TIROIR 59 PAQUET DEUXIÈME

Procès et difficultés touchant le prieuré de Senlis

59/2/1
Procès pour Senlis
Copie
1501 et 1502

Sigismond Graule [Sigismond Grauley], prieur de Saint-Jean de Semur, ayant, en qualité de vicaire général, soit procureur de l'abbé de Saint-Maurice, exigé la somme de 30 livres tournois des prieur et chanoines de Senlis à raison du droit de visite et procuration, et procédé contre eux par monitions, censures, etc., et ceux-ci s'étants pourvus contre ces sortes d'exactions, il y eut procès devant le ballif de Senlis qui, par sa sentence du 22 octobre 1501, deffendit aux dits Abbé et Graule [Grauley], sous peine de 100 marchs d'argent, de troubler lesdits religieux dans leur possession d'exemption de droit de visite et procuration, condamnant ledit Graule [Grauley] aux dépends ; de quelle sentence n'ayant appellé ledit Graule [Grauley], et continuant cependant à vexer lesdits religieux par monitions et menaces d'excomunication, ceux-cy obtinrent des lettres patentes du roi Louis 12 [Louis XII] d'appel comme d'abus portantes deffenses de passer plus outre, avec ordre d'ajourner leur partie adverse par-devant le Parlement de Paris, pour deffendre les excomunications et citations, ce qui fut exécuté.

Tout ceci conste par une vieille copie desdites lettres données à Paris le 29 novembre 1502 et cottée ici n°1.

1 document coté :
CHA 59/2/1

 

59/2/2
Procès pour Senlis
Copie légale par vidimus
1521, 27 janvier

JEAN DE CORNOUAILLE, PRIEUR. ARRET DU PARLEMENT DE PARIS. Arrêt du Parlement de Paris dans une cause entre Jean de Cornouaille, soit-disant prieur, et deux autres religieux du prieuré de Saint-Maurice de Senlis appellants du ballif de Senlis et intimés d'une part ; et Antoine Parent, religieux de Saint-Christophe, soy-disant aussi prieur dudit prieuré de Saint-Maurice de Senlis, appellant des décrets citatoires obtenus par lesdits religieux et de l'élection qu'ils avoient fait et intimé d'autre part ; par lequel arrêt ladite cour ordonne :

1° que l'abbé d'Agaune commettra deux religieux réformés pour établir la réforme dans le prédit prieuré suivant l'ordre de Saint Augustin, y astraignant les religieux par toutes voyes raisonables et même par le secours du ballif de Senlis ;

2° que le gouvernement du spirituel y sera commis à deux religieux par lesdits réformateurs, et celui du temporel à deux personnes laïques qui en rendront compte et fourniront à toutes les nécessités du prieuré ;

3° que ledit abbé d'Agaune donnera avis à la cour dans deux mois de ce qu'il aura fait dans ledit prieuré, et qu'à son défaut, l'évêque de Senlis y suppléera ;

4° que quand à la provision dudit prieuré, les prédites parties produiront toutes leurs raisons dans trois jours, lesquels étants écoulés, la cour prononcera sur ce qui aura été produit ;

5° enfin, que le ballif de Senlis fera sortir du prieuré les soldats et garnison, etc.

1 document coté :
CHA 59/2/2

 

59/2/3
Procès pour Senlis
Copie
1524

RÉFORME PAR L'ÉVÊQUE DE SENLIS. On cotte ici des statuts faits par l'évêque de Senlis pour les religieux du prieuré de Saint-Maurice dudit lieu, en conséquence de la visite qu'il y a fait le 13 février 1524. On n'y remarque rien de bien particulier, sinon qu'il ordonne, sous peine de suspenses, que lesdits religieux porteront tous désormais l'habit blanc au lieu que ci-devant les uns d'entre eux le portoient rouge et les autres blanc, ce qui avoit paru (dit l'évêque) extraordinaire à deux religieux du monastère d'Agaune même, qui se trouvoient de la part de leur Abbé à cette visite.

N. B. Il y a apparence qu'on confondoit dans ledit prieuré la couleur des camails avec celle de la soutane.

1 document coté :
CHA 59/2/3

 

<page873>

59/2/4
Procès pour Senlis
Original et copie légale
1525, 12 février

AUTRE ARRÊT DU PARLEMENT DE PARIS. Les chanoines de Senlis ayants appellé comme d'abus au Parlement de Paris des ordonnances faites dans sa visite dudit prieuré surtout en ce qui regardoit l'immutation de leur habit régulier, la cour dudit Parlement ordonna, par arrêt du 12 février 1525, que les articles de la réforme dudit prieuré statués par l'évêque seront absolument observés, sauf en ce qui touche l'immutation de l'habit, touchant laquelle, avant que de rien régler, ladite cour vouloit que l'évêque susdit appellât six abbés ou religieux bien réformés qui examinassent avec lui, savoir si la réforme pouvoit avoir lieu dans ledit prieuré sans immutation de l'habit régulier, ordonnant que leur avis fût envoyé par écrit à la cour.

Original avec copie signée.

CONSULTE SUR LE CHANGEMENT D'HABIT. On joint audit arrêt la copie du résultat d'une consulte dressé sur la matière mise en question par la cour du Parlement, dans lequel résultat les commissaires et gradués consultés sont d'avis que la réforme doit avoir lieu dans le susdit prieuré quand à l'observance régulière ; mais qu'on n'y doit point obliger les religieux à porter l'habit blanc, d'autant qu'à teneur de leur fondation, ils doivent porter l'habit des religieux du monastère d'Agaune qui constament consiste dans une soutane noire et une bande blanche par dessus, avec un surplis et un chaperon rouge quand ils sont dans l'église, etc.

Voir aussi Liber de Senlis, fol. 53v

4 documents cotés:
CHA 59/2/4~01
CHA 59/2/4~02
CHA 59/2/4~03
CHA 59/2/4~04

 

59/2/5
Procès pour Senlis
Original
1532

On cotte ici sous le N°5 :

1° une lettre de quelques religieux de Senlis addressée à l'abbé de Saint-Maurice lui donnants avis que la cause entre Jean de Cornouaille, qu'ils ont élu prieur après la mort de Simon de la Lande, et un certain bénédictin du couvent de Saint-Christophle qui a obtenu des provisions de Rome pour le même prieuré, sous prétexte d'une prétendue résignation faite par ledit de la Lande, pendoit encore devant le Parlement de Paris, et qu'en attendant par arrêt du même Parlement (supra n°2) [59/2/2], deux personnes laïques étants toujour chargées du temporel de leur prieuré, cela les faisoit beaucoup souffrir ; sur quoi ils avoient recours au dit Abbé ;

2° une lettre du prieur de Cornouaille par laquelle il marque au même Abbé la violence faite à Senlis à ses religieux en son absence de part le Parlement et l'évêque de Senlis pour leur faire changer d'habit, et à lui-même à Paris où il est relégué à Saint-Victor et obligé de porter aussi l'habit de cette maison ; il l'avertit au surplus du dessein où est ledit évêque de se faire soumettre ledit prieuré par le pape et d'y anéantir le droit même de confirmation des prieurs appartenant au dit Abbé ;

3° enfin, un acte par lequel les religieux de Senlis, au nombre de quatre, signés au bas dudit acte, déclarent le 4 aoust 1532 en présence de Jean Chardonet [Jean Chardonnet], prieur de Semur, comme vicaire général de l'Abbé député à cet effet à Senlis (supra Prieuré de Semur, sub n°32) [57/2/21], qu'ils ont été forcés par l'évêque de Senlis et par le Parlement de changer leur habit et même leur chant.

On ajoute une autre lettre de 3 religieux de Senlis anonçant à peu près les mêmes choses que l'on peut voir d'ailleur Liber de Senlis, fol. 60.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 120

4 documents cotés:
CHA 59/2/5~01
CHA 59/2/5~02
CHA 59/2/5~03
CHA 59/2/5~04

 

59/2/6
Procès pour Senlis
Copie légale
1532

LAMBERT HOTMAN, CHANOINE DE SAINT-VICTOR, PRIEUR PAR PROVISION APOSTOLIQUE. Pendant les entrefaites dont on vient de parler, le susdit prieur de Cornouaille résigna son dit prieuré de Senlis en cour de Rome et le pape en pourvut aussitôt Lambert Hotman, chanoine de Saint-Victor de Paris, nonobstant toutes les clauses de la fondation de ce prieuré et du traitté fait avec l'évêque de Senlis en 1261 et 1264 - supra n°1 et 2 [59/2/1 et 2]-, auxquelles ces provisions apostoliques des ides de septembre 1532 dérogent absolument, et qui furent exécutées la même année en novembre, comme on le voit par la copie légale de tous ces actes, cottée ici n°6.

1 document coté :
CHA 59/2/6

 

<page 874>

59/2/7
Procès pour Senlis
Copie
1528 et 1533

L'abbé Sostion [Barthélemy Sostion] ayant établi en 1527 Jean Chardonet [Jean Chardonnet], prieur de Semur, son vicaire général pour visiter à son nom le prieuré de Senlis et y rétablir l'ordre, ledit Chardonet exécuta cette commission en juin 1528, faisant plusieurs statuts pour la réforme du prieur et des religieux, et leur ordonnant surtout de ne point sortir dudit prieuré sans un long froc de toile blanche et de porter tous dans le choeur des capuces rouges. Tous ces statuts, qui sont assés convenables, furent acceptés par lesdits religieux comme on peut le voir dans la copie que l'on en cotte ici n°7 et Liber Burgundiæ, fol. 130, au bout desquels statuts s'en trouvent quelques autres établis par le même Abbé et publiées en 1533, tant pour ledit prieuré que pour celui de Semur.

1 document coté :
CHA 59/2/7

1534, etc.

N. B. On ne s'amusera pas ici à exposer en détail toutes les difficultés, plaintes réciproques, procès, etc. qui se sont élevés depuis cette année 1534 et pendant toute la tenue du prieur Lambert Hotman entre ledit prieur et ses religieux au sujet desdites introduction de nouvelle réforme, immutation d'habit, vestiaire, administration du temporel et prétendus excès et désobéissances respectives. Tout cela seroit long, fort ennuyant et d'ailleur fort inutile, surtout à présent. Ainsi ceux qui voudront être instruits en détail de toutes ces choses pourront avoir eux-mêmes recours aux lettres, papiers et procédures renfermées ensemble et de suite dans le paquet 3e de ce tiroir 59 [59/3/1 ss.].

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 130

 

59/2/8
Procès pour Senlis
Originaux
1535, 1541

On se contentera donc de remarquer que pendant tout ledit tems, l'abbé Barthélémi Sostion [Barthélemy Sostion] a fait tout ce qu'il a pu, tant par lui-même que par l'organe de son vicaire général Jean Chardonet [Jean Chardonnet], pour la conservation des droits de l'Abbaye sur ledit prieuré de Senlis :

1° en obligeant ledit prieur Hotman par mandats, monitions et censures à lui venir rendre de tems en tems obéissance à Saint-Maurice à teneur de la fondation par lui-même, ou au moins à s'en excuser par procureur, ce à quoi ledit prieur s'est enfin soumis, comme il en conste par les actes rapportés Liber de Senlis, fol. 54v ad fol. 59, et Liber Burgundiæ, fol. 121, 122 et 123, et dont les originaux avec quelques autres semblables sont cottés ici N° 8 ;

10 documents cotés:
CHA 59/2/8~01
CHA 59/2/8~02
CHA 59/2/8~03
CHA 59/2/8~04
CHA 59/2/8~05
CHA 59/2/8~06
CHA 59/2/8~07
CHA 59/2/8~08
CHA 59/2/8~09
CHA 59/2/8~10

 

59/2/9
Procès pour Senlis
Originaux
1538 et 1545

2° en faisant ses efforts et employant même la recomendation des seigneurs du Vallais [Valais] pour faire reprendre dans ledit prieuré l'habit ordinaire des chanoines d'Agaune, ainsi qu'il se voit par deux lettres cottées ici n° 9, dans l'une desquelles, écrite par ledit prieur Hotman, se voit un extrait du martirologe de Senlis touchant l'habillement usité des chanoines dudit prieuré conçu en ces termes : " habeant canonici Sancti-Mauritii Silvanectensis duo paria caligarum de panno albo, duo tunicalia de panno albo cum duabus tunicis de eodem panno, unam capam, unum caputium de scarlata et unam almutiam " ;

2 documents cotés:
CHA 59/2/9~01
CHA 59/2/9~02

 

59/2/10
Procès pour Senlis
Copie
1534

3° en faisant même faire ses représentations au Parlement de Paris contre l'introduction d'un prieur d'un autre ordre dans ledit prieuré, malgré les termes de sa fondation; contre l'union dudit prieuré à l'abbaye de Saint-Victor de Paris; et enfin contre le droit de visite que s'arrogeoit l'évêque de Senlis dans ledit prieuré comme on le voit par la copie d'un arrêt du Parlement du 5 mars 1634 cottée ici n° 10, par laquelle on voit que ledit Parlement refusa toute audience sauf quand à ladite union, et confirma quand au reste les arrêts précédents.

1 document coté :
CHA 59/2/10

 

<page 875>

59/2/11
Procès pour Senlis
Originaux
1554, 1 aoust

Environ en cette année ou un peu auparavant, Jean Hotman succéda à Lambert Hotman, on ne sait si ce fut par voye d'élection ou en vertu de quelque provision de Rome. Quoiqu'il en soit, ledit nouveau prieur négligea d'abord de se rendre ou d'envoyer à Saint-Maurice pour y faire obéissance à l'abbé Miles [Jean Miles] et recevoir sa confirmation; de quoi, étant irrité ledit Abbé, il ordonna au prieur de Semur Jean Chardonet [Jean Chardonnet] de faire intimer au dit prieur de Senlis un sien mandat accompagné d'une lettre dans lequel il ordonnoit d'abord au dit prieur et religieux, sous peine d'excommunication, de reprendre leur 1er état et habit usité dans l'Abbaye et de refuser d'admettre chés eux des réformateurs étrangers quels qu'ils soient, à moins que le Saint-Siège n'en ait expressement ordonné autrement. Il ordonnoit ensuitte en particulier au dit prieur, sous ladite peine et sous celle de privation, de paroître devant lui et son Chapitre à Saint-Maurice avant les prochaines fêtes de Noël pour faire son obéissance et recevoir sa confirmation. Dans sa susdite lettre, ledit Abbé menace ledit prieur d'employer à ce sujet la protection des Suisses auprès du pape et du roi. Ledit mandat avec des lettres y relatives cotté ici n°11.

Voir aussi Liber Burgundiæ, fol. 124 v

6 documents cotés:
CHA 59/2/11~01
CHA 59/2/11~02
CHA 59/2/11~03
CHA 59/2/11~04
CHA 59/2/11~05
CHA 59/2/11~06

 

59/2/12
Procès pour Senlis
Originaux
1554

Ledit prieur Jean Hotman députa, en juillet de cette année, un procureur pour paroître en son nom devant l'abbé et Chapitre de Saint-Maurice et y faire son obéissance, qu'il chargea, outre un acte d'obéissance fort conditioné et un autre de procuration, d'une lettre pour l'Abbé où il s'excuse de pouvoir faire le voyage lui-même, loue le bon ordre introduit dans son prieuré par le serveur des pères de la congrégation de Saint-Victor, et prie l'Abbé de leur donner son vicariat en ce qui regarde ledit prieuré, affin que, sous son autorité, ils puissent y produire encore plus de bien.

Malgré ce prétendu bon ordre introduit dans son prieuré, ledit Hotman ne laissoit pas d'avoir des difficultés avec quelques-uns de ses religieux, comme on peut le voir par quelques papiers et lettres insérées dans le susdit paquet 3 de ce tiroir 59 [59/3/1 ss.] et Liber Burgundiæ, fol. 125v et 142.

Depuis les derniers actes que l'on vient de citer, il paroît qu'on a entièrement oublié à l'Abbaye, pendant passé 80 ans, qu'il y eût un prieuré de Saint-Maurice à Senlis qui fût et dût être de sa dépendance, car on ne trouve aucun monument dans nos archives qui concerne ce prieuré durant tout cet interval.

1640

Ce ne fut qu'en 1640 que l'abbé Pierre Maurice Odet, informé comme il le fut que les Pères Jésuites visoient non seulement à s'introduire dans le prieuré de Saint-Jean de Semur comme on l'a vu en son lieu, mais à s'emparer aussi de celui de Saint-Maurice, n'oublia rien pour parer à tous ces coups. Il écrivit des lettres très affectueuses aux religieux dudit prieuré de Senlis pour les empêcher de se laisser gagner par lesdits pères et leur fit même intimer des deffenses très sérieuses à ce sujet ; il implora la protection de Leurs Excellences du Vallais[Valais] auprès du roi ; il fit tant qu'il mit dans ses intérêts le général des chanoines réguliers de France. On peut voir tout cela fort au long dans les copies d'un grand nombre de lettres écrites à ce <876> sujet constées dans le Livre de Senlis et Semur depuis fol. 63 jusqu'à 88 dans les quelles on voit que ledit Abbé travailloit en même tems avec vigueur à faire réintroduire les chanoines réguliers dans l'abbaye d'Abondance, à rétablir le bon ordre dans le prieuré de Pillioney [Peillonex], autres fois dépendant de dite abbaye d'Abondance, ainsi qu'à faire revivre ses anciens droits propres sur celui de Senlis.

Parmi lesdites lettres, on en voit une, fol. 72v, écrite le 1er juillet 1640 par le prieur claustral et Chapitre dudit Senlis, dans laquelle ils marquent entre autres choses au dit Abbé qu'ils n'ont reçu des lettres ou au moins des visites de part l'abbaye depuis passé 100 ans, savoir depuis qu'ils ont reçu les statuts de l'abbé Barthelemi [Barthélemy Sostion] qu'ils observent encore; que leur église est enrichie de 14 corps saints de martyrs thébéens outre le bras de Saint-Maurice ; que pour résister aux poursuites des jésuites pour s'emparer de leur prieuré, ils ont eu recours au roi qui leur a promis de les maintenir dans leur état; et qu'enfin, pour se fortifier d'avantage contre eux, ils ont demendé l'association des religieux de Sainte-Geneviève, se recommendants cependant en outre à la protection dudit Abbé et de son abbaye dont ils reconoissent que leur maison est la fille.

Voir aussi Liber de Senlis, fol. 59

3 documents cotés:
CHA 59/2/12~01
CHA 59/2/12~02
CHA 59/2/12~03

 

59/2/13
Procès pour Senlis
Originaux
1640 et 1658

On cotte ici l'original, mais fort rongé, de ladite lettre avec quelques autres par les quelles on apprend que ce prieuré de Senlis étoit alors délabré; que depuis environ 1630 jusqu'en 1658 - Liber Senlis, fol. 169 - il y avoit des prieurs commendataires qui jouissoient des deux tiers de ses revenus, en sorte qu'il n'y restoit que 11 ou 12 cents livres de rente pour l'entretient des chanoines qui avoient fort besoin d'être visités et secourus ; ce qui prouve au reste que les jésuites n'y étoient pas venus à bout de s'y introduire au moins jusqu'en 1658.

On ne sait ce que ce prieuré est devenu depuis et on n'a jusqu'ici aucune preuve que depuis le tems de la susdite année 1658, l'abbaye y ait entretenu la moindre correspondance.

Voir aussi Liber de Senlis, fol. 169

4 documents cotés:
CHA 59/2/13~01
CHA 59/2/13~02
CHA 59/2/13~03
CHA 59/2/13~04

 


Finis 5a Januarii 1770.