ALLOBROGES

Première mention historique de GENEVE : "Extremum oppidum ALLOBROGUM est proximumque Helvetiorum finibus GENEVA"

J.César, De bello gallico, Liv I, c. 6

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Sources et notes

 

REG 1
01.01.-0218
31.12.-0218
Première mention historique des Allobroges : Annibal ayant franchi les Pyrénées, pour se rendre en Italie au travers des Gaules, " passe le Rhône (dit Polybe), à une distance de quatre jours de marche au-dessus de son embouchure dans la Méditerranée. Il en remonte ensuite la rive gauche et arrive le quatrième jour dans un pays appelé Ile à cause de sa situation, et semblable pour la grandeur et la forme au Delta d'Egypte, car les deux rivières, le Rhône et l'Isère, coulant chacune le long d'un de ses côtés, lui donnent une figure en pointe à leur confluent. Les habitants de ce pays étaient alors partagés entre deux frères. Annibal ayant pris parti pour l'aîné, ce prince fournit libéralement de provisions l'armée carthaginoise et distribua aux soldats des armes neuves, ainsi que des vêtements et des chaussures pour les mettre en état de passer les montagnes. Enfin, et ce fut là son plus grand service, il forma avec ses troupes l'arrière-garde des Carthaginois qui craignaient d'être attaqués pendant leur passage sur le territoire des Gaulois appelés Allobroges; et il assura ainsi leur marche jusqu'à l'entrée des Alpes. " Annibal, ayant pendant dix jours marché le long de la rivière (le Rhône ou l'Isère?) et parcouru un espace d'environ 800 stades (148 kilomètres), commença à gravir les Alpes. Tant qu'il avait cheminé en plaine, les divers chefs des Allobroges, redoutant sa cavalerie et les barbares qui l'escortaient, s'étaient tenus à distance; mais quand ces derniers l'eurent quitté et que l'armée carthaginoise se fut engagée dans des passages difficiles, ces mêmes chefs, réunis en grand nombre, prirent position sur la route que devait parcourir Annibal, et cherchèrent à arrêter sa marche. Obligé d'en venir aux mains avec eux, Annibal finit par triompher; la plus grande partie des Allobroges fut détruite, et le reste regagna ses demeures en déroute. "
Non indiqué
Polybe, III, c. 42-51. - Cf. Tite-Live, XXI, c. 34. - Sur la route suivie par Annibal : J. Durandi, Noticia dell' antico Piemonte transpadano, Torino 1803, in-4°, p. 42. - F. Guillaume, Hist. des campagnes d'Annibal en Italie, Milan 1812, in-4°. - I.-A. De Luc, Hist. du passage des Alpes par Annibal, Genève 1818, in-8, p. 64 et suiv. (trad. des textes, p. 197.) - Roche, Notice hist. sur les anciens Centrons, etc. Moutiers 1819, in-8, p. 93. - Letronne, Journal des savants, janvier 1819. - Larenaudière, De transita Alpium, dans Bibl. latine de Lemaire: Tite-Live, t. IV, p. 473 (on y trouve p. 501 la bibliographie sur ce sujet jusqu'en 1820). - Fortia d'Urban, Dissert, etc., Paris 1821. - [Zeerleder], dans Schweizerische Geschichtsforscher, Bern 1821, t. IV, p. 281, avec carte.- I.-A. De Luc, Hist., etc., 2e édit. Genève 1825, in-8. - Laranza, Hist. critique du passage des Alpes par Annibal, Paris 1826. - Wickham et Cramer, A dissertation on the passage of Hannibal over the Alps, London 1828, in-8.- [Favre-Bertrand], Sur la route d'Annibal, etc. Bibl. univ. Litt., 1829, t. XLII, p. 241.- H.-L. Long, The march of Hannibal from the Rhône to the Alps, London 1831, et compte rendu par A.-L. Prévost, Bibl. univ. Litt. 1832, t. XLIX, p. 121.- Général St-Cyr-Nugues, Notice sur le passage des Alpes par Annibal, Spectateur milit. juin 1837, Paris. - I.-A. De Luc, Remarques sur la route que le général St-Cyr-Nugues fait tenir à Annibal pour traverser les Alpes par le mont Genèvre, Bibl. univ. de Genève, 1837, t. X, p. 355. - Ukert, Handbuch der Geogr. der Griechen und Römer, etc. t. II, part. 2, 1839: Hannibal's Zug über die Alpen, p. 559 et s.- De Vignet, Notice sur les voies romaines qui conduisaient de Lemincum à Augustum, Mém. de la Soc roy. acad. de Savoie, 1843, t. XI, p. 355. - Fr. Rauchenstein, Der Zug Hannibals über die Alpen, Aarau 1849. - J. Replat, Note sur le passage d'Annibal, Chambéry 1851, in-8. - R. Ellis, A treatise on Hannibal's passage of the Alps, etc. Cambridge 1853, in-8. - Ch. Schaub, Réfutation de l'ouvrage de M. J. Replat, intitulé, etc. Genève 1854, in-12. - P. Chaix, Notes on the passage of Hannibal across the Alps, etc. with Map. London, 1855, in-8. - C. Promis, Le antichità d'Aosta, Torino 1863, in-4°.- Rauchenstein, Frederich, Nochmals Hannibals Alpenübergang, eine Anticritik, mit einem Kärtchen, Aarau 1864, in-4°.

REG 2
01.01.-0125
31.12.-0125
L'an 629 de Rome, les Romains, à la sollicitation des Marseillais, déclarent pour la première fois la guerre aux Gaulois transalpins et le consul M. Fulvius fait subir une défaite aux Salluviens ou Salvyens (peuple au nord de Marseille). - Deux ans plus tard, le proconsul C. Sextius les attaque de nouveau, distribue leurs terres aux Marseillais, et fonde la ville d'Aix (en Provence), appelée de son nom Aquae Sextiae.
Non indiqué
Tite-Live, Epitome LX. - Velleius Paterculus, I, c. 15. - Ammien Marcellin, XV, c. 12. - Diodore de Sicile, Frag. ap. Valesium, p. 376. - Am. Thierry, Hist. des Gaulois, Paris 1828, t. II, p. 164 et suiv.

REG 3
01.01.-0122
31.12.-0121
Les Allobroges ayant donné asile à Teutomalius, roi des Salluviens, et s'étant en outre réunis aux Arvernes (peuple de l'Auvergne), commandés par leur roi Bituitus, pour faire la guerre aux Eduens (peuple des environs d'Autun), les Romains s'allient avec ces derniers et promettent de les secourir.- Cneius Domitius, en qualité de proconsul, défait les Allobroges et leurs alliés dans un combat livré à Vindalium (bourg près d'Avignon). Puis le roi Bituitus, ayant reformé son armée et s'étant de nouveau réuni aux Allobroges, ils sont définitivement vaincus par Q. Fabius Maximus, consul, dans une bataille livrée à l'ouest du Rhône, en face de la jonction de l'Isère avec ce fleuve. - Le succès de Fabius lui valut le surnom d'Allobrogicus.
Non indiqué
Tite-Live, Epitome LXI- Velleius Paterculus, I, c. 15 et II, c. 10.- Tacite, Ann. IV, c. 25.- Strabon, IV, c. 1, § 11. - Pline, Hist nat., VII, c. 51. - P. Mela, II, c. 5. - Appien, De rebus gall., § 12. - Valère Max, VI, c. 9 et IX, c. 6. - Eutrope, I, c. 4. - Orose, V, c. 13 et 14. - Florus, III, c. 2. - Julius Obseq. De prodigiis, c. 27. - Solin, Polyhistor. c. 8. - Acta triumphorum Capitolina, dans Corpus Inscript. latinarum, Berlin 1863, t.I, p. 460. Cette inscription donne au roi des Arvernes le nom de Betultus. Ouvrages à consulter sur la géographie et l'histoire des Allobroges avant et pendant la domination romaine : H. Valesius, Notitia Galliarum, Paris 1675, p. 603. - [D. Vaissette], Hist. gén. du Languedoc, 1730,t.I. - Picot, Hist. des Gaulois, Genève 1804, t. I, p. 229. - Walckenaer, Géogr. des Gaules, Paris 1862, t. I, p. 261. - Am. Thierry, Hist. des Gaulois, t.I, Introd. XXXVI et p. 5, et t. II, p. 33 et suiv. - Chuit, Notice hist. sur les anc. Allobroges, dans Mém. Soc. roy. acad de Savoie, 1830, t. IV, p. 275. - Ukert, Handbuch der Geogr. der Griechen und Römer. 1839, t. II, part. 2.- A. Forbiger, Handhuch der alten Geogr. Leipzig 1848, t. III, p. 202-205.