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Date début | 17.01.1154 |
Date de fin | 17.01.1154 |
Cote | REG 333 |
Contenu | Lettres patentes de Frédéric Barberousse datées de Spire et concernant l'évêque de Genève. - Frédéric déclare que son cher Arducius, vénérable évêque de Genève, étant venu à sa cour, il l'a accueilli avec bienveillance et avec les égards qu'on ne doit qu'à un Prince de l'Empire (sicut tantum principem nostrum decuit, benigne recepimus), et l'a investi, par son autorité royale, des droits régaliens (in his quae ad donum regiae majestatis spectabant imperiali sceptro eum promovimus). Satisfaisant ensuite à sa requête, il confirme à lui et à ses successeurs tous les biens actuels de la dite Église, et tous ceux qu'elle pourra acquérir à l'avenir par les largesses des rois ou d'autres fidèles. Il soumet enfin au ban royal et frappe d'une composition de dix livres d'or, dont moitié pour le trésor royal et moitié pour l'Église de Genève, quiconque contreviendrait à ce privilège. Témoins : Humbert, archevêque de Besançon; les évêques Ortlieb de Bâle, Amédée de Lausanne, Gunther de Spire, Anselme d'Havelberg et Etienne de Metz ; Guelphe, duc de Spolète ; Matthias, duc de Lorraine ; Frédéric, duc de Souabe; Frédéric, palatin de Thuringe; Hermann, marquis de Bade; Hugues, comte d'Alsace, et Thierry, comte de Montbéliard. |
Bibliographie | Arch. de Gen. P. H. n° 11. - Citadin, édit. 1, p. 150; et édit. 2, p. 148. - Spon, Pr. n° 2. - Guichenon, Bibl. Sebus. Cent. 2, ch. 35. - Besson, Pr. n° 25. - Muratori, Antiq. ital. med. aevi. VI, p. 55. - Boehmer, Reg imp. édit. 1831, n° 2333. - Trad. dans Pictet de Sergy, Hist. de Gen. I, p. 239. - Quoique le millésime mentionne l'année 1153, la plupart des historiens reportent cet acte à l'année suivante, qui concorde avec l'indiction II, et qui était la seconde année du règne de Frédéric, élu le 5 mars 1152. - Voy, M. D. G. t. IV, part. 2, p. 7, note; et ibid. V, p. 242. - Cette patente est le premier acte officiel dans lequel on trouve la qualification de Prince de l'empire attribuée à l'évêque de Genève. Quant aux droits régaliens, le rescrit de Frédéric n'a été que la constatation ou la confirmation solennelle d'un état antérieur, du moins en ce qui concernait la ville de Genève, ainsi que le démontre le traité de Seyssel de 1124. Cf. aussi avec les [163] et [164]. |
Notes | Citation du texte : Datum Spire, XVI Kal. Februarii, anno dom. inc. MCLIII, indict. II, regnante dom. Frederico Romanorum rege glorioso, anno vero regni ejus secundo. |