Contenu | Le roi Rodolphe, depuis longtemps en conflit avec les grands de son royaume [137] et [140], invoque le secours de l'empereur Henri II, fils de sa soeur Gisèle, et le désigne pour être son successeur. - Dans une première entrevue à Strasbourg, en 1016, Rodolphe paraît avoir conféré à l'empereur un droit immédiat de suprématie sur la Bourgogne et l'héritage de sa souveraineté (Thietmari, Chronicon, ap. Pertz, Script. III, p. 845, et Annal. Sax. Ibid. VI, p. 669). Ce traité excite le mécontentement des sujets de Rodolphe, qui refusent de reconnaître les droits attribués à Henri et soutiennent que, d'après les lois burgondes, on ne peut leur imposer pour roi celui qu'ils n'ont pas élu et proclamé. Legem hanc perpetuam Burgundionum esse, ut hunc regem haberent quem ipsi eligerent atque constituerent (Albertus, De diversitate temporum, Ibid. VI, p. 716). - En 1018, Rodolphe renouvelle par serment ses engagements envers l'empereur, et celui-ci s'avance en Bourgogne, jusqu'au Rhône, pour faire reconnaître son autorité (Thietm. Ibid. III, p. 863 et 867; et Ann. Einsiedl. Ibid. III, p. 144); puis il se retire par Zurich en Allemagne. - Enfin, vers 1020, les troupes de l'empereur, sous la conduite de Werner, évêque de Strasbourg, livrent bataille aux Bourguignons et remportent la victoire (Hermann, Contr. Ibid. V, p. 119). |