Contenu | Une contestation s'étant élevée entre Pierre, comte de Savoie, et Agnès, sa femme, seigneurs de Faucigny, d'une part, et de l'autre Guillaume de Lucinge, sénéchal de Faucigny, au sujet des émoluments que celui-ci réclamait pour son office, il a été, par la médiation de notables, convenu à Genève de ce qui suit : Le comte et sa femme assignent à Guillaume huit livres par an, et il est dit que ses fonctions de sénéchal s'étendront depuis la forêt d'Aricinge jusqu'à Flumet; il aura droit, chaque année où le comte demeurera dans le pays, à deux paires de vêtements (duo paria vestium), à la nourriture de trois chevaux, et aux cuirs provenant des animaux consommés dans les maisons du seigneur. D'autre part, il devra recevoir les otages livrés par les nobles ou pour cause de duel, fournir le sel de la cuisine les jours de fête, poser un garde des moissons et des vendanges dans la vallée de Châtillon, et remplir toutes les fonctions de sénéchal dans le territoire ci-dessus désigné. |