Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice image de texte ancien
La Fondation
Archives de l'Abbaye
Fonds d'archives
Rechercher
Inventaires
Thésaurus
Edition de sources
Publications
Plan du site
Liens

 

Vous êtes ici : CH > EDIT > REG > 000 > 000 > 001 > 1367

Fiche précédenteFiche suivante

REG 0/0/1/1367

Vous êtes au niveau : Pièce

IDENTIFICATION

Date début04.08.1292
Date de fin04.08.1292
CoteREG 1367

CONTENU

ContenuLettre de Guillaume, évêque de Genève à Aimar, abbé d'Entremont, de l'ordre de Saint-Augustin. - L'évêque rappelle d'abord qu'Amédée, comte de Genevois, a jadis attaqué la ville de Genève avec une troupe armée, a incendié une grande partie de la paroisse de Notre Dame-la-Neuve et presque tout le bourg de Saint-Victor, qu'étant poussé par de perfides conseils, il a envahi et saisi les biens meubles et immeubles, droits et juridictions de l'Eglise de Genève dans les paroisses de Desingy, Chilly, Valeiry, Bernex, Onex, Lancy et autres lieux situés entre l'Arve et les ruisseaux du Fier (Ciers) et du Chéran. L'évêque énumère ensuite tous les reproches qu'il fait au comte et à ses agents, entre autres les suivants : son juge, Pierre de Corsinge, défend à ses hommes de plaider devant la cour épiscopale, quoique d'après la loi de l'Evangile, tous ceux qui ont souffert une injure aient le droit de recourir à l'Eglise, et que celle-ci soit chargée de ramener dans le devoir ceux qui s'en écartent. Il lève un péage sur les personnes et les marchandises, pour la navigation ou le passage de l'Arve. Il retient aux fermiers de l'évêque, pour la pêche sur cette rivière, une partie du produit de leur pêche, ou même la défend totalement, quoique les droits de rivage et de pêche sur l'Arve appartiennent à l'Eglise. Enfin il empêche les clercs de porter à Genève les blés et produits de leurs terres. Tous ces faits qui sont de notoriété publique entraînent, aux termes des constitutions synodales et des décrets du concile de Vienne, une sentence d'excommunication contre le comte, ses conseillers, baillis et châtelains, et même l'interdit sur les lieux où ils se trouvent. Cependant l'évêque a humblement gardé le silence, dissimulé ses griefs et différé de prononcer la dite excommunication, afin de pouvoir par de douces exhortations amener le comte à une restitution convenable, et à renouer avec l'Eglise les liens d'une véritable amitié. Mais celui-ci, trop confiant en une mansuétude qui était presque de la négligence, n'a donné aucune satisfaction et, tout en restituant les possessions du Chapitre, n'a point tenu compte des fruits perçus. - Les instances de l'évêque ayant été sans résultat, il veut les réitérer par le moyen d'un intermédiaire dont la personne soit agréable au comte ; en conséquence il charge l'abbé d'Entremont de le voir et d'user de son influence pour l'engager à se désister de ses usurpations et à satisfaire l'Église avant la prochaine Assomption de la Vierge Marie (15 août).

SOURCES

BibliographieArch. de Gen. P. H. n° 128. - M. D. G. t. I, part. 2, p. 111. - Conf. avec REG 1349.
NotesCitation du texte : Datum A. D. MCCXCII, quarta die Augusti intrantis.




Retour au sommet de la page