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REG 0/0/1/884

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IDENTIFICATION

Date début01.01.1257
Date de fin31.01.1257
CoteREG 884

CONTENU

ContenuSimon de Joinville, sire de Gex (Gait), fait la paix avec Rodolphe (Raoul), comte de Genevois, sous la condition que ce dernier lui restitue la terre de Mornay avec ses appartenances. Le dit Simon se fait homme-lige de Rodolphe, en réservant la fidélité due à Jean, comte de Bourgogne et sire de Salins, ainsi que celle due à Pierre de Savoie, puis il reprend en fief, de Rodolphe, la terre de Mornay. Ses lettres sont scellées de son sceau, de celui de sa soeur Béatiix de Thoire et Villars, et de celui d'Albert, seigneur de la Tour-du-Pin.

SOURCES

BibliographieWurstemberger, Peter, IV. p. 216, n° 441. - Mornay, ancien château dont il ne reste aucune trace, et hameau de la commune de Saint-Jean-de-Gonville, au pays de Gex. Parenté entre les Joinville et les Faucigny. - Il est dit dans cet acte que Béatrix de Thoire, fille d'Aimon II de Faucigny, est soeur de Simon de Joinville. Le même degré de parenté est constaté entre le dit Simon et Agnès, autre fille d'Aimon de Faucigny, car elle l'appelle aussi son frère dans son testament du 9 août 1268. On voit en outre dans deux chartes analysées ci-après (Janv. 1270 et 2 avril 1273), la grande dauphine Béatrix, fille d'Agnès, désigner comme ses oncles, soit le même Simon de Joinville, soit le frère de ce dernier, Geoffroy de Joinville, seigneur de Vaucouleurs, l'un et l'autre fils de Simon, baron de Joinville, sénéchal de Champagne. D'où provenait un lien aussi étroit entre les filles du sire de Faucigny et les fils du baron de Joinville ? D'après le tableau généalogique des Faucigny donné par Guichenon (II, p. 1172), on avait cru pouvoir l'expliquer par le mariage de Simon de Joinville, sire de Gex, avec une Eléonore, troisième fille d'Aimon de Faucigny ; mais l'existence de cette Eléonore n'est établie par aucun document, et un tel mariage n'aurait pas d'ailleurs rendu compte de la qualification d'oncle donnée par Béatrix, fille d'Agnès, à Geoffroy, frère de Simon de Joinville. Il faut nécessairement, pour justifier tous les termes de parenté employés dans les chartes citées, admettre que la même femme a épousé successivement le baron de Faucigny et celui de Joinville ; or, l'on ne connait point la femme du premier, mais on sait que ce dernier a épousé en secondes noces Béatrix de Bourgogne, soeur de Jean dit le sage, sire de Salins, et qu'il en a eu plusieurs fils, entre autres : Geoffroy, seigneur de Vaucouleurs, et Simon, mari de Léonéte de Gex ; c'est donc cette Béatrix de Bourgogne qui doit avoir été aussi la femme d'Aimon de Faucigny et la mère de Béatrix de Thoire et d'Agnès. Il ne reste qu'à fixer la priorité entre ces deux unions, ce qui est aisé par la comparaison des dates que l'histoire a constatées : Agnès ayant épousé en 1234 Pierre de Savoie, a dû naître de 1216 à 1218, soit plusieurs années avant le fils aîné du baron de Joinville, Jean, né en 1224. - On peut donc conclure de toutes ces données qu'Aimon de Faucigny a eu ses deux filles, de Béatrix de Bourgogne, et que celle-ci a dû, par une cause demeurée inconnue, se séparer de son premier mari après la naissance d'Agnès, puis se remarier, au plus tard en 1223, au baron de Joinville. Le tableau 1, dressé d'après cette hypothèse, répond à toutes les difficultés que présentent les chartes indiquées. La conjecture qui précède paraît acquérir un degré complet de certitude quand, se plaçant à un autre point de vue, on en cherche la preuve dans la parenté que ce premier mariage de Béatrix de Bourgogne a dû établir entre les membres de sa maison et la famille de Faucigny. On trouve en effet, dans la charte citée de janvier 1270, que Béatrix, fille d'Agnès, appelle Jean de Châlons, son oncle, pour grand-oncle ; elle y dit aussi qu'Amédée de Montfaucon, est son cousin; or, ces qualifications s'expliquent d'elles-mêmes si l'on admet que Béatrix de Bourgogne était sa grand'mère, c'est-à-dire femme d'Aimon de Faucigny, conformément au tableau 2. Pour la généalogie de la famille de Joinville, voy. Introduction par Ambroise Firmin Didot, aux Mémoires du Sire de Joinville. Paris, Didot frères, in-8°, p. CXXXVII. - Pour la généalogie des comtes de Bourgogne, et de Châlons, voy. Art de vérifier les Dates, édit. in-folio, t. III, et édit. in-8°, t. XI. - Enfin, pour celle des sires de Montfaucon, voy. de Gingins : M. D. R. t. XIV, p. 163 et tableau 2. - Indicateur d'hist. suisse, 1864, n° 4.
NotesCitation du texte : Janvier MCCLVI(v. st.).




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