Contenu | Première copie : Devant le Conseil d'Amédée VIII, Hugoninus de Sermoya, procureur de l'abbé Jean de Sostion demande un vidimus de l'acte suivant : Rodolphe III, à la prière de la reine Ermengarde, des comtes Berthold, Rodolphe et Robert, des évêques Hugues de Sion, Henri de Lausanne, Hugues de Genève, Bourcard de Lyon, Anselme d'Aoste et de Pandolphe avec les autres frères, donne ou rend à l'abbaye d'Agaune les choses suivantes : les fiscs de Sigiciacum (Sciez ?), Lully près de Morges (Luliacum), Commugny (Comuniacum), la moitié de Pully (Pulliacum), Oron (Auronum), Vuadens (Vuadegis), Bouloz (Bedolosci), le plaid de Vevey (Vivesio), Lutry (Lutriacum), Vouvry (Vovrerium), Ollon (Aulonum), Villy (Villia), Naters (Nares), la moitié du bourg de Saint-Maurice, le four, le moulin, les deux tiers du tonlieu du sel et les alpages du Chablais. Seconde copie : Marguerite de Kibourg donne à l'abbaye de Saint-Maurice le droit qu'elle possède sur les langues des boeufs qui se tuent à Saint-Maurice et les revenus qui en découlent. |
Index matières | Plaid ; Four ; Moulin ; Tonlieu ; Sel ; Alpage ; Langue ; Boeuf ; Boucherie ; |
Index des lieux | Sciex (FRA) ; Lully (VD) ; Commugny (VD) ; Pully (VD) ; Oron (VD) ; Vuadens (FR) ; Bouloz (localité, Le Flon FR) ; Lutry (VD) ; Vouvry (VS) ; Ollon (VD) ; Vevey (VD) ; Villy (localité, Ollon VD) ; Naters (VS) ; Chablais (région, CH) ; Saint-Maurice (VS) |
Index des personnes | Rodolphe III, roi de Bourgogne ; Hermengundis, épouse du roi Rodolphe III de Bourgogne ; Bertholdus, comte ; Rodulphus, comte ; Robertus ; Hugues, évêque de Sion ; Henri, évêque de Lausanne ; Hugues, évêque de Genève ; Bourcard, archevêque de Lyon ; Anselme, évêque d'Aoste et archichancelier ; Pandulphus, chanoine de Saint-Maurice ; Amizo, chancelier ; Sermoya, Hugoninus de ; Sostion, Jean, abbé de Saint-Maurice ; NN, prévôt du Grand-Saint-Bernard ; Belloforti, Johannes de, chancelier ; Ciriserii, Urbanus ; Feysegniaco, Rodulphus de ; Saxo, Glaudio de ; Kyburr, Margarita de ; Nantelmus, abbé de Saint-Maurice ; |
Langue | Latin |
Tradition manuscrite | Pour le premier document : Copie au début du XIIIe siècle dans le Cartulaire de Saint-Maurice se trouvant aux Archives d'Etat de Turin, f. 8v-9r CH AASM ZZZ TUR 000 001. Aux Archives de l'abbaye de Saint-Maurice, copie simple du XIIe siècle CH AASM CHA 001 001 006~02, vidimus du 10 mars 1427 CH AASM CHA 001 001 006~03, copie simple du XVIIIe siècle CH AASM CHA 001 001 006~04, copie notariale du XVIIIe siècle CH AASM CHA 001 001 006~05, copie du XVe siècle du vidimus du 10 mars 1427 CH AASM CHA 001 001 006~06. Autres copies du XVIIIe siècle dans Charléty I, p. 78, CH AASM LIB 000 000 015. Autre copie du XVIIe siècle dans le "Liber Vallis Illiacae", p. 43-44, CH AASM DIV 002 000 001. Pour le second document : Original sous la cote CH AASM CHA 001 003 003 |
Bibliographie | Le premier document a été édité par SCHIEFFER, p. 272-276 n° 112. Ce document est transcrit, traduit et commenté dans : Bernard ANDENMATTEN, etc, " Ecrire et conserver, Album paléographique de diplomatique de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune (VIe - XVIe siècle) ", Chambéry Lausanne Saint-Maurice 2010, p. 23-25. Le second document a été transcrit par BECCI, p. 304-305 n° 158, cf. CH EDIT BEC 000 000 001 0158 |
Notes | La date de ce document pose quelques problèmes. Longtemps on a cru que qu'il fallait la lire ainsi : an de l'incarnation 1014, 24e année du roi Rodolphe, le samedi 15 des calendes de mars (15 février), âge de la lune 18, indiction première. L'année 1014 ne correspond pas du tout au reste des éléments de la datation. En comparant avec les autres chiffres écrits dans ce document, il se pourrait que les deux premières barres du XIIII soient reliées entre elles et forment en fait un V, ce qui nous permet de lire 1017. En considérant que la chancellerie royale suit peut-être un autre style que le nôtre (style de l'annonciation ou de Pâques), le chiffre 1017 peut aussi désigner les trois premiers mois de notre année 1018, année où le 15 février tombe un samedi et qui correspond à l'indiction 1. Le roi Rodolphe vit alors sa 25e année de règne (début du règne le 20 octobre), mais une "erreur" de quelques mois est envisageable s'il a été couronné quelques temps plus tard. Quant à l'âge de la lune, le chancelier s'est trompé d'une semaine complète, le quantième 18 correspond au 8 février, non au 15, une inattention assez courante et parfaitement explicable. Nous en concluons donc avec une assez grande certitude que cet acte doit être daté du 15 février 1018. Le deuxième acte ici copié a été passé par les époux Hartmann IV et Marguerite de Kybourg, alors que dans cette copie seule Marguerite apparaît comme instigatrice de ce don. |