Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice image de texte ancien
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Les informations ci-dessous représentent la structure des différents fonds d'archives, conformément à la terminologie précisée par la norme internationale ISAD(G) : un fonds peut être divisé en sous-fonds, série, sous-série, dossier et pièce. Si vous voulez des explications détaillées sur la façon de se déplacer dans cette hiérarchie, cliquez ici

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Etiquette : Papiers concernant les atteintes données au droit de libre élection des abbés de Saint-Maurice par l'Etat du Valais, avec les investitures accordées par ledit Etat aux derniers abbés
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L'abbé Pierre Maurice Odet a été élu seul en 1640 et présenté ensuite à LL. EE. Voici en substance ce que porte l'abscheid de l'Etat touchant à cette élection. Il y est dit que les députés de l'abbaye ont présenté à LL. EE. le prieur et aumônier Henri de Macognin, le sacristain Pierre Odet et l'hospitalier Gaspar Bérodi, recommandant cependant spécialement le sacristain. LL. EE., comme souverains de l'abbaye et de ses droits, se souvenant qu'elles avaient le même droit de nommer un abbé que les autres souverains dans leurs Etats, acceptèrent la présentation. Monsieur de Macognin, bien qu'étranger, était depuis longtemps à l'Abbaye et avait déjà été présenté deux fois à l'Etat, cependant LL. EE. élurent pour abbé le sacristain Pierre Odet, et cela sous les réserves suivantes (en confirmation des abscheid ci-devant) savoir : 1° Qu'à l'avenir, outre l'avis préalable à donner au Grand Bailli et aux seigneurs députés des Dizains, l'abbaye devra toujours présenter trois sujets natifs du pays et agréables à LL. EE. ; 2° Que les jura, contrat et droits dus au révérendissime Bailli et auxdits Dizains touchant la châtelainie de Bagnes et autres jurisdictions de l'abbaye resteront intacts, comme aussi la réception des gouverneur de Saint-Maurice et des seigneurs députés de l'Etat selon l'ancien usage ; 3° Il est défendu à l'abbé de prendre le titre d'altus dominus de Bagnes, il doit se contenter de se dire dominus talis loci.
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L'abbé Pierre Maurice Odet a été élu seul en 1640 et présenté ensuite à LL. EE. Voici en substance ce que porte l'abscheid de l'Etat touchant à cette élection. Il y est dit que les députés de l'abbaye ont présenté à LL. EE. le prieur et aumônier Henri de Macognin, le sacristain Pierre Odet et l'hospitalier Gaspar Bérodi, recommandant cependant spécialement le sacristain. LL. EE., comme souverains de l'abbaye et de ses droits, se souvenant qu'elles avaient le même droit de nommer un abbé que les autres souverains dans leurs Etats, acceptèrent la présentation. Monsieur de Macognin, bien qu'étranger, était depuis longtemps à l'Abbaye et avait déjà été présenté deux fois à l'Etat, cependant LL. EE. élurent pour abbé le sacristain Pierre Odet, et cela sous les réserves suivantes (en confirmation des abscheid ci-devant) savoir : 1° Qu'à l'avenir, outre l'avis préalable à donner au Grand Bailli et aux seigneurs députés des Dizains, l'abbaye devra toujours présenter trois sujets natifs du pays et agréables à LL. EE. ; 2° Que les jura, contrat et droits dus au révérendissime Bailli et auxdits Dizains touchant la châtelainie de Bagnes et autres jurisdictions de l'abbaye resteront intacts, comme aussi la réception des gouverneur de Saint-Maurice et des seigneurs députés de l'Etat selon l'ancien usage ; 3° Il est défendu à l'abbé de prendre le titre d'altus dominus de Bagnes, il doit se contenter de se dire dominus talis loci.
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Extrait de l'abscheid du 28 février 1640 concernant l'élection de l'abbé Pierre Odet. Il y est dit que les députés de l'abbaye ont présenté à LL. EE. le prieur et aumônier Henri de Macognin, le sacristain Pierre Odet et l'hospitalier Gaspar Bérodi, recommandant cependant spécialement le sacristain. LL. EE., comme souverains de l'abbaye et de ses droits, se souvenant qu'elles avaient le même droit de nommer un abbé que les autres souverains dans leurs Etats, acceptèrent la présentation. Monsieur de Macognin, bien qu'étranger, était depuis longtemps à l'Abbaye et avait déjà été présenté deux fois à l'Etat, cependant LL. EE. élurent pour abbé le sacristain Pierre Odet, et cela sous les réserves suivantes (en confirmation des abscheid ci-devant) savoir : 1° Qu'à l'avenir, outre l'avis préalable à donner au Grand Bailli et aux seigneurs députés des Dizains, l'abbaye devra toujours présenter trois sujets natifs du pays et agréables à LL. EE. ; 2° Que les jura, contrat et droits dus au révérendissime Bailli et auxdits Dizains touchant la châtelainie de Bagnes et autres jurisdictions de l'abbaye resteront intacts, comme aussi la réception des gouverneur de Saint-Maurice et des seigneurs députés de l'Etat selon l'ancien usage ; 3° Il est défendu à l'abbé de prendre le titre d'altus dominus de Bagnes, il doit se contenter de se dire dominus talis loci. Ensuite, après que les députés de Saint-Maurice ont émis des protestations des députés à propos du collège, de la la prébende, etc., on ordonna au nouvel abbé de vivre en commun avec ses religieux et de réformer lui et son monastère, à quoi il se soumit (mais il n'est pas dit qu'il se soit soumis à autre chose). Enfin, on nomma les députés pour le mettre en possession.
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L'élection de Jean Jodoc Quartéry ayant été faite à l'abbaye, il monta à Sion avec trois de ses chanoines pour la faire agréer à LL. EE. Selon l'abscheid de la diétine convoquée à ce sujet, on fit d'abord demander aux députés de ladite abbaye, avant que de leur donner audience, s'ils voulaient observer la coutume de présenter trois sujets capables et patriotes, s'ils voulaient admettre ou non un quatrième ecclésiastique séculier du Haut Valais, chanoine de Sion, ou non, à teneur de l'abscheid de 1618 lors de l'élection de l'abbé Georges Quartéry, et s'ils voulaient observer d'autres anciens usages à l'égard de leur souverain, gouverneurs et députés de l'Etat, comme les droits de vassalité, la seigneurie de Bagnes, les fiefs, le traitement des seigneurs députés au mois de mai, la réception des seigneurs gouverneurs à Saint-Maurice et des députés de l'Etat lors de leur passage à Saint-Maurice, ou à l'occasion de conférences dans ledit lieu. Les députés de l'abbaye répondirent avec respect qu'ils observeraient les anciennes coutumes légitimement introduites, que, quant à la présentation de trois religieux, ils avaient tâché d'élire abbé l'ecclésiastique le plus digne, que cependant, l'usage portant de présenter trois sujets patriotes à l'Etat pour en choisir un, ils présentaient Jean Jost Quartéry, chanoine de Sion et prieur de Martigny, l'hospitalier Antoine Greiloz et Joseph Franc (en place du prieur Dorrey, étranger), que pour ce qui regarde un quatrième ecclésiastique séculier du Haut Vallais, ils ne pouvaient l'admettre. Suite à cette réponse, la Diète leur fit entendre qu'elle était résolue de conserver ses droits sur l'Abbaye, comme les ducs de Savoie en avaient joui quant au patronat, au droit d'avouerie et autres prérogatives qui en dépendent, et se conformer aux traités et élections depuis 1475. Ainsi elle n'acceptait à présent aucune élection, voulant faire le rapport du tout aux conseils et communautés des Dizains. Cette résolution fit impression sur les députés de l'abbaye qui mirent Monsieur Summermatten, doyen de Sion, comme quatrième candidat présenté. Il fut choisi par LL. EE., mais, voyant qu'il refusait cette dignité, LL. EE. élurent Jean Jodoc Quartéry qui prêta serment " more praelatorum " . On nomma des députés pour le mettre en possession et Messieurs de Saint-Maurice parurent derechef pour le collège, prébende, etc.
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Extrait et traduction française de la diétine qui suivit l'élection de Jean Jodoc Quartéry : le nouvel élu monta à Sion avec trois de ses chanoines pour la faire agréer à LL. EE. Selon l'abscheid de la diétine convoquée à ce sujet, on fit d'abord demander aux députés de ladite abbaye, avant que de leur donner audience, s'ils voulaient observer la coutume de présenter trois sujets capables et patriotes, s'ils voulaient admettre ou non un quatrième ecclésiastique séculier du Haut Valais, chanoine de Sion, ou non, à teneur de l'abscheid de 1618 lors de l'élection de l'abbé Georges Quartéry, et s'ils voulaient observer d'autres anciens usages à l'égard de leur souverain, gouverneurs et députés de l'Etat, comme les droits de vassalité, la seigneurie de Bagnes, les fiefs, le traitement des seigneurs députés au mois de mai, la réception des seigneurs gouverneurs à Saint-Maurice et des députés de l'Etat lors de leur passage à Saint-Maurice, ou à l'occasion de conférences dans ledit lieu. Les députés de l'abbaye répondirent avec respect qu'ils observeraient les anciennes coutumes légitimement introduites, que, quant à la présentation de trois religieux, ils avaient tâché d'élire abbé l'ecclésiastique le plus digne, que cependant, l'usage portant de présenter trois sujets patriotes à l'Etat pour en choisir un, ils présentaient Jean Jost Quartéry, chanoine de Sion et prieur de Martigny, l'hospitalier Antoine Greiloz et Joseph Franc (en place du prieur Dorrey, étranger), que pour ce qui regarde un quatrième ecclésiastique séculier du Haut Vallais, ils ne pouvaient l'admettre. Suite à cette réponse, la Diète leur fit entendre qu'elle était résolue de conserver ses droits sur l'Abbaye, comme les ducs de Savoie en avaient joui quant au patronat, au droit d'avouerie et autres prérogatives qui en dépendent, et se conformer aux traités et élections depuis 1475. Ainsi elle n'acceptait à présent aucune élection, voulant faire le rapport du tout aux conseils et communautés des Dizains. Cette résolution fit impression sur les députés de l'abbaye qui mirent Monsieur Summermatten, doyen de Sion, comme quatrième candidat présenté. Il fut choisi par LL. EE., mais, voyant qu'il refusait cette dignité, LL. EE. élurent Jean Jodoc Quartéry qui prêta serment " more praelatorum " . On nomma des députés pour le mettre en possession et Messieurs de Saint-Maurice parurent derechef pour le collège, prébende, etc.
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LL. EE. approuvèrent sans grande difficulté l'élection faite le 6 août en la personne de l'abbé Joseph Tobie Franc, car, quoique le chapitre n'eut présenté avec ledit élu (selon cet abscheid) qu'un autre chanoine de l'abbaye, savoir Pierre Greiloz, et André de Fontaine, prieur de Semur, Français de nation et absent, cependant, malgré les abscheid de 1618, 1640 et 1657, LL. EE. ont bien voulu pour cette fois et sans conséquence passer outre et élire ledit Joseph Tobie Franc, sans toutesfois omettre les conditions suivantes : 1) Que ledit nouvel abbé doit promettre que jamais il n'admettra dans l'abbaye des religieux étrangers, provenant nommément de l'abbaye de Sainte-Geneviève, sous peine de disgrâce souveraine ; 2) Qu'il observera avec ses religieux les règlements dressés l'année dernière par l'évêque lors de sa visite ; 3) Qu'il fera son possible pour réincorporer dans l'abbaye Senlis, Semur et Abondance, s'ils en ont été aliénés ; 4) Qu'il recevra dans sa maison de bons et sages enfants du pays, surtout des Sept Dizains qu'il traitera charitablement pour empêcher l'arrivée d'étrangers ; 5) Qu'on rendra compte de temps en temps à Messieurs les " castenvogts " (avoyés) nommés par l'Etat des recettes et dépenses de la maison pour son propre bien et avantage. Ensuite, on fit nommination des députés pour mettre ledit abbé en possession de Saint-Maurice et d'autres lieux accoutumés, et même pour l'accompagner à Berne et à Fribourg, pour faciliter son investiture et l'y présenter.
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LL. EE. approuvèrent sans grande difficulté l'élection faite le 6 août en la personne de l'abbé Joseph Tobie Franc, car, quoique le chapitre n'eut présenté avec ledit élu (selon cet abscheid) qu'un autre chanoine de l'abbaye, savoir Pierre Greiloz, et André de Fontaine, prieur de Semur, Français de nation et absent, cependant, malgré les abscheid de 1618, 1640 et 1657, LL. EE. ont bien voulu pour cette fois et sans conséquence passer outre et élire ledit Joseph Tobie Franc, sans toutesfois omettre les conditions suivantes : 1) Que ledit nouvel abbé doit promettre que jamais il n'admettra dans l'abbaye des religieux étrangers, provenant nommément de l'abbaye de Sainte-Geneviève, sous peine de disgrâce souveraine ; 2) Qu'il observera avec ses religieux les règlements dressés l'année dernière par l'évêque lors de sa visite ; 3) Qu'il fera son possible pour réincorporer dans l'abbaye Senlis, Semur et Abondance, s'ils en ont été aliénés ; 4) Qu'il recevra dans sa maison de bons et sages enfants du pays, surtout des Sept Dizains qu'il traitera charitablement pour empêcher l'arrivée d'étrangers ; 5) Qu'on rendra compte de temps en temps à Messieurs les " castenvogts " (avoyés) nommés par l'Etat des recettes et dépenses de la maison pour son propre bien et avantage. Ensuite, on fit nommination des députés pour mettre ledit abbé en possession de Saint-Maurice et d'autres lieux accoutumés, et même pour l'accompagner à Berne et à Fribourg, pour faciliter son investiture et l'y présenter.
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LL. EE. admirent enfin l'abbé Pierre François Odet, se contentant d'un revers de leur protestation pour leurs droits et pour l'inobservation du traité avec l'abbé Miles, lequel revers on cote ici.
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Quand à ce qui regarde les difficultés que LL. EE. ont suscité à l'abbaye à l'occasion de l'élection de l'abbé François Nicolas Zurtannen, sans entrer dans tout le détail de ces affaires, on se contentera d'indiquer ici brièvement les faits relatifs à l'article dont il s'agit à présent. Cette élection ayant été faite le 3 mai 1698 (CH AASM CHA 003 001 014), le chapitre fit un acte par lequel il présenta seul et recommanda le nouvel élu à LL. EE.
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Aussitôt que le bailli de Platea eut avis à Sion de l'élection de l'abbé, il ordonna par sa lettre au chapitre de s'assembler et, selon les vieux concordats, de présenter et nommer trois patriotes dudit chapitre et un de celui de Sion, afin que l'Etat en puisse choisir un à son plaisir.
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 005~C
L'évêque de Sion, comme délégué du Saint-Siège et à la prière de l'Etat assemblé en diète, adressa le 17 mai au chanoine Jacques Preux un ordre en vertu duquel il serait intimé aux religieux de l'Abbaye d'obéir audit chanoine et de le reconnaitre comme supérieur jusqu'après une légitime élection confirmée, lui ordonnant de plus à lui-même de consigner le trésor des reliques, la chancellerie, tous les titres et documents de l'abbaye et de les sceller du sceau dudit évêque, qu'il lui confie aussi de défendre auxdits religieux d'emprunter des sommes d'argent et enfin d'y faire tout ce qu'il jugera utile au bien et à la paix de l'abbaye, aux droits de laquelle ledit évêque dit qu'il ne cherche point à déroger par cet acte, mais plutôt à les conserver. Le 19 may, au bas de ce mandat, le chapitre s'opposa par écrit à tout ce qui y était contenu comme contraire à l'exemption de l'abbaye, et déclara qu'il ne reconnaissait d'autre supérieur que le nonce, quoiqu'au reste ils étaient pleins de respect pour ledit évêque et pour l'Etat.
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 005~D
Cependant, l'abbé élu Zurtannen obtint les investitures et fut reconnu à Berne, le 17, et à Fribourg, le 25 juin, nonobstant que dans la conférence tenue peu auparavant à Bex entre les députés de Berne et de Valais, ces derniers eussent prétendu que Berne ne devait accorder lesdites investitures aux nouveaux abbés de Saint-Maurice, qu'après que l'Etat de Vallais les aurait reconnu et recommandé. C'est ce qui apparait dans une lettre du Chapitre adressée à LL. EE. de Berne à ce sujet dont nous avons ici le brouillon,
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 005~E
LL. EE. ordonnèrent, sous peine de leur indignation, à ceux de Salvan et de Finhaut d'obéir au gouverneur de Saint-Maurice jusqu'à l'élection légitime d'un abbé par le chapitre.
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 005~F
le Grand Bailli de La Place (de Platea) et d'autres députés de l'Etat étant à Bagnes, apparemment pour y tenir les assises, envoyèrent ordre au chapitre de remettre au porteur, ou de leur apporter les clés de la maison forte de Bagnes; mais le chapitre répondit le lendemain qu'il ne le pouvait pas, vu ses bulles d'exemption et qu'il protestait de plus pour les immunités de l'Abbaye et pour la conservation des meubles et des documents juridiques qui pouvaient se trouver dans ladite maison.
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 005~G1
Selon une lettre du Grand Bailli, LL. EE., après avoir séquestré les grains de Bagnes, en relâchèrent ensuite sa portion au chapitre, réservant l'argent qu'on tirerait de la partie appartenant à l'abbé (le dernier abbé en tirait une partie de ses grains, pour sa pension) et celui des assises pour les pères jésuites de Brigue. Le bailli faisait de plus savoir au chapitre, de la part de LL. EE., qu'elles ne reconnaîtraient jamais Monsieur François Nicolas Zurtannen pour abbé, ni vassal, ni n'importe quel autre qui ne serait pas Patriote.
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 005~G2
Selon une lettre écrite par le curial de Bagnes, LL. EE., après avoir séquestré les grains de Bagnes, vendirent le reste et l'argent ainsi récolté fut donné aux assises des pères jésuites de Brigue. Le chapitre pourra demander au Grand Bailli des éclaircissement à ce propos.
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l'abbé François Nicolas Zurtannen a été chassé du pays avec Franc Pittet, parce qu'ils n'étaient pas valaisans. Quoiqu'il en soit, LL. EE. n'ont pas jugé à propos d'alléguer cette raison dans leur lettre aux sept cantons catholiques, écrite au commencement de 1700. Elles ont eu recours alors à des plaintes personelles contre lui, desquelles il n'a pas manqué de tâcher de se justifier. Cf. la lettre des cantons catholique au pape à ce propos.
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LL. EE. avaient envoyé deux familiers à l'abbaye le 11 décembre 1699, qui intimèrent de la part de l'Etat à l'abbé qu'il devait sortir du pays de gré ou de force, et au prieur Pillet qu'il lui était ordonné d'aller à Sion rendre compte de certaines choses inconnues. Ils partirent tous les deux pour Salaz, où, le lendemain, l'abbé écrivit cette lettre à LL. EE.
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Ce fut apparemment peu avant ou pendant le commencement de son exil que l'abbé François Nicolas Zurtannen fit dresser trois à quatre petits mémoires, dans lesquels il prétendait prouver par nombre de raisons de droit et de faits : 1) Que le traité fait en 1571 entre l'abbé Jean Miles et LL. EE. (et sur lequel celles-ci s'appuyaient surtout) n'avait jamais été valide et, quand il l'aurait été, il ne le serait plus, attendu les dérogations et contraventions qu'elles y avaient faites elles-mêmes, 2) Que l'élection d'un abbé appartient en entier au chapitre, et qu'il n'est tenu de faire aucune présentation à l'Etat, ni de trois, ni même d'un seul chanoine ; 3) Que ledit chapitre peut élire pour abbé un chanoine sans égard pour la nation : 4) Enfin que l'Etat n'était fondé sur aucune raison valable pour rejeter l'élection de l'abbé Zurtannen.
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Ce fut apparemment peu avant ou pendant le commencement de son exil que l'abbé François Nicolas Zurtannen fit dresser trois à quatre petits mémoires, dans lesquels il prétendait prouver par nombre de raisons de droit et de faits : 1) Que le traité fait en 1571 entre l'abbé Jean Miles et LL. EE. (et sur lequel celles-ci s'appuyaient surtout) n'avait jamais été valide et, quand il l'aurait été, il ne le serait plus, attendu les dérogations et contraventions qu'elles y avaient faites elles-mêmes, 2) Que l'élection d'un abbé appartient en entier au chapitre, et qu'il n'est tenu de faire aucune présentation à l'Etat, ni de trois, ni même d'un seul chanoine ; 3) Que ledit chapitre peut élire pour abbé un chanoine sans égard pour la nation : 4) Enfin que l'Etat n'était fondé sur aucune raison valable pour rejeter l'élection de l'abbé Zurtannen.
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Ce fut apparemment peu avant ou pendant le commencement de son exil que l'abbé François Nicolas Zurtannen fit dresser trois à quatre petits mémoires, dans lesquels il prétendait prouver par nombre de raisons de droit et de faits : 1) Que le traité fait en 1571 entre l'abbé Jean Miles et LL. EE. (et sur lequel celles-ci s'appuyaient surtout) n'avait jamais été valide et, quand il l'aurait été, il ne le serait plus, attendu les dérogations et contraventions qu'elles y avaient faites elles-mêmes, 2) Que l'élection d'un abbé appartient en entier au chapitre, et qu'il n'est tenu de faire aucune présentation à l'Etat, ni de trois, ni même d'un seul chanoine ; 3) Que ledit chapitre peut élire pour abbé un chanoine sans égard pour la nation : 4) Enfin que l'Etat n'était fondé sur aucune raison valable pour rejeter l'élection de l'abbé Zurtannen.
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Son Excellence le grand Bailli Kreig et les seigneurs députés des Sept Dizains, non contents de tout ce qui s'était fait jusqu'alors contre ledit abbé, firent publier un mandat du 6 mai 1701 en vertu duquel ils défendaient à tous leurs sujets d'avoir aucune correspondance de parole ou par écrit avec l'abbé Zurtannen et, beaucoup plus, de favoriser le moins du monde son retour, le tout sous peine de leur suprême indignation. Mais cette espèce d'excommunication ne l'empêcha pas d'être confirmé par le pape le 20 du même mois de mai et béni bientôt après par le nonce à Lucerne, ni de jouir tranquillement de tous les revenus de l'Abbaye rière les cantons de Berne et de Fribourg.
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LL. EE. de Valais, voyant tout cela, commencèrent peu à peu à penser à s'accomoder avec l'abbé Zurtannen. Elles lui firent faire des propositions ; il accepta tous les articles que sa conscience et son honneur lui permirent d'accepter. Mais comme il se trouvait parmi les articles proposés des choses qu'il croyait contraire au bien et à l'immunité de l'Abbaye, comme par exemple de faire soumission à LL EE du Valais (comme s'il avait fauté), de laisser en exil le prieur Pitet et surtout de ne plus recevoir dans l'Abbaye que des Vallaisans, il déclara dans ses réponses qu'il ne pouvait s'y soumettre, en s'appliquant surtout à combattre le dernier de ces articles, et cela pour des raisons assez solides.
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LL. EE. de Valais, voyant tout cela, commencèrent peu à peu à penser à s'accomoder avec ledit abbé. Elles lui firent faire des propositions: elles agirent auprès du nonce; elles employèrent la médiation de Monseigneur François Joseph Supersaxo, nouvel évêque de Sion, qui s'y employa de grand coeur. De son côté, Monseigneur François Nicolas Zurtannen ne demandait pas mieux que de rentrer dans son abbaye: il accepta tous les articles que sa conscience et son honneur lui permirent d'accepter. Mais comme il se trouvait parmi les articles proposés des choses qu'il croyait contraire au bien et à l'immunité de l'Abbaye, comme par exemple de rendre tous les ans les comptes de la maison à un commissaire du nonce en présence d'un député de l'État, et ceux de l'hôpital au gouverneur de Saint-Maurice, de ne pouvoir à l'avenir élire pour abbé qu'un sujet agréable à l'Etat, et surtout de ne plus recevoir dans l'Abbaye que des Valaisans, il déclara dans ses réponses qu'il ne pouvait s'y soumettre, en s'appliquant surtout à combattre le dernier de ces articles, et cela pour des raisons assez solides.
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LL. EE. de Valais, voyant tout cela, commencèrent peu à peu à penser à s'accomoder avec ledit abbé: elles lui firent faire des propositions : elles agirent auprès du nonce. De son côté, Monseigneur François Nicolas Zurtannen ne demandait pas mieux que de rentrer dans son abbaye: il accepta tous les articles que sa conscience et son honneur lui permirent d'accepter; il écrivit les lettres les plus soumise à Monseigneur l'évêque et à son Excellence le grand Baillif. Mais il trouvait parmi les articles proposés des choses qu'il croyait contraires au bien et à l'immunité de l'Abbaye, comme par exemple de rendre tous les ans les compte de la maison à un commissaire du nonce en présence d'un député de l'Etat, et ceux de l'hôpital au gouvernement de Saint-Maurice, de ne pouvoir à l'avenir élire pour abbé qu'un sujet agréable à l'Etat, et surtout de ne plus recevoir dans l'Abbaye que des Valaisans.
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 005~M4
Lettre du gouverneur de Saint-Maurice, Supersaxo, à l'abbé Zurtannen lui parlamnt des conditions fort raisonnables (??) qui lui sont faites pour rentrer dans son abbaye
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 005~N
Pendant l'absence l'abbé Zurtannen et son séjour à Fribourg, l'administration de l'abbaye fut confiée par le nonce à Monsieur Claude Longeat, chanoine régulier et curé de Troistorrents, comme le montre cette lettre patente
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 006~A
Louis Nicolas Charléty ayant été élu abbé le 29 mars 1715, Messieurs Gibsten et Claret parurent avec lui de la part du chapitre, le 25 mai suivant, devant LL. EE., à Sion, non pour confirmer ladite élection, mais pour leur en rendre témoignage et pour les supplier de le reconnaître en qualité d'abbé légitimement élu, comme leur vassal, l'investir des droits et des domaines attribués à cette dignité et de l'en mettre en possession comme prêt à leur rendre hommage et fidélité et à faire tout ce qui convient à un fidèle vassal. Ce que LL. EE. accordèrent aussitôt, déclarant cette élection valide autant qu'il leur appartenait, l'investissant et le mettant en possession de tous les droits et seigneuries qui étaient de leur arrière-fief, sans préjudice de leurs autres droits, s'ils en avaient.
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 006~B1
Louis Nicolas Charléty, ayant résolu d'aller se mettre en possession de la jurisdiction de Bagnes et LL. EE. en ayant eu vent, elles lui écrivirent aussitôt le 30 mai que la coutume et la raison voulait qu'une personne y assistât de leur part. Elles lui ordonnèrent de suspendre cette cérémonie jusqu'à ce qu'elles lui eussent député une telle personne.
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 006~B2
Louis Nicolas Charléty, ayant résolu d'aller se mettre en possession de la jurisdiction de Bagnes et LL. EE. en ayant eu vent, elles lui écrivirent aussitôt le 30 mai que la coutume et la raison voulait qu'une personne y assistât de leur part, elles lui ordonnaient de suspendre cette cérémonie jusqu'à ce qu'elles lui eussent député une telle personne. Mais cette lettre ayant été remise audit Charléty qu'au milieu de cette cérémonie, il fut obligé d'en faire ensuite son excuse à l'Etat, laquelle n'étant pas dressée au goût du Bailli Burgener, celui-ci lui en envoya lui-même un modèle (2 juin 1715) avec une lettre d'explication (13 juin 1715)
            Chercher à partir d'iciVisualiser la fiche+ 007~01
LL. EE. envoie un simple billet à l'abbé Défago pour tâcher de l'engager à céder l'église de Collombey, à régler que le châtelain de Bagnes sera toujours choisi dans les Dizains, qu'on ne recevra point d'étranger dans l'abbaye et que les lecteurs soient approuvés par Monseigneur. A quoi il doit avoir répondu : 1° qu'on s'offre d'entretenir un prêtre à Collombey, qui y jouit des revenus réglés par l'acte de 1718 ; 2° quand au châtelain, qu'on s'en tiendra aux traités de 1481 et 1501 ; 3° qu'on préférera ceux du pays qu'on trouvera capables ; 4° que le lecteur s'est présenté à Monseigneur au commencement du carême.
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Billet avec cette étiquette écrite de la main de feu l'abbé Jean Joseph Claret : " Soumission de Monsieur l'abbé Charléti, lorsqu'il prit les investitures " . L'abbé Louis Nicolas Charléty consentit alors à relâcher l'église de Collombey en faveur de l'évêque et de LL. EE., à condition que le séquestre sur nos rentes et jurisdictions soit levé, que Monseigneur l'évêque déclare les curés de Monthey et de Troistorrents réguliers, que LL. EE. nous protège en cas de difficulté et que tous les biens et droits qui peuvent encore être à Collombey, soient transportés à Monthey
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L'abbé Jean Joseph Claret nouvellement élu et accompagné de deux de ses religieux, comparut pendant la diète de mai 1737 devant LL. EE., demanda l'investiture des jurisdictions et seigneuries dépendantes de LL. EE., s'offrit de prêter hommage et fidélité et de remplir les devoirs d'une fidèle vassal. Il obtint ce qu'il demandoit, attendu son mérite et qu'il étoit né patriote ; il prêta le serment " more praelatorum ".
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L'abbé Jean Joseph Claret nouvellement élu et accompagné de deux de ses religieux, comparut pendant la diète de mai 1737 devant LL. EE., demanda l'investiture des jurisdictions et seigneuries dépendantes de LL. EE., s'offrit de prêter hommage et fidélité et de remplir les devoirs d'une fidèle vassal. Il obtint ce qu'il demandoit, attendu son mérite et qu'il étoit né patriote ; il prêta le serment " more praelatorum ".
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L'abbé Jean Joseph Claret nouvellement élu et accompagné de deux de ses religieux, comparut pendant la diète de mai 1737 devant LL. EE., demanda l'investiture des jurisdictions et seigneuries dépendantes de LL. EE., s'offrit de prêter hommage et fidélité et de remplir les devoirs d'une fidèle vassal. Il obtint ce qu'il demandoit, attendu son mérite et qu'il étoit né patriote ; il prêta le serment " more praelatorum ".
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L'abbé Jean Joseph Claret nouvellement élu et accompagné de deux de ses religieux, comparut pendant la diète de mai 1737 devant LL. EE., demanda l'investiture des jurisdictions et seigneuries dépendantes de LL. EE., s'offrit de prêter hommage et fidélité et de remplir les devoirs d'une fidèle vassal. Il obtint ce qu'il demandoit, attendu son mérite et qu'il étoit né patriote ; il prêta le serment " more praelatorum ".
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Lettre de Monsieur Philippe de Torrente, où il déclare avoir tiré fidèlement des copies de l'abschied original.
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Patente en allemand de l'investiture accordée le 2 octobre 1764, par LL. EE. de Valais à Monsieur l'abbé Jean Georges Schiner.
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Lettre du gouverneur de Preux demandant au chapitre, suite au décès de l'abbé et en prévision de l'élection de son successeur, la fixation d'un rendez-vous pour qu'il lui expose la commission relative à cet objet reçue par lui de la part de LL EE du Valais
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Lettre du gouverneur de Preux présentant aux chanoines ses condoléances suite au décès de l'abbé et souhaitant au nom de LL EE que l'élection de son successeur soit conforme aux traités et aux ordonnances

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