Compiègne, le 3 Novembre 1859

Mon cher Walewski,

En réponse à votre lettre du deux, je crois qu'on peut déferrer au .. du cabinet de Turin pour le cours auquel il désire que nous prenions sa rente.

Ce que vous a dit le Prince de Metternich est très grave.

Si je n'ai pas voulu admettre comme un axiome éternel le principe de non intervention je n'en suis pas moins décidé pour le cas présent à le faire respecter. C'est à dire que je ne veux pas d'intervention étrangère en Italie ni française ni autrichienne, laissant au contraire les gouvernements italiens sardes napolitains romains agir comme bon leur semble.

Je suppose que le Piémont ne peut intervenir que pour empêcher le désordre si dans ce cas l'Autriche s'y opposait elle me retrouverait contre elle.

Voilà ce qu'il faut bien faire comprendre à Vienne.

Recevez l'assurance de ma sincère amitié.

Napoléon