Contenu | Traité de paix fait à Saint-George d'Espéranche (en Dauphiné) entre Amédée, comte de Savoie, et Guillaume, fils de feu Amédée, comte de Genevois, ménagé par l'entremise de plusieurs seigneurs et d'ecclésiastiques, savoir : Humbert de Bocsozel, seigneur de Maulebec; Aymar de Beauvoir, Pierre de Ternier, Rodolphe et Jean de Pontverre, et Jean de Viry, tous chevaliers ; Guichard de Pontverre et Etienne de Compeis, chanoines de Genève ; Hugues de Droisy, expert en droit. - Par ce traité, les parties déclarent conclure entre eux une paix perpétuelle, et terminer ainsi toutes les luttes et tous les différends qui ont existé entre le comte de Savoie et le père du comte de Genevois actuel, ainsi qu'entre leurs partisans respectifs. En conséquence, Guillaume ratifie la paix conclue à Annemasse (20 novembre 1287), et la sentence arbitrale prononcée jadis (10 décembre 1293) par Guillaume, évêque de Lausanne, et Aimon du Quart (alors) chantre de l'église de Lyon ; puis il reconnaît tenir en fief du comte de Savoie les châteaux et juridictions de Charousse, Alby, Hauteville et la Corbière, ainsi que tout ce que les seigneurs de Grésy, de Cessens, et Arnaud de Grandmont tiennent de lui en Genevois. Il fait hommage, pour ces fiefs, au comte de Savoie et s'engage à l'aider de toutes ses terres, excepté de celles qu'il tient d'autres seigneurs. Il s'interdit spécialement toute alliance avec les citoyens et les habitants de Genève, qui puisse préjudicier au comte de Savoie, dont il promet de maintenir les droits dans la ville et le district de Genève. Témoins : les seigneurs nommés ci-dessus et en outre : Pierre de Duing et Richard de Pontverre, chanoines de Genève ; Guy de Seyssel, Pierre de Ternier et Pierre de Sallenove, chevaliers ; et quelques autres, étrangers au diocèse. |