Contenu | Du consentement d'Amizo, évêque de Sion, et d'Anselme, en charge de l'hospitalité dans ce territoire (ipsius terræ hospitalitatis prævisores), Conrad, roi des Bourgogne, accorde à Arembert et à Azon, son fils, la jouissance d'un domaine (mansum) sis à Nendaz pour la vie de l'un et de l'autre, pour lequel et pour un champ et pré sis à Haute-Nendaz, que, pour sa part, Arembert a donné à Saint-Maurice, ledit Arembert et son fils payeront auxdits "prævisores" 12 deniers de cens annuel jusqu'à leur mort, après laquelle lesdits biens retourneront à l'hôpital. L'évêque Amizo, plusieurs prêtres et diacres ont signé au bas de cet acte, ainsi que les chanoines d'Agaune en général, et le susdit Anselme en particulier, tous avec quelques marques particulières. |
Index matières | Prestaire ; Hôpital ; |
Index des lieux | Nendaz (VS) ; Haute-Nendaz (localité, Nendaz VS) ; |
Index des personnes | Conrad le Pacifique, roi de Bourgogne ; Erembertus ; Amizo. évêque de Sion ; Anselmus ; Azo, fils d'Erembertus ; Bernardus, diacre, chanoine de Saint-Maurice ; Magenfredus, diacre, chanoine de Saint-Maurice ; Saloardus, prêtre, chanoine de Saint-Maurice ; Vuitkerus, prêtre, chanoine de Saint-Maurice ; Amizo, prêtre, chanoine de Saint-Maurice ; Vuinimarus, prêtre, chanoine de Saint-Maurice ; Lando, diacre, chanoine de Saint-Maurice ; Anselmus, chancelier, chanoine de Saint-Maurice ; |
Langue | Latin |
Bibliographie | Ce document est transcrit, traduit et commenté dans : Bernard ANDENMATTEN, etc, " Ecrire et conserver, Album paléographique de diplomatique de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune (VIe - XVIe siècle) ", Chambéry Lausanne Saint-Maurice 2010, p. 21-23. Voir aussi : SCHIEFFER, " die Urkunden der Burgundischen Rudolfinger ", p. 178-179 n° 50 et Elisabeth ANTOINE-KÖNIG, etc., " Le trésor de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune ", Paris 2014, p. 68-69 n° 13 (article de Germain Hausmann). |
Notes | La date est ainsi exprimée : " anno regni ejus Deo propicio XLmo VIIImo, incarnationis Domini nostri Jesu Christi D CCCC LXXXIIII, indictione XIIma, epacta vero XXma VIa ". Cette datation pose problème, car elle correspond à 984 si on se fonde sur l'année de l'incarnation et l'indiction, ou à 985 si l'on juge par l'année du règne et l'épacte. 985 semble le plus logique si l'on émet l'hypothèse que la chancellerie royale suivait le style de l'annonciation ou de Pâques et si l'on place le début de la série indictionnelle au premier septembre 313 après J.C. Charles nous expose cette interprétation douteuse : " quoiqu'il y soit parlé d'hôpital, on ne peut guère douter que cet acte regarde l'abbaye dont les deux prævisores, Amizo et Anselme, étaient sans doute les prévôts sous l'abbé Burchard, archévêque de Lyon ". Les termes " hospitalitas " et " hospital " ont suscité diverses interprétations de la part des historiens ; certains y ont vu la première mention de l'hôpital Saint-Jacques de Saint-Maurice, d'autres estiment qu'il s'agit d'une hôtise, autrement dit d'une terre de défrichement à Nendaz, d'autres enfin, en raison de la personnalité des deux "praevisores" (un évêque de Sion et un membre d'une famille solidement implantée au Val d'Aoste, les Anselmides) une institution hospitalière soutenant les voyageurs qui se déplacent entre ces deux régions, qui passent donc par le col du Grand-Saint-Bernard. Il s'agirait dans ce cas de l'hospice de Bourg-Saint-Pierre. Photographie : Marburg LA n° 13951. |