TIROIR 53 PAQUET PREMIER

Église de Beaufort en Savoye [Savoie]

53/1/1
Beaufort
Copie ancienne
1507

Il se tint en cette année une assemblée à Ivrée entre les ambassadeurs, soit deputés de Charles [Charles III], duc de Savoye d'une part, et ceux de l'évêque de Sion, des seigneurs patriots du Valais et de l'Abbé de Saint-Maurice de l'autre, dans laquelle ce dernier s'étant plaint que ledit duc Charles ne payoit point à l'Abbaye la pension à elle assignée ès années 1455-56 et 58 par le duc Louis et confirmée en 1498 par le duc Philibert [Philibert II], il fut reglé et convenu qu'en place de dite pension, ledit duc Charles devoit lui assigner sur quelque bon bénéfice des diocèses de Genève ou de Lausanne 300 florins par an, jusqu'à ce qu'il lui eut fait unir à ses depends quelque bénéfice dans les mêmes diocèses, qui valut au moins 10 florins de plus ; et que ledit duc, manquant à cela, seroit obligé de payer lui même cette rente dès l'année courante même. Cet article fut ratifié par le duc le 20 mars.

Vielle copie non signé.

Voyés en une autre légale au tiroir de Sion (Article affaires avec LL. EE. de Vallais n°1).

N. B. Il y a apparence que c'est ce traité qui a donné occasion à l'union de la cure de Beaufort dont on va parler, quoiqu'elle ne soit pas située dans les diocèses de Genève ou de Lausanne.

Voir aussi:
Cy-après, article Massonger [Massongy] N° 16
Charléty, p. 558

documents:
CHA 53/1/1


53/1/2
Beaufort
Copie par vidimus
1513

Jules II, ayant uni et incorporé à l'Abbaye le 4 des ides de fevrier, dixième année de son pontificat, l'église de Saint-Maxime de Beaufort en Tharantaise à perpetuité avec toutes ses rentes, biens et appartenances, et le pouvoir de la faire deservir par un de ses religieux ou par un pretre seculier de son choix, mais amovible au plaisir de l'Abbé, et la mort l'ayant empêché d'en expédier les patentes, Leon X, son successeur, donna aussitot une bulle où il confirme authentiquement ladite union, déclarant qu'elle doit avoir lieu dès ladite date du 4 des ides de février.

N. B. On n'a qu'un vidimus de cette bulle fait par l'official du cardinal Schiner [Matthieu Schiner], evêque de Sion, selon lequel ladite bulle de Léon X étoit dattée de l'an 1512, depuis l'incarnation, le 14 des kalendes d'avril, l'an premier de son pontificat. Mais on croit que cette datte est mal rapportée tant parce que Léon X n'a été crée pape qu'en 1513, que parce que notre procureur à Rome ayant fait chercher cette bulle dans les archives du pape et l'ayant trouvée en 1763 nous a marqué qu'elle se trouvoit du 13 au lieu du 14 des kalendes d'avril ano 1°. On n'a pas fait alors lever une copie de cette bulle à Rome parce qu'elle n'a pas paru nécessaire et qu'elle auroit coûté 40 écus romains, selon cette lettre jointe ici, outre les honoraires pour l'archiviste et le procureur.
N. B. La taxe de notre Abbaye à cause de Beaufort tirée du Livre des taxes du S. Collège assigne ainsi 13 kal. aprilis ano primo pour date de cette bulle d'union (eod. hoc N° 2).

Voir aussi:
Liber Sabaudie, fol. 31, etc.
Charléty, p. 562

documents:
CHA 53/1/2~1
CHA 53/1/2~2
CHA 53/1/2~3
CHA 53/1/2~4
CHA 53/1/2~5

53/1/3
Beaufort
Original
1514

PRISE DE POSSESSION.Le premier janvier de cette année, Jean Legery, chanoine, en qualité de procureur établi par l'Abbé Jean d'Allinge et muni du susdit vidimus de la bulle d'union de Leon X, prit en présence du peuple et de plusieurs témoins possession de l'Eglise de Saint-Maxime de Beaufort sans aucune contradiction de la part de personne, au nom de l'Abbaye.

documents:
CHA 53/1/3~1
CHA 53/1/3~2


53/1/4
Beaufort
Original et copie
1521

Autre prise de possession authorisée par le duc Charles [Charles III]. Autre prise de possession de la même église et de tous ses biens, revenus et appartenance faite au nom de l'Abbaye par ses procureurs deputés Pierre d'Illens, sacristain, et Jean Legery, aussi chanoine, le 16 mars, en vertu des patentes du duc obtenue le 6 février et d'une autre lettre missive du même prince du 12 mars addressée à Antoine Carpini, chattelain du mandement de Beaufort qui, en exécution d'icelles, conduisit lesdits procureurs pour prendre ladite possession, leva tous les empêchements, savoir le séquestre mis sur l'église et ses revenus, et ôta les armoiries du dit prince de dessus les portes de l'église que ledit chatelain y avoit placé pour marque de sauvegarde. Ce que tout s'étant passé en présence de plusieurs prêtres bénéficiers et d'un grand nombre d'autres témoins sous certaines promesses et réserves ratifiées devant le grand autel par ledit Pierre d'Illens, le même sacristain remit à Humbert de Moclario, secrétaire, expressément à ce député par le duc un acte de ratification fait pour le même prince par l'Abbé Sostion [Barthélémy] et Chapitre du 8 février même année.
Successivement le 18 mars suivant, le même Pierre d'Illens, sacristain, se fit donner des lettres testimoniales jointes au même acte et par le même curial du lieu, comme quoi les prêtres bénéficiés de Beaufort avoient déposé qu'ils avoient vu ledit sacristain le samedi, jour de la prise de possession, avoir fait l'office de vêpres en continuation dudit possessoir; le lendemain dimanche avoir célébré la messe paroissiale au grand autel ainsi qu'à vêpres le même jour, et enfin avoir officié encore le lundi 18 mars, chantant la messe des morts et faisant immédiatement après la procession, le tout en qualité de curé et comme procureur de l'abbé.

Cet acte est notable.

documents:
CHA 53/1/4~1
CHA 53/1/4~2


53/1/5
Beaufort
Original
1522, 14 juin

Les susdits Pierre d'Illens et Jean Legery ayant admodié la cure soit église paroissiale de Beaufort à André Gacheti qui s'étoit d'abord associé Claude Vileti, chappellain, et ledit André étant mort, le Chapitre de l'Abbaye continue cette ferme entière au dit Claude Vileti sous le même pied, lui réservant seulement que le premier terme du payement sera à la Toussaint prochaine où il livrera 150 florins de Savoye [savoie] avec une bonne caution, et le second terme à la fête de saint Jean-Baptiste pour le reste du payement, sur lequel sera déduit ce qu'il en coûtera pour la réparation des bâtiments de la cure au jugement de deux prud'hommes, lorsque la nécessité l'exigera, etc.

<page 771>

document:
CHA 53/1/5

53/1/6
Beaufort
Original
1533

Le même susdit Chapitre abberge à Antoine Crepini, chatellain du mandement de Beaufort, une grangée appellée Pelluel sise proche le bourg de Saint-Maxime avec les prés adjacents, outre une pièce de pré au même territoire lieu dit En Molleta ; le tout appartenant à l'église de Beaufort, pour la cense annuelle de 30 florins pays de Savoye, chacun valant 12 deniers gros bonne monoye.

document:
CHA 53/1/6


53/1/7
Beaufort
Original
1543

Admodiation de la cure soit église de Beaufort faite par le même Chapitre à deux chappellains du dit lieu pour l'espace de trois ans, soit trois prises pour la ferme de 300 florins par année payables moitié à la saint Michel et moitié à la fête de Rois suivante. Sous les réserves de maintenir les toits de la cure, de bien deservir l'église, etc. sans être néanmoins obligés de payer les dîmes ou annates papales, etc.

Voir aussi Liber Sabaudie, fol. 33

document:
CHA 53/1/7


53/1/8
Beaufort
Original
1552

Les parroissiens de Saint-Maxime de Beaufort, selon leur coutume de présenter à l'abbé et chanoines de Saint-Maurice de trois en trois ans un vicaire pour administrer et prendre à ferme la cure du dit lieu, choisissent et leur présentent en cette année le même Jean Mycoz déjà vicaire, les priant de vouloir bien le confirmer.

document:
CHA 53/1/8


53/1/9
Beaufort
Original
1553

Procure donnée par l'Abbé et Chapitre à leur conchanoine François Allamani d'admodier sur les lieux la cure de Saint-Maxime avec ses rentes pour l'espace de trois ans et pour la ferme accoutumée de 300 florins, et de faire à ce sujet, tant en jugement que dehors, tout ce qui se présentera à faire en leurs noms, etc.

document:
CHA 53/1/9


53/1/10
Beaufort
Original à double et copie légale
1556, 27 janvier

L'abbé Miles et le Chapitre, après avoir reçu peu avant cet acte, Jean Bruet, prêtre de Beaufort, en qualité de conchanoine et religieux en lui donnant l'habit de la religion et lui faisant célébrer l'office divin, le nomment et l'établissent leur vice-curé et recteur en leurs cure et église de Saint-Maxime de Beaufort pour jouir de tous ses droits et émoluments pendant sa vie, à la charge, entre autres, d'en supporter les charges et de payer anuellement à l'Abbaye 300 florins de pension, partie à la fête de saint Michel et partie à la fête suivante de saint Jean-Baptiste, etc.

documents:
CHA 53/1/10~1
CHA 53/1/10~2
CHA 53/1/10~3


53/1/11
Beaufort
Original et copie légale
1556

PREMIÈRE TRANSACTION. Les parroissiens de Beaufort s'opposèrent à la nomination dont on vient de parler comme contraire à la coutume où ils étoient de présenter à l'Abbé et chanoines le prêtre qu'ils souhaitoient pour leur vicaire et vice-curé, à quoi l'Abbaye répondoit n'être obligée de s'arrêter <page 772> à ladite coutume, vu la bulle d'union de cette église suivant laquelle ladite Abbaye pouvoit pleinement disposer des vicaires qui devoient la deservir. Enfin on en vint à une transaction amiable en vertu de laquelle il fut convenu :
1° Que ledit Jean Bruet demeureroit en place pendant sa vie, mais que les parroissiens lui nommeraient, s'ils vouloient, un vicaire pour le servir dans toutes ses fonctions, moyennant un salaire suffisant qu'il lui payeroit, comme il seroit réglé entre eux ou par le chatelain de Beaufort, procureur et syndics en cas de difficulté, etc. ;
2° Que l'Abbé et Chapitre à l'avenir seront obligés de permettre aux parroissiens d'élire un vicaire perpétuel ou temporel comme ils le verront expédient, sans dérogation cependant ni diminution des droits et revenus du bénéfice accoutumés percevoir; lequel vicaire sera tenu passer acte d'admodiation avec l'Abbé ou Chapitre au mode et forme que ci-devant ledit bénéfice a été admodié, et payer ès termes compris en l'acte du dit Jean Bruet ;
3° Que le procureur dite église qui sera pour lors, sera tenu cautionner et répondre envers lesdits seigneurs abbé et religieux pour ledit vicaire élu, tant de la cense du dit bénéfice, manutention de la maison, édifices et biens, que suffisance d'icelui ;
3° Que quand ledit vicaire manqueroit à son devoir vis à vis de l'Abbaye ou des parroissiens par défaut de bonnes moeurs, etc., il pourra être chassé, et sera loisible aux parroissiens d'en élire un autre ;
4° Enfin qu'au reste cette transaction ne doit point déroger aux bulles obtenues par l'Abbaye, ni à l'union qui lui a été faite de ce bénéfice.
Cette transaction a été faite entre l'Abbé Miles [Jean] et Chapitre d'une part et un procureur de Beaufort muni de procure spéciale et accompagné de quelques-uns de principaux de Beaufort de l'autre. Il est surprenant que cet acte ne se trouve point datté, quoique reçu par deux notaires. On ne connoît même l'année où il a été stipulé que parce qu'il rappelle celui de la nomination de Jean Bruet comme fait le 27 janvier de la présente année, c'est à dire 1556 comme on l'a vu au n° précédent. Mais on voit par les actes suivants des années 1609 et 1633 (infra n° 21 et 27) que ladite transaction a été faite le 25 aoust 1556.

Voir aussi Liber Sabaudie, fol. 36

documents:
CHA 53/1/11~1
CHA 53/1/11~2


53/1/12
Beaufort
Original
1568

On voit par des papiers cottés ici n°12 qu'il y avoit déjà en cette année, malgré la transaction ci-dessus, des difficultés entre l'abbé Miles [Jean] et le susdit Jean Bruet, vice curé de Beaufort, puisque ledit Abbé le fit citer juridiquement à comparoître devant lui, et en obtint la permission de l'archevêque de Tharantaise.
On joint ici un projet écrit de la main du même abbé Miles pour contracter avec les pères dominicains de Montmellian au sujet de la cure de Beaufort, pour une somme d'argent annuelle.

documents:
CHA 53/1/12~1
CHA 53/1/12~2
CHA 53/1/12~3

<page 773>

53/1/13
Beaufort
Copie
1571

Jean Mycoz, vicaire de Beaufort depuis avril 1570, étant mort de peste le 20 juin de cette année, Martin Duplâtre, député par l'Abbaye pour lui établir un successeur et exiger de ses héritiers ou cautions ce qu'il étoit resté devoir à dite Abbaye, se transporta du côté de Beaufort pour exécuter sa commission, mais ne pouvant entrer dans ledit lieu sans danger pour sa personne, il se substitue un autre procureur en la personne d'Amé Vibert, notaire, etc.

N. B. L'acte de procure donné au dit chanoine Duplâtre se trouve au Livre de Savoye, fol.41.

document:
CHA 53/1/13


53/1/14
Beaufort
Original
1572

Deux prêtres nommés vicaires de Beaufort par les sindics au nom des parroissiens fournissent devant un notaire des cautions soit fiance pour sûreté de la rente due annuellement à l'Abbé et religieux de Saint-Maurice comme curés de dite église de Beaufort.


document:
CHA 53/1/14

53/1/15
Beaufort
Original
1589, 1599, 1622

Quittances par lesquelles on voit que l'Abbaye payoit les décimes papales pour la cure de Beaufort en ces années.

documents:
CHA 53/1/15~1
CHA 53/1/15~2
CHA 53/1/15~3

53/1/16
Beaufort
Original
1591

Lettre de l'évêque d'Aoste du 6 février addressante à Mr. Duplâtre, sacristain à Saint-Maurice, par laquelle il lui donne avis que Son Altesse de Savoye [Savoie] lui a accordé l'exemption des décimes pour la cure de Beaufort à cause des reliques envoyées par l'Abbaye à ladite altesse, etc.

Voir aussi Charléty, p. 612

document:
CHA 53/1/16


53/1/17
Beaufort
Original
1596

Les sindics de Beaufort remirent en cette année au greffe de ce mandement et chatellainie une plainte de ce que l'Abbaye, quoiqu'elle exigea annuellement la cense de 300 florins sur le bénéfice de Saint-Maxime, ne fournissoit cependant ni calice, ni ornements pour l'église, ni prédicateur en Carême suivant l'usage des autres patrons en semblables cas, suppliant qu'on l'y obligeât en séquestrant ladite rente, etc.

document:
CHA 53/1/17

53/1/18
Beaufort
Original
2 mars 1602

Henri de Macognin, chantre comme procuré par l'Abbé et chanoines en qualité de curé de Saint-Maxime, admodie ou accense pour le terme de trois ans ou trois prises aux deux prêtres de Saint-Maxime, de la Croix et Ducret, toutes les rentes et émolumens de dite cure pour le prix de 150 florins en deux termes, à condition qu'ils supporteront toutes les charges du bénéfice, sauf la décime papale qu'ils porteront à compte, maintiendront les bâtiments, chemins, etc. avec pouvoir de retirer la cense de 20 florins due par l'archevêque de Tarantaise et d'en donner quittance, mais sous la charge d'en rendre compte à l'Abbaye, etc.
Cet acte ne parle que de l'approbation de l'ordinaire pour ces deux prêtres vicaires, ne faisant aucune mention, savoir s'ils avoient été élus par les parroissiens.

document:
CHA 53/1/18

<page 774>

53/1/19
Beaufort
Original
6 septembre 1604

La susdite admodiation étant finie vers la fin de cette année, l'aumônier Caltellani proposa aux parroissiens, de la part de l'Abbaye, de faire, à teneur de la transaction de 1556, une élection de vicaire. A quoi ceux-ci ayant répondu qu'ils étoient contents pour cette fois, en réservant cependant toujours ledit acte de recevoir un chanoine ou autre qu'elle voudroit leur donner pour vicaire. En attendant, ledit chantre confirma les deux susdits prêtres pour trois ans pour la rente annuelle de 200 florins, sous les mêmes clauses au reste que dans la précédente admodiation.

document:
CHA 53/1/19


53/1/20
Beaufort
Original
1606

Le susdit de la Croix, vicaire, s'engage au nom de l'Abbaye de livrer 22 florins de prix fait pour certaines réfectures jugées nécessaires vers la grange du pré appellé de la Cure. Ce prix fait ne fut pas admis au dit vicaire en cette année par l'Abbaye. Il fut renvoyé à une autre après vision locale.
On voit par deux billets ci-joints et signés que deux commissaires faisoient en 1608 les reconnoissances de la cure de Saint-Maxime au nom de l'Abbaye, lui donnant quittance de sommes reçues à compte pour cet ouvrage.

documents:
CHA 53/1/20~1
CHA 53/1/20~2
CHA 53/1/20~3


53/1/21
Beaufort
Copie légale
21 janvier 1609

L'archevêque de Tharantaise [Tarentaise] approuve, confirme, autorise et ratifie la transaction faite en 1556, le 25 aoust (qu'il cite sous cette date), faite entre l'Abbaye et ceux de Beaufort, suppléant par son autorité à tous les deffaux qui pourroient s'y trouver. Et cela en présence des procureurs de l'Abbaye et de ceux de dite paroisse.
On voit par des lettres testimoniales cy-jointes que deux chanoines de l'Abbaye sommèrent en novembre suivant lesdits parroissiens de déclarer s'ils vouloient, à teneur de dite transaction, présenter un ou deux vicaires, M. le chantre de Macognin, qu'ils avoient demendé pour cet effet, ne pouvant y acquiescer; ou s'ils vouloient renoncer à ladite transaction comme l'Abbaye leur en donnoit la liberté. Mais on voit en même temps que lesdits chanoines furent renvoyés après trois mois pour avoir réponse.

Voir aussi Liber Sabaudie, fol. 42v

documents:
CHA 53/1/21~1
CHA 53/1/21~2


53/1/22
Beaufort
Original et copie
8 novembre 1610

Admodiation ou accensement fait en cette année par l'abbé Grilly [Pierre Du Nant de Grilly] en personne avec deux chanoines à MM. Grosset et de la Croix, en tout semblable à celle cottée ci-dessus n°18 [53/1/18] de 1602. Sauf qu'en celle-ci lesdits admodiataires s'engagent de payer 300 florins par an et cela pour le terme de quatre ans.
Il est marqué au dessus de dite admodiation que pendant lesdites quatre années, l'Abbaye donnoit annuellement 50 florins par an pour la réparation de l'église.

documents:
CHA 53/1/22~1
CHA 53/1/22~2


53/1/23
Beaufort
Original
12 novembre 1614

Les sindics et procureurs de Saint-Maxime ayants de nouveau élus les mêmes susdits vicaires, deux chanoines de l'Abbaye leur confirment le susdit accensement pour trois ans, à condition qu'ils relèveront lesdits syndics et procureurs en payant à l'Abbaye la somme de 300 florins par an, et supporteront les charges accoutumées, et rétabliront le chemin aboutissant au pré de la cure pour 100 florins que l'Abbaye leur laissera à cet effet la première année.

document:
CHA 53/1/23

<page 775>

53/1/24
Beaufort
Original
18 aoust 1621

L'abbé George Quartéry, du consentement du Chapitre, admodie à Révérend Antoine Molliet, chanoine de Sallanche, leur cure de Beaufort avec touts ses biens et rentes pour tout le temps de la vie dudit Molliet aux conditions :
1° De se rendre agréable à l'archevêque et aux parroissiens, sans déroger cependant aux traités et conventions faites entre eux et l'Abbaye ;
2° À maintenir en bon état les biens et édifices de dite cure et de bien conserver et rétablir ses droits ;
3° De venir payer dans l'Abbaye à ses dépends chaque année la ferme annuelle de 250 florins de Savoye [Savoie] ;
4° De recevoir et défrayer chés lui l'Abbé et religieux qui pourront aller à Saint-Maxime de trois en trois ans pour visiter ladite cure ;
5° De recouvrer chaque année à ses frais et rendre compte à l'Abbé de la cense annuelle de 20 florins due par l'archevèque de Tharentaise [Tarentaise] pour le prieuré de Saint-Michel. Ledit Molliet donne pour ses cautions le prévôt et un autre chanoine de la collégiale de Sallanche, etc.
Il paraît par une supplique et notte ci-jointe que le susdit Molliet obtint de l'Abbaye la somme de 50 florins par an pendant trois ans pour réparations de la cure de Saint-Maxime.

Voir aussi Liber Sabaudie, fol. 44

documents:
CHA 53/1/24~1
CHA 53/1/24~2


53/1/25
Beaufort
Original à double
1625

L'abbé George Quartery [Georges Quartéry] et Chapitre firent en cette année un traitté avec le susdit chanoine Molliet, en vertu duquel l'Abbaye renonçoit à tous ses droits sur la cure de Beaufort pour l'unir à la congrégation de 8 prêtres capables pour y célébrer les Saints Offices, qui devoient être nommés par ledit Molliet tant la 1ère fois que dans la suitte ; et après son décès, par ses deux frères et par leurs fils et petits-fils à perpétuité ; lesquels venants à manquer, la nomination seroit dévolue au châtelain et aux 4 sindics de Beaufort, qui devront toujour préférer les prêtres de la parroisse. En contre-échange, ledit Molliet devoit livrer à l'Abbaye la somme de 370 ducatons, applicables par l'Abbé et Chapitre à acheter un fond, etc. On réserva les approbations du pape, de l'archevêque de Tharantaise [Tarentaise] et de l'évêque de Sion. On voit l'approbation de ce dernier au bas de l'acte. Ce traitté n'eut pas lieu, comme on va le voir.

documents:
CHA 53/1/25~1
CHA 53/1/25~2


53/1/26
Beaufort
Original
30 aoust 1628

Les mêmes Abbé et Chapitre, peu après avoir reçu pour leur conchanoine religieux Révérend Noël Mermet, prêtre de Beaufort, en lui donnant l'habit régulier, et l'avoir fait célébrer l'office divin accoutumé, l'établissent pour sa vie leur vice-curé de Beaufort, pour la somme de 1'500 florins de Savoye [Savoie] une fois payable au mois d'octobre suivant, réservants que ceci ne devoit point déroger à la transaction faite en 1556 et accordants audit Mermet, qu'au cas qu'il voulût quitter Beaufort pour se retirer à l'Abbaye et y vivre en religieux, il y seroit reçu, en lui rendant compte de la rente annuelle qu'il tireroit à son nom sur ledit bénéfice pendant le reste de sa vie.

document:
CHA 53/1/26


53/1/29
Beaufort
Original
1633

Décret de l'official et vicaire général de Tarantaise [Tarentaise] porté contre certains particuliers de Saint-Maxime qui avoient fait des usurpations sur les appartenances d'un verger de la cure.

Voir aussi Liber Sabaudie, fol. 46

document:
CHA 53/1/29


<page 776>

53/1/27
Beaufort
Original et copie
1633, 14 juin

2E TRANSACTION. L'archevêque de Tharantaise [Tarentaise] ayant dans sa visite en cette année ordoné à l'Abbaye de rebâtir la cure de Beaufort et de rétablir les chemins aboutissants, etc., les procureurs de l'Abbaye Henri de Macognin et Caspar Berodi, qui se trouvoient là, prétendoient ni être obligés au nom de ladite Abbaye en vertu de la transaction du 25 aoust 1556, mais plutôt les paroissiens qui, de leur côté, se deffendoient de faire lesdites réparations, allégants qu'ils ne pouvoient payer la rente de 300 florins et se soumettre en même tems à tant de charges, etc. Enfin lesdits deux procureurs au nom de l'Abbaye d'une part, et les sindics et procureurs des oeuvres pies de Beaufort et un conseiller firent entre les mains du châtelain et du curial dudit lieu la nouvelle transaction suivante, par laquelle ils convinrent :
1° Que la transaction cy-devant passée en l556 aura lieu et restera dans sa forme sans diminutions des autorités et privilèges des seigneurs abbé et chanoines ;
2° Que ladite cense de 300 florins sera désormais réduitte à 200 florins payables anuellement à Saint-Maurice à la fête de saint Michel archange par lesdits sindics et procureurs, à commencer à la fête prochaine de saint Michel le 1er payement , avec réserve que tel payement venant à manquer, lesdits sindics seront tenus payer les dépends du messager de l'Abbaye qui l'ira chercher ;
3° Que moyenant dite réduction, l'Abbaye ne pourra jamais être interpellée pour aucune manutention, diminution de cense, ni pour quelle autre cause que ce puisse être.


21 aoust 1640

La transactions dont on vient de parler a été confirmée et approuvée par l'archevêque de Tarantaise le 21 aoust 1640 à la réquisition de l'abbé Odet [Jean] comparsoissant personellement à cet effet devant ledit archevêque, qui y a réservé les droits de l'église de Saint-Maxime et de Beaufort, et que le vicaire de dite église de Beaufort moderne et ses successeurs seroient toujours perpétuels. Cet acte d'approbation se trouve en original au bas de ladite transaction.

documents:
CHA 53/1/27~1
CHA 53/1/27~2


53/1/28
Beaufort
Original
10 may 1634

La même transaction a été ratifiée et confirmée le 10 may 1634 par les syndics, conseillers et procureurs de Saint-Maxime ainsi que par Caspar Berodi, établi procureur spécial à cet effet par l'Abbé et Chapitre de Saint-Maurice.

document:
CHA 53/1/28