de grandes violences entre ceux de Salvan, appartenants à l'Abbaye de Saint-Maurice, d'une part, et les homes de la châtelanie de Charosse de Passiez [D'une autre main: castellania Charrossie et vallis de Passie] et de M. de Thoire, de l'autre. Ceux de Salvan s'étants saisis par violence du bétail que les seconds avoient fait paître dans les montagnes de Salvan, ceux-ci s'en vengèrent en brûlant les maisons de ceux de Salvan; ils entrèrent même en forçant le passage avec les drapeaux et leurs armes dans les dites montagnes. Mais ceux-là les ayants pris et fait prisoniers, ils furent obligés de donner pour leur délivrance en otage à l'abbé de Saint-Maurice la somme de 2050 livres mauriçoises. Y ayant donc diverses plaintes et prétentions de part et d'autre, Agnes, comtesse de Genève au nom de son petit fils, le comte Amédé, convint avec ledit abbé par traitté solemnel que les parties se quitteroient absolument toutes les prises, dommages, incendies , gages respectifs qu'elles s'étoient faites l'une à l'autre sur lesdites montagnes de Salvan, ce qui prouve bien directement le haut domaine de l'abbé rière Salvan et que la montagne d'Emosson, où s'étoit faite l'irruption desdits Savoyards par la Ravine Blanche (voyés plus bas le mémoire de Vallais [16/2/27]), appartenoit à Salvan.

Voir aussi:
Liber Salvani fol. 29v
Charléty, p. 341

1 document coté :
CHA 16/1/12

 

16/1/13
Délimitation de Salvan
Original
1324

Plusieurs seigneurs, au nombre de 15, parents dudit seigneur de Thoire (entre autres Jean de Rovera, chevallier), s'engagent par serment d'observer le susdit traitté de paix entre les susdites parties en promettant toute sûreté au gens de Salvan et à leur seigneur abbé sous peine de 500 livres audit abbé et, en cas de contravention, de se soumettre au jugement de l'archevêque de Tarantaise [Tarentaise] et de l'évêque de Genève.

Voir aussi Liber Salvani fol. 64v

1 document coté :
CHA 16/1/13

 

16/1/14
Délimitation de Salvan
Original
1324

Plusieurs hommes de Charosse et de Passier, qui avoient accoompagné M. de Thoire au sujet desdites violences réciproques, ratifient aussi le susdit traitté et quittent soit l'abbé, soit ses hommes de Salvan de tous les dommmages qu'ils en ont reçu, sauf les meurtres, etc.

1 document coté :
CHA 16/1/14

 

16/1/15
Délimitation de Salvan
Orignal
29 mars 1324

Un grand nombre d'autres, tant donzels que simples particuliers de divers endroits du Faussigni [Faucigny], dont plusieurs avoient été pris et emprisonés par ceux de Salvan, accèdent au même traitté et se soumettent sans réserves aux mêmes engagemens que ci-dessus N° 13 [16/2/13] Il s'y est même trouvé des curés.

Voir aussi:
Liber Salvani fol. 67
Charléty, p. 346

1 document coté :
CHA 16/1/15

 

16/1/16
Délimitation de Salvan.
Original
27 mars 1324

Enfin, le même traitté se consomme entre l'abbé [Barthélemy de Bartholomeis] et Mermet, seigneur de Thoire à Evian, celui-ci quittant l'abbé et ceux de Salvan de tous les torts, captures, gages, meurtres que lui et les siens en avoient reçus l'année passée vers la Saint-Laurent, sous les mêmes engagemens que dessus N° 13 [16/2/13], et l'abbé quittant pareillement ledit Mermet et les siens, etc., et ordonnant que ceux qui restoient encore ses prisoniers à Chillon, fussent mis en liberté, etc.

N. B. Les trois derniers actes cottés ici disent positivement que ledit seigneur de Thoire avec sa suitte étoient entrés en armes dans les montagnes ou vallée de Salvan, de Salance et de Clusance pour y causer des dommages à ceux de Salvan, ce qui semble quasi prouver que Salance et Clusance sont de la jurisdiction de Salvan, car quel dommage
<page 273>
pouvoit-il causer à ceux de Salvan et à l'Abbaye dan sces deux montaignes si elles ne leur appartenoient pas, et pourquoi y seroit-il allé etc.? La remarque que l'on vient de faire établit merveilleusement l'autorité et éclaircit le sens des reconnoissances générales des hommes de Salvan, cottés ci-dessus à l'article premier, et surtout de celle faite en cette année 1324 qui est la première que l'on ait particulièrement en ce qui concerne les confins de la jurisdiction, qui semblent y renfermer au moins la montagne de Salance, comme on pourra le dire cy-après.

16/1/16
Délimitation de Salvan
Original
1324

Patente authentique accordée de la part d'Hugues, dauphin, seigneur du Faussigni [Faucigny], et par l'abbé et les hommes Six, par laquelle ils s'engagent de maintenir et deffendre les biens de l'Abbaye d'Agaune et ses hommes de Salvans [Salvan] et particulièrement la liberté qu'ont ceux-ci de faire paître leur bétail dans les montagnes d'Emosson, de Barbarina [Barberine], de Fenetralles [Fenestral] et d'Emaney.

Voir aussi:
Liber Salvani fol 29
Charléty, p. 396

1325

En cette anée, le même abbé de Six renouvelle en son particulier les mesmes engagemens et même plus forts vis-à-vis de l'abbé et de ses hommes de Salvan.

Voir aussi Liber Salvani, fol. 35

4 documents cotés :
CHA 16/1/16~A
CHA 16/1/16~B1
CHA 16/1/16~B2
CHA 16/1/16~B3

 

16/1/17
Délimitation de Salvan
Original
1573

Sauvegarde accordé par le duc de Savoye [Emmanuel Philibert Tête de fer, duc de Savoie] à ceux de Salvan pour la seureté de leurs personnes, bien et effets dans ses Etats, où ils craignoient d'être molestés.

1 document coté :
CHA 16/1/17

 

16/1/18
Délimitation de Salvan
Original
1614 et 1615

Henri de Savoye [Henri de Savoie], duc de Genevois, de Nemours, etc., intenta en ces années un procès à ceux de Salvan devant l'abbé de Grilli [Pierre du Nant de Grilly] pour les voir obligés à reconoître et lui payer les retards de la cense annuelle de 24 livres de poivre à cause du château de Charosse dans son mandement de Passié, à teneur des anciennes reconoissances etc. Ceux de Salvan se fondèrent dans leur refus sur la prescription de passé 140 ans et sur ce que cette cense étant due autresfois sous le titre de contribution militaire, ils ne devoient plus rien depuis le changement de domination, etc. La procédure qui est originale étant finie et le procureur dudit duc ne comparoissant plus, ceux de Salvant furent libérés avec dépends par la sentence de l'abbé su 5 février 1615.

2 documents cotés :
CHA 16/1/18~01
CHA 16/1/18~02

 

16/1/19
Délimiatation de Salvan
Orignal
1650 et 1657

Il y eut en 1657 quelques différents entre les deux Etats de Vallais [Valais] et de Savoye [Savoie] touchant les confins en divers endroits, comme on le voit dans les nottes faites par l'abbé Pierre Odet [Pierre Maurice Odet] à la marge d'un mémoire qu'il présenta aux seigneurs députés du Vallais pour soutenir les droits de sa jurisdiction de Salvan et autres, dans lequel il allègue les reconoissances générales et autres documens cottés juqu'ici. On voit aussi par deux lettres de 1650 que le même abbé avoit dessein de renouveller la croix de Saint-Maurice gravée sur le pont de l'Islaz, mais le doyen de Salanche, comme seigneur au nom de son Chapitre à cause du prieuré de Chamoni [Chamonix] de Vallorsine [Vallorcine], n'y voulut pas entendre sans l'intervention des gens du duc, ce qui fit probablement échouer ce projet. Voyés ces lettres ave le susdit mémoire (copié Liber Salvani fol. 55v) cottés ici N° 19.

Voir aussi Liber Salvani fol. 55v

3 documents cotés :
CHA 16/1/19~01
CHA 16/1/19~02
CHA 16/1/19~03

 

16/1/20
Délimitation de Salvan
Copie légale
1678

La Chambre des Comptes de Savoye [Savoie] ayant deffendu l'usage de tout sel étranger rière touts les lieux et montagnes des Etats du duc, les officiers et gardes de Chamoni [Chamonix] prétendirent qu'une bonne partie de la montagne d'Emosson étoit rière lesdits Etats et intimèrent à ceux de Salvan qu'ils eussent à se servir du sel de son Altesse à proportion de la montagne.
<page 274>
On s'assembla amiablement de part et d'autre à Vallorsine [Vallorcine]. Ceux de Savoye n'ayants aucun titre à faire voir, ceux de Salvan produisirent leurs reconnoissances et, se fondants sur leur possessoir, protestèrent contre toute capture de bétail et de bergers. dont on les menaçoit, et demendèrent terme pour informer LL. EE., ce que le brigadier refusa. Les deux curés de Vallorsine et de Figneaux [Finhaut] leur accordèrent cependant , à défaut de notaire, acte de leur proteste.

1 document coté :
CHA 16/1/20

 

16/1/21
Délimitation de Salvan
Copies
1660, 1694, etc

Enfin, ce qui affermit invinciblement le possessoir où ont toujours été LL. EE. de Vallais [Valais] et l'abbé de Saint-Maurice d'exercer leurs jurisdictions respectives sur toute l'étendue des montagnes de Barbarina [Barberine] et d'Emousson [Emosson], ce sont les sentences qu'ils ont souvent portées sur les difficultés survenues entre ceux de Salvan et de Figneaux [Finhaut] au sujet de ces montagnes et que l'on pourroit trouver dans les archives desdits lieux. On se contente ici de cotter les copies de quelques-unes portées pendant le siècle passé.

1 document coté :
CHA 16/1/21

 

16/1/22
Délimitation de Salvan
Original
1733

Malgré tous les titres que l'on vient de cotter dans cet article joints aux confins donnés par les reconnoissances générales de Salvan et cottées au 1er article [15/1/1-12], les Vallorsins [Vallorcins] et même les officiers du roi de Sardaigne formoient toujours de tems en tems des prétentions sur la plus grande partie de la montagne d'Emousson [Emosson], savoir depuis la Barbarina [Barberine] en delà, ainsi qu'on le voit dans une lettre du 22 février 1723 écrite par l'intendant Vévrani à Monseigneur de Sion. Enfin, l'Etat de Vallais [Valais] s'étants entendu avec le roi de Sardaigne pour faire la délimitation des deux Etats du côté de Martigni [Martigny] et de Salvan, les députés de part et d'autre, savoir M. l'intendant Tavient et MM. de Kalbermatten et de Courten, avec M. le procureur Claret de la part de l'Abbaye, et MM. les ingénieurs Pillian et Rovera, s'assemblèrent, levèrent les plans de part et d'autre, les confrontèrent, les signèrent et se communiquèrent respectivenemt leurs titres. C'est ce que porte le verbal du 28 aoust 1733, signé Blatter et Coppel, secrétaires, et cotté ici avec la susdite lettre N° 22 [16/2/22].

N B.: Dans les sudits plans cottés ci-après, la prétention du Vallais touchant Emousson est marquée d'une trace rouge qui tend par derrière le vieux Emosson, et celle de Savoye [Savoie] par une jaune le long de Barbarina ensuitte tendente à la point d'Aversey. De plus, selon ledit verbal, le Vallais s'est désisté de toute prétention sur Teneverge.

2 documents cotés :
CHA 16/1/22~01
CHA 16/1/22~02

 

16/1/23
Délimitation de Salvan
Copie légale
1735 et 1737

Les députés de part et d'autre s'étants derechef assemblés en 1735, ceux du roi se désistèrent de toute prétention sur la montagne d'Emousson [Emosson], comme on le voit dans une copie légale du traitté conclu et arrêté par les ministres du Roi et MM. Bourguener et Courten à Turin, le 3 juillet 1737 et cotté ici N° 23. Suivant ce traitté, article 6, les choses en devoient rester, touchant Emousson et Teneverge, sur le pied qu'on en étoit convenu dans les conférences de 1733 et 1735, et il ne restoit plus qu'à planter les limites, à quoi devoient assister aussi les députés de l'Abbaye.

2 documents cotés :
CHA 16/1/23~01
CHA 16/1/23~02

 

<page 275>

16/1/24
Délimitation de Salvan
Original
1737

Les députés nommés pour planter les limites à teneur du sudit traitté, savoir MM. Goibet et de Tavier pour le roi, MM. Bourguener et Courten pour le Vallais [Valais] et Odet et Kalbermatten pour l'Abbaye, s'assemblèrent au commencement d'octobre dans l'intention de borner sur la montagne de Catogne et au pont de l'Islaz, mais la neige les en empescha, outre que les députés de l'Abbaye s'opposèrent à ce que l'on plantasse la borne du pont de l'Islaz vers le pont du côté de Figneaux [Finhaut], alléguants que cela pourroit nuire à leur jurisdiction de Salvan qui s'étendoit jusqu'à l'eau qui la séparoît de celle de Martigni [Martigny]. Enfin, on termina cette difficulté par une proteste qui fut admise par les seigneurs députés de Vallais et de Savoye [Savoie], que cette position de borne ne changeroit en rien les confins des deux dites jurisdictions.

Double d'original du verbal signé et scellé pourtous les six députés et signé par leur deux secrétaires, cotté ici avec le pouvoir de députés du Roi.

2 documents cotés :
CHA 16/1/24~01
CHA 16/1/24~02

 

16/1/25
Délimitation de Salvan
Original
1738

Les mêmes députés, sauf M. Oegener qui avoit été substitué à M. de Courten, plantèrent les bornes ainsi qu'on en étoit convenu dans le traitté de Turin vers les montagnes d'Emousson [Emosson] et Barbarina [Barberine], comme il conste par le verbal du 9 aoust, signé et scellé come le précédent et cotté ici N° 25.

N. B. Suivant ce verbal, la tour Sallier est dans le Vallais [Valais].

1 document coté :
CHA 16/1/25

 

16/1/26
Délimitation de Salvan
1739

Mandat de l'abbé [Jean Joseph Claret] pour la conservation des limites plantées l'année précédente

1 document coté :
CHA 16/1/26

 

16/1/27
Délimitation de Salvan

On joint ici sous N° 27 une information faite à cette occasion par M. Claret [Jean Joseph Claret], procureur et ensuitte abbé, pour soutenir les droits de LL. EE. et de l'Abbaye contre les Savoyards, avec quelques lettres et procurations de peu de conséquence.

2 documents cotés :
CHA 16/1/27~01
CHA 16/1/27~02

 

16/1/28
Délimitation de Salvan
Original

Enfin, on cotte sous le N° 28 le plan qui fut levé en 1733 des confins de la jurisdiction de Salvan du côté du Faussigni [Faucigny] rière surtout les montagnes d'Emousson [Emosson] et de Barbarina [Barberine], lequel se trouve signé par les députés et ingénieurs respectifs. On le trouvera dans l'un des tiroirs de Salvan.


Délimitation du côté de St-Maurice

Les reconnoissances générales des hommes de Salvan, article 1, N° 1 [15/1/1-12] expriment ainsi les limites qui sont vers le territoire de Saint-Maurice:
Tendendo retro fretam turris Sallier, tendendo per fretam retro Salancy [Salanfe], veniendo per summitatem Salancy, descendendo versus Loz Lavanchiez Mayen et ex hinc per bastitam et portam Balma [La Balmaz].

2 documents cotés :
CHA 16/1/28~01
CHA 16/1/28~02

 

16/1/29
Délimitation de Salvan
Original
1467

Il n'y a jamais eu de difficulté touchant ces deux dernières limites vers la plaine.Toutes les fois qu'il a été question de vérifier le droit de jurisdiction de l'Abbaye rière Verneyaz [Vernayaz] par des examens de témoins, même neutres et surtout de Saint-Maurice, ils ont toujour déposé qu'elle s'étendoit depuis la porte de La Balma [La Balmaz] jusqu'au Trient (vide supra art. Juridiction rière Salvan N° 11 [15/2/11, 12 [15/2/12] et 14 []15/2/14]. C'est aussi ce qu'a toujour prétendu l'Abbaye et surtout lorsqu'en <page 276> l'anée 1467, le vice-châtelain et les bourgeois de Saint-Maurice s'étants transportés à Verneyaz [Vernayaz] pour faire les viances dans les communs de ce lieu, deux chanoines députés par l'Abbaye s'y opposèrent formellement, prétendirent que la jurisdiction de l'Abbaye s'étendoit depuis la porte de La Balma jusqu'au pont de Trient et au-dessus, et protestèrent hautement contre l'infraction qu'on vouloit faire, comme il en conste par l'acte de témoignange fait par main de notaire, cotté ici N° 29.
Vide loco citato supra, N° 1.

Voir aussi Liber Salvani fol. 38

1 document coté :
CHA 16/1/29

 

16/1/30
Délimitation de Salvan
Original
1612

Pour ce qui est de la limite appelée Le Lavanchiez Mayen et des rapes [D'une autre main: appelées le Bra] sizes au-dessus de Miéville, il y avoit à ce sujet une dispute en 1612 entre ceux de Saint-Maurice et de Salvan, chaque partie prétendant qu'elles lui appartenoit, ce qui engagea l'abbé de Grilli [Pierre du Nant de Grilly] à prier LL.EE de députer des seigneurs commissaires pour limiter entre les jurisdictions de Saint-Maurice et de Salvan, et c'est ce qu'il obtint, comme il conste par l'acte de députation cotté ici N°30. Mais on ne voit pas que ce limitage ait eu lieu, apparement parce que ceux de Saint-Maurice ont désisté de leurs prétentions, puisque depuis lors ceux de Salvan ont toujour joui de ces rapes.

Actuellement l'affaire de cette délimitation est de nouveau en train, surtout pour savoir si la montagne de Salance est comprise ou non dans la jurisdiction de Salvan. On pourra parler de cette question quand elle sera finie.

2 documents cotés :
CHA 16/1/30~01
CHA 16/1/30~02

 

16/1/31
Délimitation de Salvan
Original
1767

En attendant que cette difficulté soit décidée, on cotte ici N° 31 un mandat du seigeur gouverneur du 15 octobre 1767 et la réponse qu'y a fait le conseil de Saint-Maurice, dans lesquels soit le seigneur gouverneur, soit ledit conseil déclarent que la bourgeoisie de Saint-Maurice n'a aucune prétention au droit de jurisdiction sur la montagne de Salvan.
[D'une autre main]:
Carte.
Les pièces concernant la suite du procès sur la délimitation de Salvan et la montagne de Salanfe se trouve au tiroir supplémentaire, litt L.

1 document coté :
CHA 16/1/31